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En suspens - Vaccins, fonds d’œil, et plus si affinité

En suspens - Vaccins, fonds d’œil, et plus si affinité

Publié le 31 août 2024 Mis à jour le 31 août 2024 Famille
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En suspens - Vaccins, fonds d’œil, et plus si affinité

Après les dernières robinades de mon fils, les rendez-vous à la maternité ou à l’hôpital se succèdent à un rythme effréné : un tous les quinze jours au minimum. Lorsque je dois préparer ce genre de sorties obligatoires, c’est le stress total. Je ne dois rien oublier au niveau des papiers, ni au niveau des biberons et des changes, ni au niveau des occupations… A chaque fois, cela dure une demi-journée si tout va bien. La plupart du temps, on en a pour la journée entière…

Pour les vaccins, ça se passe à la maternité avec la pédiatre que je n’aime pas vraiment. En plus des vaccins obligatoires, Cyrielle et Robin, à cause de leur immaturité au niveau des poumons, doivent faire des « giga vaccins » contre les maladies pulmonaires comme la bronchiolite par exemple. Dans mes oreilles résonnent encore les cris qu’ils poussaient à chaque vaccination de ce liquide… Je préparais la peau avec un patch dès le matin pour éviter la douleur, mais à chaque fois, ça ne manquait pas, ils hurlaient. Maman, qui restait dans la salle d’attente avec un des jumeaux, entendait l’autre bébé hurler pendant la vaccination. Plusieurs fois, elle s’est demandée ce que la pédiatre pouvait bien leur faire. Moi, j’étais dans le cabinet de la pédiatre, et leurs cris déchirants me transperçaient le cœur. La médecin me fusillait toujours du regard, comme si j’avais pu les faire taire à la demande mais que je ne m’y attelais pas… Les premières fois, je repartais avec un sentiment de nullité et d’échec cuisant.

Pour le fond d’œil, ça se passe au gros hôpital régional, dans la même ville que la maternité. Avant de partir de la maison, je dois mettre une espèce de collyre dans les yeux de Cyrielle et Robin. Ce produit dilate les pupilles. Ils ont les yeux bruns tous les deux, mais ça leur donne vraiment les yeux noirs. On a l’impression que la pupille va prendre toute la place.  Je rejoins maman sur le parking de l’hôpital avec tout mon barda, puis nous voici à faire la queue au secrétariat pour avoir les fameuses étiquettes.  Il faut penser à déshabiller les jumeaux, puis à s’occuper d’eux dans ces grands espaces remplis de monde. Une fois les étiquettes en poche, il y a le biberon à donner car à coup sûr, les rendez-vous tombent toujours le temps d’un biberon. Les infirmières arrivent et elles remettent du produit dans les yeux des jumeaux. Ça perturbe le repas, c’est clair ! Entre temps, il y a eu un ou deux changements de couches. Puis, on vient les chercher chacun leur tour pour l’examen du fond d’œil. C’est ensuite le moment du compte-rendu pour mes enfants. Et lors d’un de ces comptes-rendus, j’apprends qu’ils ont tous les deux des strabismes, divergents ou convergents, je ne me souviens plus. Il faudra qu’ils portent des caches pendant la journée afin d’obliger l’œil qui n’est pas caché à fixer correctement.

J’attends le moment où je pourrai enchaîner un mois, un seul petit mois, trente jours, seulement trente jours, sans aller à l’hôpital. Et aussi sans avoir de « mauvaises nouvelles ». Juste un mois avec mes bébés pour en profiter, être ensemble, sans le stress des rendez-vous, sans le stress des comptes-rendus, sans le stress de l’inconnu. Cyrielle et Robin ont sept mois, et je suis sur le qui-vive sans arrêt. A chaque nouveau rendez-vous, je suis sur la défensive. Et je culpabilise : l’extrême prématurité, l’inconfort et la souffrance pour Cyrielle et Robin les premiers mois de leur vie, les opérations pour Robin, les strabismes, les vaccins à n’en plus finir… Je sature.

 

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Commentaires (5)

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Annaële Bozzolo il y a 2 mois

j avais 27 ans

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Jackie H il y a 2 mois

donc plus vraiment l'ado plus ou moins rebelle pour laquelle elle avait l'air de vous prendre 😏

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Annaële Bozzolo il y a 2 mois

merci beaucoup pour votre commentaire Jackie😌😊
mauvais souvenir avec cette pédiatre, j’ étais trop jeune et je n osais pas répondre et m affirmer
Et plein de souvenirs émouvants avec les autres personnes travaillant à l’hôpital.

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Jackie H il y a 2 mois

Je m'en doute 🙂 heureusement, la plupart de ceux et de celles qui font partie de la grande corporation médicale sont bienveillants et font preuve d'empathie 🙂

Et ne vous en faites pas, jeunes ou vieilles, nous sommes toutes émotionnellement déstabilisées dans ces moments-là et nous ne savons pas trop comment réagir quand quelqu'un nous remet en question, surtout si c'est de manière implicite par des expressions, des regards ou du langage corporel plus que par des paroles 🙂 nous sommes toutes dans le même bateau, je ne sais pas quel âge vous aviez mais moi à trente-trois ans je n'en menais pas beaucoup plus large que vous 🙂

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Jackie H il y a 2 mois

Voilà un récit qui donne envie de remonter le temps pour serrer dans ses bras l'Annaële de cette époque 😯❤️💖 (et d'aller gratifier d'un bon regard de haut en bas cette 🤬 de pédiatre qui, assurément, s'est trompée de métier ! Il y a vraiment des gens qui n'ont rien à faire dans le monde de la médecine 😡)

En tout cas vos jumeaux sont des héros, et vous avec !

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