Les adieux, les au revoir
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Les adieux, les au revoir
Les adieux, les au revoir, ces déchire-le-cœur
Dévorent avidement les restes de mon âme en pleurs
Et l’Ennui qui d’ordinaire est mon allié
Devient comme pour Baudelaire un ennemi à tuer.
Le temps suce, mâchouille, recrache et reprend
Des souvenirs tout frais puis les avale goulûment
Se remplissant la panse de sentiments édulcorés
Qui baignent dans la tambouille de nos amours reniées.
Suceur de sang, mangeur de chair et de moelle
Le temps se nourrit de nos chagrins d’un appétit bestial
Et se fait un festin de nos grasses âmes
Déchiquetées sous ses dents tranchantes comme des lames.
De France, d’Espagne, de Danemark ou d’Angleterre
L’amour mélancolique parle toutes les langues de la Terre
On le perd parfois à l’orée des forêts
En Norvège où ses cris résonnent en échos désespérés.
Pendant le jour, la nuit, à l’aube ou au crépuscule
Dans cette partie du globe où le ciel n'a plus d'opercule
Chaque rire du ruisseau ou brise dans les roseaux
Fait subsister ton image aussi claire que cette eau.
La musique seule ne déçoit jamais
Fidèle amie à mes côtés depuis tant d’années
Quand mon âme et ma chair souffrent en silence
Du vide immense que provoquent certaines absences
Elle sait répondre du bout de mes doigts
Présente lorsque je la convoque à chaque fois.
Ainsi va la vie au gré des amours passionnées
Des mélodies chantées et des mélancolies envolées
Le Temps tue toutes les envies parait-il
Je m’en vais m’en assurer auprès du vent zélé des îles.