Chapitre 6
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Chapitre 6
Il me regarde en arquant un sourcil, je me relève avant d’enlever mon manteau.
— Je ne sais pas mais j’ai l’impression que ça devait rester à Beldem, dis-je.
— Rebecca… Tu vas me dire que tu commences toi aussi à croire à cette histoire ?
— Je t’ai posé la même question là-bas ! rétorqué-je
Il détourne le regard avant de se pincer la lèvre.
— Ok, j’avoue, cette ville m’intrigue, commence t-il, de par son histoire et ce qu’elle est devenue. Et surtout, ces écrits qu’on a trouvés.
— Et ce qu’on a vu avant de déguerpir…
— Aussi ! D’ailleurs, bizarrement, on a retrouvé le pont ! pointé-je
— Ça aussi ça me surprend… On a galéré au début et après les avoir vu, en voulant quitter Beldem, on a pu revenir à Vallione.
— Du coup, ça me donne encore plus envie d’en apprendre sur cette ville ! Même si, elle me fait quand même flipper…
— Ah tu vois ! Je savais que ça allait encore plus attiser ta curiosité ! sourit-il.
— Certes, mais là, douche et vêtements secs !
Il me regarde en souriant.
— Bonne douche !
Je n’attends pas plus et pars dans ma chambre. Je récupère mes vêtements avant de partir prendre une bonne douche chaude. Quelques minutes après, quand je me rhabille, je sursaute en voyant une trace sur chaque poignet. Je les observe de plus près, on dirait que quelque chose était attaché tout autour. Qu’est-ce que c’est encore ce bordel ?
Je termine de m’habiller avant de sortir de la salle de bain et de retrouver Akseli dans le salon. Lui aussi a pris une douche et s’est changé.
— Tu as ça ? demandé-je en montrant mes poignets.
— Oh ?! Oui, j’ai les mêmes !
Il me les montre à son tour, on se regarde perplexe.
— Qu’est-ce que c’est ? interrogé-je.
— Aucune idée. A croire que quelque chose était serré autour, un truc de l’épaisseur d’un fil.
— Je n’ai rien senti, ni remarqué, avoué-je.
— Pareil. Ca finira par partir. Pas de quoi s’inquiéter.
Je ne suis pas convaincue par ce qu’il dit mais je vais essayer de l’être. On se met à bailler tous les deux avant de regarder l’horloge. Quatre heures du matin. Déjà.
— Je déclare forfait pour ce matin, dit-il, bonne nuit !
— Pareil !
On rejoint chacun notre chambre. Je m’étale sur mon lit, heureuse de le retrouver. Je me glisse sous la couette avant de tomber dans les bras de Morphée.
***
Quand j’ouvre les yeux, je regarde l’heure. J’ai fait la grasse matinée et Akseli ne semble pas encore levé car je n’entends pas de bruit. Je regarde mes poignets, les marques sont toujours là. Je me redresse rapidement sans les quitter des yeux. J’avais raison de ne pas être convaincue ! Je sors du lit avant d’aller dans la cuisine pour me faire un café, il quitte sa chambre à son tour en s’étirant.
— Bonjour, bonjour, dit-il, bien dormi ?
— Ça peut aller… Tu as regardé tes poignets ?
Il s’exécute, ses yeux s’écarquillent avant de me regarder.
— Ce n’est pas parti comme tu le pensais.
— J’ai peut-être mal considéré la chose…
Je prends ma tasse avant d’aller ouvrir les rideaux du salon. La pluie tombe à l’extérieur et une légère brume envahit Vallione. J’ai l’impression d’être à Beldem en voyant ça. Moi qui voulais du soleil afin de me changer les idées, c’est loupé.
— Un temps à rester à l’intérieur, annonce Akseli en se mettant derrière moi.
— Ah bah ça, je comptais pas sortir de toute façon…
Quelqu’un frappe à notre porte, on se regarde avant d' ouvrir. Otto me salue, je le laisse entrer. Il vient saluer son fils.
— Bah les jeunes, vous venez de vous réveiller ? dit-il, la nuit c’est fait pour dormir ! dit-il en s’asseyant sur le canapé.
— Qu’est-ce que t’insinue toi ? maugrée Akseli.
— Oh, rien, rien, sourit-il.
— Mouais… Alors, pourquoi cette visite de courtoisie ?
— Vous avez pas entendu ? questionne t-il, remarque, si vous venez de vous réveiller, vous n'avez pas pu voir les infos…
On se lance un regard Akseli et moi.
— Qu’est-ce que ça dit ? demande-t-il.
— Encore deux jeunes qui sont sortis après le couvre-feu et qui ne sont pas rentrés ! annonce Otto.
— Et on va encore dire que c’est une fugue ? demandé-je.
— L’hypothèse a été mentionnée.
— Et ton avis ?
— J’en ai pas, ce ne sont pas mes gosses.
Je me retiens de rire car la situation ne s’y prête pas trop quand même.
— Y en a qui disent qui sont allés à Beldem, continue Otto
— Ah ? Beldem ? Vraiment ? Pourquoi iraient-ils là-bas ? questionné-je.
— Peut-être qu’ils ont voulu savoir si ce qui se dit sur cette ville est vrai. Qu’est-ce que j’en sais… En attendant, ils ne sont pas revenus.
On se gratte la nuque en même temps, Akseli et moi, si son père savait ce qu’on a fait hier, pas sûr qu’il le prenne bien.
— Bon, allez, j’y retourne ! La pause est terminée, dit-il en se levant.
Quand je le ramène vers la porte, je baisse les yeux vers son poignet et j’écarquille les yeux. Les mêmes marques.
— Bonne journée les mioches et soyez sages ! dit-il avant de partir.
Je souris avant de refermer la porte.
— Il a les marques sur son poignet, annoncé-je à Akseli.
— Pardon ? Répète !
— Tu as bien entendu… Ton père a les mêmes marques que nous sur son poignet.
— Tu penses que…
— Oui, dis-je en connaissant d’avance sa question, il est allé à Beldem.