L'impact de la crise (COVID-19) sur les enfants
Sur Panodyssey, tu peux lire 30 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 27 articles à découvrir ce mois-ci.
Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit !
Se connecter
L'impact de la crise (COVID-19) sur les enfants
La crise sanitaire mondiale que nous vivons actuellement, due à la pandémie à coronavirus (COVID-19) est source de stress, de questionnement, d’anxiété et même de parano pour plusieurs d’entre nous. Des sentiments particulièrement difficiles à gérer pour les adultes mais aussi pour la plupart des enfants, quel que soit leur âge. Face à cette situation, chaque enfant réagit de manière différente, toute fois en tant que parents nous devons accompagner nos enfants à comprendre la situation et à mieux la gérer. Et pour ce fait il nous faut en tant que parents, ne pas tomber dans la psychose créée par les fakenews, mais plutôt veiller à trouver la bonne information et la transmettre de façon ludique à nos enfants dans une conversation ouverte et rassurante avec eux.
Entre confinement à domicile, télétravail, limitation des déplacements, écoles fermées... la vie de millions de personnes à travers le monde a littéralement changé. Parents et enfants, initialement habitué à leur routine se trouvent contraint d’adopter un nouveau style de vie.
Avec la fermeture des écoles et l’annulation d’événements, plusieurs enfants passent à côté de certains des moments les plus importants de leur vie et se voient privés de plaisirs quotidiens tels que les discussions avec leurs amis.
Cette crise du COVID-19 pourrait avoir des impacts négatifs de grande portée et à long terme sur les enfants du monde entier, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié. En effet même si les enfants semblent développer une certaine immunité face au coronavirus, ils n’en demeurent pas moins épargnés. Car cette crise impacte certes sur la santé physique des personnes, mais aussi sur leurs santés mentales. Les enfants sont susceptibles de ressentir du stress, de l'anxiété, de la peur, ce qui peut inclure des types de peurs très similaires à celles vécues par les adultes, telles que la peur de mourir, la peur de perdre leurs proches.
Comment aider votre enfant à mieux se sentir ?
- Respecter son droit d’exprimer ses émotions
Ne rejetez pas le fait que votre enfant, autant que vous peut être mal dans son être, face à ce confinement imposé. Nous savons tous combien il est difficile pour un enfant de rester cloitré dans un endroit permanemment. Bien que tous les enfants soient sensibles au changement, les plus jeunes peuvent avoir plus de mal à comprendre la situation actuelle, et ces derniers, tout comme les enfants plus âgés, peuvent devenir, irritable, nerveux, agité, triste….Dans ce genre de situation, il vous faut essayer de comprendre votre enfant en discutant franchement ensemble, en l’aidant à exprimer et nommer ses émotions.
- Renforcer votre complicité
Au-delà de l’aspect négatif, que la pandémie COVID -19 à bien pu apporter, nous notons quelques aspects positifs en faveur de la vie familiale. A savoir « le temps ». Compte tenu du contexte habituel, peu sont les parents qui ont du temps à donner à leurs enfants, chacun cours à la poursuite du vent oubliant parfois l'essentiel. On désire continuellement avoir et amasser de l’argent, sans pour autant accorder du temps à ses enfants qui sont censé assurer la relève, pour maintenir cet héritage familiale que nous nous battons à constituer. Il est donc opportun en ces moments de confinement de renforcer votre complicité avec vos enfants, en organisons vos journées à travers des activités en familles (jeux de société, jardinage, cuisine, sport, danse, dialogue etc….). Au lieu de continuer cette routine malsaine, qui vous empêchait de discuter avec vos enfants, de mieux cerner leur personnalité, accorder vous du temps, ranger vos smartphones, vos tablettes, vos écrans, et profiter les uns des autres en vous occupant sainement.
En plus du cas des enfants, vivant en famille, n’oublions pas le cas des enfants vivants dans les rues, les enfants orphelins, abandonnés à eux même qui sont malheureusement deux fois plus exposés. Ces enfants dépourvus d’un toit, de vêtement, vivant au jour le jour, et cherchant leur pain quotidiennement par des petits boulots se trouvent à cause du confinement fasse à une faim incontestés. Ce n’est pas le manque de masque, ou de gants qui les tueront, mais bien la famine engendrer par l’arrêt de la majorité des activités économiques. En Afrique plusieurs évoluent dans l’informel, et vivent de ses petits revenus journaliers obtenu par un service rendu. Or les enfants orphelins sont particulièrement vulnérables au trafic d’êtres humains et aux autres formes d’exploitation, y compris sexuelle, ainsi qu’à la mendicité ou au travail forcé, par exemple comme vendeurs à la sauvette. Les enfants les plus âgés laissent souvent tomber leur scolarité pour tenter de subvenir aux besoins de leurs jeunes frères et sœurs. Des millions d’enfants sont détenus au sein du système judiciaire, placés en détention migratoire ou confinés dans des orphelinats... Dans beaucoup de centres de ce genre, les enfants vivent à étroite proximité des autres enfants, avec un accès limité à l’eau et à l’assainissement, ce qui peut faciliter la propagation des maladies infectieuses telles que le COVID-19. Par ailleurs, il y a souvent peu ou pas d’accès aux soins médicaux de base dans ces lieux de vie, ce qui met davantage la santé des enfants en danger s’ils tombent malades. Les gouvernements doivent agir de toute urgence pour protéger ses enfants lors de la pandémie, mais aussi considérer en quoi les décisions qu’ils prennent aujourd’hui respecteront au mieux les droits des enfants après la fin de la crise.
Les pertes généralisées d’emplois et de revenus, ainsi que l’insécurité économique frappant les familles, sont susceptibles d’augmenter la fréquence du travail des enfants, de l’exploitation sexuelle, de la grossesse des adolescentes et du mariage des enfants. Les contraintes que subissent les familles, surtout celles qui vivent en quarantaine ou confinées, augmente l’incidence des violences domestiques. Le secrétaire général des Nations unies a parlé d’une hausse mondiale « terrifiante » des violences domestiques liées au COVID-19. On a rapporté que les appels aux numéros d’urgence avaient doublé dans certains pays. Or les abus infligés aux enfants sont moins susceptibles d’être détectés lors de la crise du COVID-19 puisque les institutions de protection de l’enfance ont réduit leur surveillance afin d’éviter de propager le virus et que les enseignants ne pourront plus détecter des signes de mauvais traitements, les établissements ayant fermé. Alors qu’augmente le nombre de décès dus au COVID-19, un grand nombre d’enfants pourraient se retrouver orphelins et vulnérables face à l’exploitation et aux abus. La récession économique mondiale causée par la crise du COVID-19, notamment les pertes d’emploi massives, sont susceptibles d’augmenter la fréquence du travail mais aussi du mariage des enfants. À l’échelle mondiale, on estime que 152 millions d’enfants étaient déjà touchés par le travail des enfants avant la pandémie de COVID-19, dont 73 millions réalisant des tâches dangereuses. Or les recherches ont montré que le travail des enfants était étroitement associé aux chocs financiers subis par une famille, par exemple à cause d’une maladie, d’un handicap ou de la perte de l’emploi d’un parent.
La crise du COVID-19 accentue également le risque d’exploitation sexuelle des enfants sur Internet. Les enfants passent d’ailleurs plus de temps sur Internet à cause de la fermeture des établissements, et peuvent se sentir seuls ou anxieux du fait de l’isolement et du confinement, ce qui les rend plus vulnérables aux prédateurs en ligne. D’où l’utilité de les occuper sainement.
Plus de 1,5 milliard d’élèves ne vont plus en classe. Pour de nombreux enfants, la crise du COVID-19 signifiera l’arrêt ou la restriction de leur scolarité, ou encore le fait de prendre du retard sur les autres. Plus de 91 % des élèves du monde sont déscolarisés, puisque les établissements scolaires ont fermé dans au moins 188 pays. La crise a révélé d’énormes disparités dans le niveau de préparation des pays aux situations d’urgence, l’accès des enfants à Internet et la disponibilité du matériel pédagogique. Alors qu’on parle beaucoup actuellement des plateformes d’apprentissage en ligne, de nombreux établissements publics ne sont pas organisés pour les utiliser et n’ont pas la technologie et l’équipement nécessaires pour dispenser leur enseignement via Internet. Près de la moitié de l’humanité n’a pas accès à Internet.
Nous invitons donc les gouvernements, les états, les ONG et les personnes de bonne volonté à :
- Apporter une assistance par des vivres et non vivres, aux familles à faible revenu qui seront frappées les premières et le plus durement, afin de les aider à répondre aux besoins fondamentaux sans avoir recours au travail forcés ou au mariage des enfants ;
- Accentuons les efforts d’identification des enfants de la rue et trouvant une solution durable pour leur protection et leur insertions dans la société ;
- Multiplions les campagnes de sensibilisation, les numéros d’urgence et les autres services destinés aux enfants qui sont exposés au risque de violence à la maison ou d’exploitation abusive ;
- Transférons les enfants de la rue dans des cadres adéquats, leur garantissant un hébergement et un assainissement correct.
La crise économique liée au COVID-19 a fait ressortir l’inégalité galopante qui règne dans la plupart des pays et doit pousser les gouvernements à renforcer les garanties des droits économiques et sociaux ainsi que les protections sociales à l’intention des communautés pauvres et des familles vulnérables. De telles mesures, sur le long terme, pourront favoriser la création d’emplois décents, améliorer la sécurité alimentaire, réduire les taux de pauvreté, et bannir les travaux forcés des enfants.
« Face à la menace du Covid-19, le ministère ivoirien de la femme, de la famille et de l’enfant a mis en place un plan d’urgence de prise en charge des enfants vulnérables. Ce programme consiste à les regrouper dans des centres où ils bénéficient d’une assistance alimentaire et sanitaire et avec une sensibilisation sur le Covid-19 », a indiqué la ministre.
Dans le cadre du Programme sécurité alimentaire et nutrition coordonné par la primature ivoirienne pour faire face au Covid-19, plusieurs actions ont été déjà menées en faveur des enfants vulnérables.
Il s’agit entre autres de l’organisation des repas pour 300 enfants de la rue Abidjan, la distribution de vivres aux enfants en situation de rue placés en centres spécialisés et la prise en charge de 10 000 enfants âgés de 6 à 59 mois souffrant de malnutrition aigüe.
« La pandémie de COVID-19 a mis en évidence les graves faiblesses de la protection des enfants dans de nombreux pays, avec notamment des systèmes de soins médicaux et de protection sociale déficients, des lieux de détention surpeuplés et le manque de plans d’urgence pour les fermetures scolaires de grande échelle », a conclu Jo Becker. « Les choix que font les gouvernements actuellement sont cruciaux, non seulement pour atténuer les pires conséquences de la pandémie, mais aussi pour le bien des enfants à long terme. »