People's TIME
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People's TIME
The person of the year
La désignation conjointe de la future viceprésidente Harris et du nouveau président élu BIden au rang de personnalités de l'année par le magazine de référence mondiale TIME marque un tournant dans l'histoire de l'identification collective.
Initialement pensée pour reconnaître l'homme de la situation, "the man of the year", la dynamique initiée par ce puissant média évolue en 1998 pour s'ouvrir aux femmes, en faisant évoluer le titre, et avec lui, le symbole, vers la dénomination de "person of the year". Cette année-là ce sera le tandem Clinton-Starr qui sera mis à l'honneur : deux hommes, l'expérience et la jeunesse, la tête froide et le coeur fougueux.
Des collectifs avaient eu et continueront d'avoir accès à cette trace dans l'histoire de la communication comme leurs traces sont palpables dans la grande et la petite histoire. Mais nous nous reconnaissons davantage dans un homme ou une femme ou les deux que dans un collectif glorieux. L'imaginaire collectif se cherche un seul portrait.
Imagine all the people...
Les présidents des Etats Unis laissent rarement indifférents leurs contemporains et les nouvelles générations. Peu d'entre nous savons citer les dirigeants des autres pays du globe, même ceux en exercice. La plupart d'entre nous pouvons rétablir une chronologie des présidents des Etats Unis, tellement, qu'on le veuille ou pas, ils restent les maîtres du monde dans l'imaginaire collectif.
Cette femme et cet homme, qui, de plus est, descendent tous les deux d'Obama pour différents motifs - lui, le grand frère, le vice-président, son aîné ; elle, la jeune cousine, ministre de la justice de Californie, saluée par son confrère et président élu -, ces deux-là nous semblent proches et remarquables tout autant. Chacun d'eux mérite sa place et son titre, ses titres, officiel et médiatique, mais aucun d'eux ne serait peut-être pas parvenu à cette reconnaissance double, réelle, celle des votes, et symbolique, celle de la multitude qui trouve ce double camée de couverture évident, chacun d'eux ne serait qui il est et ce qu'il représente, sans l'autre.
Et si l'un ne va pas sans l'autre
C'est l'identification collective qui gagne à ce jeu inédit : que peut la femme sans l'homme ? Que peut l'Occident sans l'Orient ? Que peut la fragilité sans l'audace ? Que peut la maladresse éclatante sans la justesse discrète ? Que peut demain sans l'histoire ? Et tant d'autres conflits apparents, d'oppositions sans aucun sens qui nous empêchent d'être incomplets, imparfaits, inconséquents et si nécessaires à la vie humaine, chacun de nous, et ensemble, vaillants.
C'est ensemble que nous pouvons aller : "United"
Je suis Kalama Joe. Nous sommes Harris Biden ou du moins nous le serons :
Happy New Year !
Anyway, well bidden, well done.
Everything remains to be achieved.
Everybody, come on !
Eva Matesanz est psychodynamicienne et écosystemicienne. Elle consulte en libéral et en entreprise et elle est chargée d'enseignement à Paris Cergy et dans différents campus RH. Elle est l'initiatrice du groupe de réfléxion et d'action ECOSYSTEMICS auquel participent également depuis 2018, Jean-Louis Müller, André de Chateauvieux, Stéphanie Flacher, Minh-Lan Nguyen présents sur Panodyssey, Loïc Deconche et Christophe Martel.