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Chapitre 2 : Sandro mis en cause pour viols

Chapitre 2 : Sandro mis en cause pour viols

Publié le 20 août 2024 Mis à jour le 21 août 2024 Famille
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Chapitre 2 : Sandro mis en cause pour viols

Tout commence dans le hall d’une gendarmerie. Maxence est en guenilles. Kader, qui vit dans une famille dite “normale”, est vêtu du dernier Lacoste et exhibe le dernier Iphone.

Tour de table : j'vous présente les jeunes !

Il y a aussi Sandro, sa paire de Nike flambant neuve et ses lunettes qui lui donnent un air sage. Aymeric, le petit gitan, arrive aux côtés de sa mère. Tous ont 11 ans. On voit Aymeric et sa mère rentrer dans la gendarmerie, puis dans la salle d’audition. Quelques secondes plus tard, sa mère l’insulte et le gifle. “Je vais te faire bouffer tes morts toi petit pédé”. Le bruit d’une gifle retentit, suivi de la voix forte du policier qui la somme d’arrêter. “Vous recommencez ça je vous boucle”.

C’est au tour de Sandro d’être appelé par un gendarme. Il est auditionné à la Brigade de La Baule pour des faits de viols sur mineurs, commis au foyer Les Oubliés. Pendant les vacances scolaires, il a organisé des jeux sexuels entre adolescents. Problème : Maxence n’était pas toujours d’accord. Il a fini par céder sous la pression des autres. Sa mère Myriam et l’avocat l’accompagnent.

Alors qu’ils sont encore dans le hall, Myriam demande à son fils s’il préfère qu’elle vienne avec lui ou s’il serait plus à l’aise seul. Il hausse les épaules, l’air complètement détaché et lui lance “comme tu veux vraiment maman, tu m’déranges pas !”.

Défilé des parents... bien souvent dépités, honteux, personne ne sait où se mettre

Aymeric, Maxence et Kader, également impliqués, sont convoqués à la même heure. L’audition de Sandro débute, la caméra se met en route, comme c’est le cas pour toutes les auditions de mineurs. Le gendarme explique dès le début que des éducateurs étaient au courant, mais n’ont rien fait pour empêcher la récidive.

Le gendarme poursuit. Il demande à Myriam s’ils ne se sont pas vus quelque part. “Détention de stups ?”. Elle hoche la tête, gênée qu’il l’ait reconnue des années plus tard.

Audition de Sandro et Myriam... un moment désagréable

Le gendarme n’en dit pas plus et demande si elle veut porter plainte contre les autres jeunes mis en cause. La jeune femme refuse, espérant que bientôt, cette sale histoire sera loin derrière. Que c'est une erreur de petits cons, placés en foyer.

Elle semble d’une part embêtée, d’autre part, effondrée de ce qu’elle apprend sur son fils. Son visage se dénue de toute expression, elle regarde par la fenêtre et déconnecte son esprit autant que faire se peut. Un sentiment de gêne qu'elle ne souhaite à personne. Quelle misère. 

Myriam entend vaguement que les éducateurs seront auditionnés pour cette non-dénonciation dont ils se sont rendus auteurs. Sandro reconnaît tous les faits qui lui sont reprochés, confirme les accusations de ceux qu’il pensait être ses amis.

Myriam qui reste à l'audition, mais voudrait être ailleurs !

Myriam signe la déposition. Le gendarme annonce qu’une expertise psychiatrique est annoncée pour son fils Sandro, qui devra s’y soumettre. “Génial, ils te croient taré maintenant. Bravo, Sandro, tu as fait fort ! En même temps, c’est pas étonnant : regarde le comportement de psychopathe que t’as !”.

Le gendarme précise qu’il fera une note au juge pour que Sandro soit séparé de sa petite sœur de 5 ans. Principe de précaution tout à fait entendable. 

Myriam regarde durement l’avocat, qui pianote sur son portable au fond de la pièce sans jamais intervenir. Elle fait un bruit de la bouche, elle tchip pour attirer son attention et secoue rapidement la tête en mode “fais ton travail, défend mon fils”.

Ce dernier comprend, s’excuse “je fais les permanences de mineurs, je dois répondre. C’est un crime impossible que vous décrivez monsieur. Le classement sans suite me parait incontournable, mais vous aurez fait votre travail !”.

Place au père de l'année : découvrez Serge

Serge, le père de Maxence, doit aussi être auditionné à ce sujet. Il n’a pas souhaité accompagner son fils et se présente donc seul. Il a le gros ventre typique des alcooliques, les ongles longs et sales, une barbe négligée et surtout, il se promène avec une flashe de whisky dans sa poche intérieure quelle que soit l’heure de la journée.

Il a l’air pervers, un sale aspect. Tout l'inverse du charisme, son antithèse.

Il croise Myriam qui ne lui adresse pas un regard. Il passe devant son fils sans même baisser les yeux vers lui. La déception du petit fait peine à voir. Maxence espérait, semble-t-il, seulement un peu de soutien.

Sortie d'audition d'un jeune totalement indifférent

À peine sortie des locaux, Myriam allume une cigarette dont elle aspire de longues bouffées.

Son fils a un petit sourire narquois aux lèvres. Elle explose d’un coup “mais t’as craqué, taré va ! Tu vois dans quelle merde tu es ?”. Sandro répond, désinvolte, que personne n’a déposé plainte. L’avocat l’a dit, il ne risque rien. Il est aussi décontracté qu'après une heure à un jeu de réalité virtuelle. 

Myriam rappelle quand même que Serge peut encore décider de lancer une procédure contre lui. Sandro éclate de rire, alors même qu’ils sont visibles des gendarmes et lui répond d’un air insolent “tu sais bien qu’il est amoureux de toi ! Jamais il ne fera ça enfin ma Youmi !” 

Myriam est glacée de ce comportement, de cette indifférence totale à des faits gravissimes. Elle encaisse et n'a qu'une envie : rentrer chez elle. 

Le trafic du foyer arrive. Avant de monter, Sandro demande des nouvelles du chien dont ils s'occupent en famille d’accueil. Myriam répond qu’elle a peut-être trouvé une famille adoptante, et qu’après cet accueil, elle arrête, car cela lui demande trop de travail. Tout cela lui demande beaucoup d’investissement, et elle n’a actuellement plus le temps. Tous deux se disent au revoir. La météo est triste, le temps est gris.

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