Je suis né le 10 août 1986 à Nantes.

J’ai passé mon enfance entre la butte Sainte-Anne et la place Jean Macé.

J’ai appris à lire et à écrire à Alphonse Braud.
J’ai fait partie d’un boys band à l’école Sainte-Anne,
et j’ai digéré avec difficulté
tout un tas de savoirs théoriques plus ou moins utiles
aux collèges Chantenay/René Coti et Notre-Dame de l’Abbaye.

J’ai dompté un vélo sans roulettes au square Maurice Schwob,
je me suis cassé la gueule plusieurs fois au même endroit.

Un jour, j’ai participé à un ‘‘blind test cinéma’’
lors d’une chasse au trésor autour de l’église Sainte-Anne.
J’étais tellement doué que l’animateur m’a donné une frite.
Une simple frite mais avec un goût particulier : la fierté.

Je n’ai pas su freiner en patins,
rue des Salorges,
et je me suis cassé la gueule une fois de plus.

J’ai connu mes premiers amours à quelques pas du musée Jules Verne,
mes premiers râteaux sous les vitraux de l’église Saint-Martin
et mes premières cuites, pas très loin.

Je me suis fêlé la clavicule vers le boulevard Jean Moulin,
pour impressionner une fille
qui ne l’aura jamais été.

J’étais inscrit à la bibliothèque de mon quartier,
derrière la mairie,
et j’y passais presque tous mes mercredis après-midi
avec deux amis que j’aimerai jusqu’à la fin de ma vie.

J’ai vu La Mort aux trousses, Tarzan,
Matrix et Astérix de Claude Zidi
sur les sièges déglingués du Concorde.

Et j’ai fait partie de l’équipe de volley du collège Chantenay
pendant un an.
On était nuls, on n’a jamais su mettre un ballon dans le panier…

Ma maison se situait chemin des Rochers.
Elle y est toujours mais je n’y vais plus,
pour tout un tas de raisons.
J’y ai composé mes premières chansons,
j’y ai appris le piano, la guitare, le dessin… et la déception.
Accessoirement,
je connais tous les cafés/bistrots
dans un rayon de 5 km autour du domaine familial…

Depuis ma chambre,
j’avais vue sur les Oblates qui,
en ce temps-là,
n’étaient qu’un grand terrain en friche
dont les Sœurs avaient confié l’entretien au Seigneur.

Et j’ai passé beaucoup de temps à admirer Trentemoult,
l’air pensif,
depuis le quai en face du jardin extraordinaire qui,
à l’époque,
n’était ni jardin ni extraordinaire.

Aujourd’hui,
je suis un auteur/poète qui réside sur l’île Beaulieu.
J’aime toujours autant ma ville
bien qu’il n’y fait pas aussi bon vivre qu’avant.
Ma clavicule va mieux,
je ne tombe plus de vélo, j’ai abandonné le patin et le volley
depuis longtemps.

Et pour finir,
bien que je n’ai toujours rien compris
aux “jeux” du parc du planétarium,
je peux affirmer sans me tromper que ce ne sont pas des toboggans.

Oren ⚓

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