Question / réponse 2 : Elargir plutôt qu'approfondir.
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Question / réponse 2 : Elargir plutôt qu'approfondir.
Je reçois un commentaire de Minh-Lan Nguyên, formée et expérimentée à relier Bio, Médecine et Stratégie. Maman sportive, voyageuse et curieuse. Explore en théorie et pratique les dynamiques psychologiques, sociales et philosophiques qui nous assemblent et nous séparent.
Lien avec la créative room de Minh-Lan : https://panodyssey.com/fr/creative/room/user/1819
Lien avec l’article de référence : https://panodyssey.com/fr/article/education/elargir-plutot-qu-approfondir-gwmwftrr4rpa
Commentaire :
Merci @Jean Louis Muller. Je comprends mieux le lien avec l'intuition dont je parle. J'aime beaucoup cet article qui pose les bases essentielles de l'observation et la réflexion systémique. Cela me rappelle les débats qu'il y a eu sur l'étude clinique européenne Discovery visant à comparer différentes approches thérapeutiques avec une approche méthodologique plus agile, moins ancrée dans les dogmes scientifiques..
Au final ces dogmes se reflétaient dans les objectifs même de l’étude qui visaient à objectiver (prouver) les hypothèses émises dans les premières publications scientifiques parues sur le sujet.. échec final non pas lié à la méthode. Mais à l absence de coopération et de vision systémique des organismes de recherche nationaux.. dommage pour une pandémie qui ne s’arrête pas aux frontières ni aux dogmes
Réponse :
Oui, autant l’approfondissement est utile pour développer et consolider une expertise, autant l’élargissement est utile pour coopérer, négocier et surmonter les enjeux de pouvoir. Plus l’expert creuse, et plus il enrichit son champs d’expertise et plus il solidifie ses certitudes. Et quand chacun « défend son os », nous assistons alors à des batailles d’experts. Pour résoudre des problèmes nécessitant une synergie entre expertises, l’approche systémique invite à élargir sa focale pour initier et entretenir leurs liens. En d’autres termes, le regard systémique assure les compétences de « pluri-perspectivité » , à savoir accepter les modèles du monde des autres sans abandonner le sien. La coopération , loin d’être une entente parfaite, est nourrie par les débats et des confrontations visant à traiter au mieux les problèmes et défis rencontrés.
A cette fin, je me réfère aux stratégies de négociation « gagnant/gagnant » , aux apports de Gregory Bateson sur « langage symétrique et langage complémentaire » , ainsi qu’à la méthode « beyond conflict » de Will Shutz. La systémique fait des liens entre plusieurs approches, d’où le titre de mon article.
Résumons cette démarche.
Commençons par nous accorder sur le problème que nous avons à traiter ensemble. Déterminons quels sont nos finalités, buts et objectifs communs. Partageons quels sont nos intérêts respectifs et quels sont les intérêts de la collectivité. Trouvons des options pour satisfaire ces intérêts et élaborer des solutions. Acceptons l’existence d’intérêts résiduels divergents. Accordons nous sur ce que nous communiquons aux parties prenantes et comment nous nous y prenons. S’il le faut, confrontons nous en notre sein , au gré des évènements imprévus et des retours d’expériences .