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Marco Polo, Philippe de Dieuleveult, Mike Horn et les autres (7) : un apprentissage sur le tas

Marco Polo, Philippe de Dieuleveult, Mike Horn et les autres (7) : un apprentissage sur le tas

Publié le 18 mars 2024 Mis à jour le 18 mars 2024 Voyage
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Marco Polo, Philippe de Dieuleveult, Mike Horn et les autres (7) : un apprentissage sur le tas

On a beau rêver d'aventure et affirmer, comme on le fait de plus en plus couramment en notre vingt-et-unième siècle déjà bien entamé, que dans la vie il faut savoir réaliser ses rêves sinon sa vie est un échec : si l'entourage ne joue pas le jeu et constitue plus un obstacle qu'un tremplin, c'est alors que plus d'un(e) qui rêvait en son for intérieur de se construire une existence en dehors des sentiers battus en arrive à renoncer à ses rêves et à se ranger dans l'ordinaire et le déjà cent fois parcouru. Surtout s'il (ou elle) ne dispose pas à proximité de gens qui peuvent à ce sujet lui servir d'exemples bien concrets et qui lui soient assez abordables pour pouvoir chercher auprès d'eux conseils et inspiration, voire coaching pour aborder les problèmes souvent bien terre-à-terre posés par l'entreprise (et la vie) dans laquelle il (ou elle) veut se lancer. Au moins dans le cent fois parcouru on ne manquera ni d'exemples ni de conseillers : on les aura sous la main tout autour de soi ! Et ses plus proches seront les premiers coachs, et aussi les plus désintéressés ! Et en premier lieu, ils seront gratuits

Parce que si le coaching et le mentoring sont de plus en plus à la mode de nos jours, et même s'il est vrai qu'ils permettent aux gens de bénéficier d'un éventail plus large d'opportunités dans leurs vies parce qu'ils leur donnent une occasion qu'ils n'auraient jamais eue autrement de se former dans un nombre croissant de domaines (et vive l'Internet et le virtuel), force est de reconnaître que le coaching et le mentoring, c'est un business, donc que c'est payant, et aussi que question prix, ce n'est pas donné... Quand on veut en être client, il est temps d'avoir les moyens de se le permettre et surtout, à ce prix-là, on a intérêt à être déterminé et à très bien savoir dès le départ où on veut aller ! Et à être prêt à y consacrer toutes les ressources nécessaires, et pas seulement son argent ! Et puis, une fois que quelqu'un fait son gagne-pain de la résolution des problèmes d'autrui, est-t-il réellement motivé pour les résoudre ? On est tenté de répondre : pas avant d'en avoir tiré pour lui-même le maximum de profit possible, en ne révélant sa sagesse qu'au compte-gouttes mais à prix d'or. C'est hélas souvent ce qui se passe, même si l'on peut répondre à un tel argument que toute peine mérite salaire et que la valeur d'un produit ou d'un service ne réside pas dans son prix de revient mais dans ce que son client potentiel est prêt à payer pour l'obtenir - donc dans le besoin qu'il estime en avoir, donc dans l'importance qu'il revêt à ses yeux. Sa valeur ne réside ni dans la peine qu'on se donne pour le fournir (qui fait partie du prix de revient parce que la peine, c'est du travail, parce que le travail, c'est du temps et de l'énergie et parce que le temps et l'énergie, c'est de l'argent, ou en tout cas ça peut s'évaluer en argent), ni dans sa rareté en soi, mais dans le rapport entre l'offre et la demande (un produit rare peut être très bon marché si pratiquement personne n'en veut, et un service courant peut être très cher si tout le monde se bat pour l'obtenir) et aussi dans sa valeur perçue (à quel point le client potentiel estime que ce produit ou ce service est nécessaire pour lui (donc si c'est une dépense indispensable) ou lui permettra d'obtenir par la suite d'autres avantages plus importants (donc si c'est un bon investissement)). 

L'expert qui propose son expertise peut lui aussi craindre de se faire un jour doubler par la concurrence qu'il aura formée. Après tout, nous vivons dans un monde de compétition plus que dans un monde de coopération, pour le meilleur et pour le pire. Et la sagesse d'Extrême-Orient ne recommande-t-elle pas aux maîtres en arts martiaux de ne pas transmettre l'entièreté de leurs connaissances à leurs disciples et de garder une botte secrète pour eux-mêmes histoire d'être sûrs de toujours garder un avantage sur eux dans un combat éventuel ?

Voilà pourquoi la plupart des gens préfèrent se contenter de la sagesse et des connaissances auxquelles ils peuvent avoir accès dans leur proche entourage (qui les leur donnera gratuitement, de manière désintéressée et sans arrière-pensée) et aussi dans leurs études, qui sont aujourd'hui obligatoires et de toute façon indispensables (dans les limites d'une orientation scolaire et académique qu'ils doivent de toute façon choisir). Or s'il existe des écoles techniques et professionnelles pour apprendre la plupart des métiers, s'il existe des études en gestion ou en administration des affaires pour devenir entrepreneur, si les études universitaires préparent à la recherche scientifique plus qu'aux métiers auxquels elles sont censées préparer par ailleurs (c'est pourquoi en matière d'études supérieures, la France préfère les grandes écoles aux universités, et c'est aussi pourquoi il existe aussi dans tous les pays des hautes écoles et un enseignement supérieur non universitaire - même si dans la plupart des pays, contrairement à ce qui se passe en France, rien n'égale le prestige de l'université qui y reste l'école supérieure des écoles supérieures), s'il existe au moins des écoles artistiques pour maîtriser un art (mais pas partout de cursus établi pour enseigner l'écriture créative par contre) même s'il n'existe pas à proprement parler d'études qui enseignent la créativité en tant que telle (dont certains continuent à croire qu'elle est innée et relève du génie donc ne s'apprend pas), s'il existe des écoles d'ingénieurs et des écoles d'artisans même si personne n'enseigne à proprement parler comment être un inventeur, il n'existe par contre pas d'études ni de cursus bien établi, ni théorique ni pratique, qui enseigneront comment devenir aventurier et explorateur. À peine commence-t-on depuis quelques années à voir apparaître des stages de survie - exactement de la même manière que dans un tout autre contexte, il y a une trentaine d'années, on commençait seulement à voir apparaître en Europe et en francophonie des ateliers d'écriture créative. L'idée même que l'une comme l'autre soient des choses qui puissent s'apprendre et qui s'apprennent a du mal à faire son chemin dans l'esprit de certains.

C'est cela qui donne à penser à première vue que l'aventurier explorateur (et parfois aussi chercheur, comme Jean-Philippe Lauer) est un voyageur de hasard qui part droit devant lui à la poursuite d'un rêve (ou d'une chimère) sans aucun repère et sans aucune idée de ce qu'il est en train de faire ni de ce que ça implique, ni non plus de ce qu'il cherche au juste ni de ce qu'il va y trouver - ce qui en réalité, nous le savons maintenant, n'est pas du tout le cas. Ou en tout cas beaucoup moins que ce que l'on croit. Même si gérer l'aventure s'apprend en grande partie sur le tas.

 

Crédit image : © Getty images - pixdeluxe

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