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La rana

La rana

Publié le 25 févr. 2025 Mis à jour le 25 févr. 2025 Poésie et chanson
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La rana

La rana


Estoy enfurruñado: me han desenraizado de la tierra castellana. Cierto que estaba harto de estas camisetas trotskistas que intentaban regalarme los comunistas salamanquinos del Café. Quería yo bailar en la catedral, y no me oyìan los sacerdotes verdes y blancos y negros cuando les decìa, los domingos, que a Dios le adoraba mas que nada el baile, el grande baile universal; paréceme que se hubieran volado el viernes, rezando una y otra vez hasta que la tierra se deslice bajo sus pies de mármol y chocolate azul. ¡Ay! Veo los cigarrillos quebrarse en la Plaza… ¿Por qué brindamos? ¿por la obra maestra de las descubiertas? Habrás sentido la llamada cristiana todas las mañanas sofocantes y ennegrecidas por el tabaco sucio y salvador. ¿Y cuando volveré? Esta es la cuestión, la única que vale Salamanca: me desenraizaron de mi tierra adoptadora.


Rompí (de nuevo) a llorar y doler. La calefacción se quiebra por las venas y los vidrios se me clavan los ojos por los cuales recuerdo y recuerdo las callejuelas de cervezas y vinos baratos. A escondidas y destocado el amor está, y la rana mortal cuida a los andantes en búsqueda. Siempre y nada para las aves del vacío edificio de las Conchas: laberintos de palabras se me huyen, por la sombra pacífica de lo libresco y la amo, la amo, eso es cierto.


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La grenouille


Je boude : j’ai été déraciné de la terre de Castille. Biensûr, quelque part je n’en pouvais plus de ces chemises trotkistes que les communistes salamanquais du café tentaient de me refiler.


Non je voulais danser moi dans la cathédrale, mais les prêtres verts et blancs et noirs ne m’entendaient, non ils ne m’entendaient pas lorsque que je leur disais, les dimanches, que Dieu adorait plus que tout la danse, la grande danse universelle. Un jour ils étaient partis – à force de prier encore et encore et encore jusqu’à ce que le sol dévisse sous leurs pieds de marbre et de chocolat bleu.


Ah je vois encore les cigarettes se briser sur la place... Et pourquoi portons-nous le toast? Pour le chef-d’oeuvre des grandes découvertes? Tu aurais donc senti l’appel de la chrétienté, dans toutes ces matinées étouffées et noircies par le tabac sale et salvateur?


Mais quand reviendrais-je? Là est la question, la seule qui vaille Salamanque : on m’a déraciné de ma terre adoptive.

J’éclate (à nouveau) en sanglots et douleurs. La chaleur se fissure dans mes veines et les fenêtres percent mes yeux à travers lesquels je me souviens et me remémore ces allées de bières et de vins bon marché. L'amour y est caché, sournois et invisible - la grenouille mortelle veille sur les vagabonds en quête d’on-ne-sait-quoi. Des labyrinthes de mots s'enfuient de moi, à travers l'ombre paisible du livresque et je l'aime, je l'aime, c’est certain.

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