Je suis moi, lui, elle...
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Je suis moi, lui, elle...
Lorsque j’écris, je m’inspire de ma propre vie. J’emprunte parfois quelques souvenirs ou histoires entendues au détour d’une discussion, d’une chanson… mais je puise majoritairement mes idées dans mon quotidien que je romance, brode, étoffe, noircis ou embellis selon l’humeur.
Un jour, j’ai décidé d’ouvrir deux comptes Instagram de manière anonyme. D’un côté, je propose les histoires poétiquement vulgaires et graveleuses d’un quinquagénaire alcoolique sur fond de blues, et de l’autre, les mots d’amour et de résilience d’une jeune Japonaise née sous le signe du poisson.
“Akiko, mémoires d’une fille d’automne”
Akiko, c’est l’évasion du corps et de l’esprit. C’est le voyage impossible, fantasmé, vers un corps que je n’aurai jamais dans un pays où je n’irai probablement jamais. En tant qu’auteur, il faut être empathique, à l’écoute et capable de voir. De voir la vérité derrière l’image, derrière le jeu d’acteur que nous jouons tous, plus ou moins, ici et ailleurs. “Akiko : mémoires d’une fille d’automne” est l’un de mes projets pour 2024. J’ai hâte de vous le présenter et de flâner avec vous sur le chemin du philosophe ou dans les rues de Nagoya sous les sakura en fleurs…
Dossier ''Akiko, mémoires d'une fille d'automne"
Alors qu’Akiko poétisait l’amour, les saisons, la nature et les poissons, Charly, lui, broyait du noir dans un bar entre deux parties de jambes en l’air.
“Journal d’un poète de fond de bouteille”
Charly B. est né de mon envie d’écrire autre chose alors que le fil de mon compte principal était rigoureusement organisé. Charly, c’était la liberté. La liberté de forme, sans rimes, et de ton, sans limites. Charly, c’est ce gars paumé mais charismatique qui traîne dans les bars à longueur de temps. C’est le mythe du vieil écrivain auto-destructeur, alcoolique et frivole, un brin macho tout en se considérant plus féministe que les féministes. C’est un poète vulgaire, un grand cœur dissimulé derrière un mauvais caractère. Charly B., c’est moi, un peu, et ma vision de ce qu’était Charles Bukowski, ce que j’aime chez cet auteur et ce que j’ai trouvé en moi en découvrant ses œuvres. Ce style incisif, précis, un peu sale, mais suintant la beauté par tous les pores.
J’ai créé le compte de Charly en même temps que celui d’Akiko, de manière anonyme également. J’ai partagé une vingtaine de textes que j’ai écrits avec beaucoup de plaisir et une aisance rare. Car si Akiko me demandait tout un travail de recherche sur les lieux, les coutumes, les légendes du Japon, pour Charly, il me suffisait d’entrer dans son bar fétiche, de poser mon derrière à côté de lui, en prenant soin de toujours laisser un tabouret vide entre nous comme le veut la coutume, et je n’avais plus qu’à observer et prendre des notes. Le plaisir fut tel que je ne mis pas longtemps à fermer le compte pour transférer ces mots sur les pages d’un futur livre.
“Journal d’un poète de fond de bouteille” est également prévu pour 2024. J’en suis à un peu plus de la moitié à l'heure où j'écris ces lignes, et j’ai vraiment hâte de vous le présenter car il est, à ce jour, mon livre préféré.
Dossier ''Journal d'un poète de fond de bouteille"
Être auteur, c’est pouvoir se mettre dans la peau de n’importe qui : celle d’un pantin, d’un enfant, de Charly B. ou d’Akiko. C’est enfiler le costume du héros ou de l’héroïne de notre histoire et essayer de ne pas déchirer les coutures.
Oren