Au collège
Sur Panodyssey, tu peux lire 10 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 9 articles à découvrir ce mois-ci.
Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit !
Se connecter
Au collège
Tu es moche ! Tu pues ! Tu es nulle ! Tu ne trouveras jamais personne ! Va-t'en, on ne veut pas de toi ! Les réflexions, le rejet, les chuchotements, les regards moqueurs, ils me désignent du doigt et par les yeux. Ils me scrutent pour voir mes comportements. Ils n'attendent qu'une seule chose : une colère ou des larmes.. Peu importe comment je réagis, ils épient et ils rient déjà. Je m'éloigne d'eux, mais ils continuent sans cesse. Je me détourne d'eux et je voudrais qu'ils arrêtent. Je me retiens de crier, hurler et pleurer jusqu'à ce que je craque, c'est tout ce qu'ils souhaitent. Ces infâmes ont un sourire satisfait, ils ont réussi leur coup. Personne n'est là pour me consoler, me prendre à part. Je m'isole pendant les récréations. Lorsqu'ils viennent vers moi, je n'ai pas envie de leur répondre, de leur parler, de les entendre, de les voir. Ils me collent, ils ne me lâchent pas et je n'ai plus confiance en eux. Mon comportement est disséqué, je ne suis qu'un morceau de viande prêt à être dévoré par eux. Ma personnalité est passée à la moulinette et je ne suis plus rien. Ils parviennent à leurs fins : je me déteste. Je désire qu'ils m'oublient. Certains me tournent le dos sans savoir pourquoi. Leurs silences me font plus mal que les mots. Ils ont un geste de rejet avec leur main : casse-toi. On me fuit comme si j'avais la peste. Je ne m'impose pas, je suis peinée, personne ne veut de moi. Qu'ai-je fait pour mériter ça ? Suis-je un monstre ? Je me sens abandonnée à mon propre sort. Je ne trouve de réconfort que lorsque je rentre chez moi. Je sais que demain, ce sera pareil. J'appréhende chaque jour et chaque jour est un jour maudit. Je n'ai qu'une hâte : le week-end et les vacances. La douceur du foyer me rassure et me protège. Je n'ai pas envie que le temps défile vite, je veux être chez moi loin de ces carnassiers. Je ne suis plus l'ombre de moi-même. J'ai perdu une partie de moi qui est morte. Mes parents ne savent pas tout, j'ai honte et je souffre. Je passe mes mercredis à écouter la musique en pleurant, car leurs mots me pénètrent dans ma peau, mon cœur, mon âme. Ils m'ont blessé, tué tout ce qui m'avait fragilisé. Je suis à fleur de peau où tout me picote. Ils s'acharnent sur moi comme s'ils avaient soif de mépris. Je suis leur tête de truc, l'objet de rigolade. J'avais deux ans de plus qu'eux avec une bande de poulets féroces qui aimaient piquer avec leurs becs dont le seul plaisir est de faire mal. Ils se délectaient en se frottant la panse.
Chris Falcoz il y a 2 ans
Bravo pour ce témoignage qui n'a pas du être facile à écrire. Même des années après, c'est difficile de se détacher du harcèlement subit.
Petits détails que j'ai relevé en début de texte :
- "ils me scrutent pour voir" (au lieu de "à voir").
- "une colère, des larmes ou par me défendre" : je ne comprends pas cette phrase ?
- "ils épient" (au lieu de "ils s'épient").
Margot Eden il y a 2 ans
Merci oui cela a été dfficile, les mots sont sortis comme ça, car je n'arrivais pas à l'exprimer. J'ai corrigé mes fautes , merci. J'ai modifié ma phrase.