Félicitations ! Ton soutien à bien été envoyé à l’auteur
Émergence et balbutiements de la pensée systémique

Émergence et balbutiements de la pensée systémique

Publié le 13 juin 2023 Mis à jour le 13 juin 2023 Curiosités
time 3 min
0
J'adore
0
Solidaire
0
Waouh
thumb 0 commentaire
lecture 239 lectures
1
réaction

Sur Panodyssey, tu peux lire 30 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 29 articles à découvrir ce mois-ci.

Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit ! Se connecter

Émergence et balbutiements de la pensée systémique

Avant même l’émergence de la pensée systémique au début du vingtième siècle, le terme entropie fut introduit  à partir d'un mot grec signifiant « transformation ». Il signale le degré de désorganisation et de désintégration d’un système. Cette pré-systémique se révèle très utile aujourd’hui dans la sphère professionnelle. L’entropie touche les organisations, les bonnes pratiques et les leaders. Quand des dirigeants et managers ignorent que les entreprises performantes et les  leaders sont éligibles à l’entropie, plus dure est la chute. Ils se sont endormis sous leurs lauriers.

L’avènement massif de la systémique intervint lorsque les analyses logiques et linéaires en sciences rencontrèrent leurs limites. Pour comprendre des systèmes complexes les chercheurs s’intéressèrent aux éléments constituant un système , à leurs interactions ainsi qu’à ses effets écologiques. Dans cette perspective, l’écologie d’un système ne concerne pas seulement la nature. Elle englobe les autres systèmes, leurs contextes, les rapports sociaux, la culture bien d’autres effets. L’analyste regarde les arbres et le systémicien y ajoute ce qui se passe entre les arbres : courants d’air, pollen, insectes, mousses…L’abattage ou la plantation d’un arbre produit des effets sur la forêt , sur l’hygrométrie, la température, les bactéries, les vers de terre et autres parties prenantes. 

Les applications de la pensée systémique concernent toutes les sciences et plus particulièrement les sciences humaines , sociales, et économiques. 

Par exemple, nous savons maintenant en éthologie que l’insertion d’une nouvelle espèce dans un système change la nature du système. Les médecins et les pharmaciens savent que le traitement d’un symptôme engendre des effets secondaires parfois plus préoccupants que le symptôme. En thérapie familiale, l’intervenant ne se focalise pas exclusivement sur l’enfant problème mais aussi sur la contribution de cet enfant à l’équilibre de la famille. Par exemple lorsque les deux parents s’accordent sur leur problème commun, se protégeant ainsi de leurs propres désaccords.

Les premières publications sociologiques mettent à jour les faits sociaux pour comprendre des phénomènes inexplicables l’aide de causalités simples comme le suicide, les comportements des foules, les croyances religieuses. Il y appert que le fonctionnement d’une collectivité où d’un groupe dépasse l’entendement de chacun de ses membres. Il existe des synergies créatrices , le résultat d’un groupe étant supérieur à l’addition des contributions  individuelles. Surviennent aussi leurs antonymes lorsque qu’un groupe est plus violent et destructeur que la somme de ses membres. Emporté par la foule haineuse, un individu commet des actes qu’il n’oserait imaginer seul.

 De nombreuses méthodes de développement personnel se réclamèrent de la systémique. L’école de Palo Alto, dès les années 1950 nous enseigna que l’équilibre d’un système vivant repose sur une dialectique entre homéostasie - besoin de stabilité - et capacité de changement. Le système dont il est question ici va des organisations mondiales à l’individu. Elle développe la méthode des changements de type 1 et de type 2. Le type 1 consiste à agir dans le sens du changement : dire par exemple à un ami qu’il a intérêt à se former pour assurer son avenir. Si effectivement il s’inscrit dans cette logique, l’injection d’une dose de changement suffit. Sinon , plus vous insistez , plus votre ami résiste. Son besoin d’homéostasie est plus puissant que sa capacité de changement. Dans ce cas, l’école de Palo Alto préconise un changement de type 2, le plus souvent paradoxal, saturant l’homéostasie. Par exemple : « tu as raison, pourquoi s’inquiéter pour l’avenir tant que l’on maitrise son poste actuel? » Si cette prescription paradoxale fonctionne, la surdose de stabilité peut engendrer un mouvement interne de changement. Probable, mais pas certain.

 

lecture 239 lectures
thumb 0 commentaire
1
réaction

Commentaire (0)

Tu aimes les publications Panodyssey ?
Soutiens leurs auteurs indépendants !

Prolonger le voyage dans l'univers Curiosités
Alicia des Monts Ozark
Alicia des Monts Ozark

Pour ce physicien, il est évident que la conscience peut agir à distance et survit après la...

Maivan
8 min

donate Tu peux soutenir les auteurs qui te tiennent à coeur

promo

Télécharge l'application mobile Panodyssey