L'autre ( merci pour l'image a monsieur Victor Oonk)
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L'autre ( merci pour l'image a monsieur Victor Oonk)
L'autre
Un silence danse nu, amère amour mort
Le temps éfface ta trace, visage vestige
Orage hante la blessure, derniers torts ?
Serais-je seul dans l'univers, le vertige ?
l'hémisphère de la jungle folle animant ciel bleu ouragan outremer, ne pleurepas, désert affectif, pourquoi je reste coi, bêtement ?
Une abstraite absence danse, souvenirs
Émus de toi, folie créatrice, de l'alphabet, de se projeter, imaginez une famille unis, et nos genèses en un fleuve de sirènes, nues, sans ans, sang ton sang, animant ange,cent temps, s'entendre sans larmes roulant sur nos joues écarlates...
Observant l'invisibilité de ses essences suprêmes, âge mûr aujourd'hui loisir, de ce banc aux pigeons, animant la télévision de la sublime traversée de la ville vallée délicate, d'eau douce, nécessaire à la vie. Porto, te souviens tu de ce délice de voyage ?
Ces multiples étincelles façades de toi, ce regard, tu es une délicate teinte d'étoiles, alors !
Danse une étrange langue au creux de ton sourire magnifique,je voyage vraiment dans un champ d'étincelle lorsque : j'y plonge, j'y pense, j'y vais totalement givré.
Parfois, je revois ce délire, délice, de pluie de plaisir, ce même plaisir me plombant maintenant, des brûlures d'étoiles sur la planète sœur de mes entrailles, de ce canal de mes songes d'instant temps défunt, effacer ses traces d'essences...
Humeur sombre, je sombre dans le cortex du jeu de mes souvenirs heurtant le ciel du rideau de la joie !
La joie des salutaires souvenirs heurtent ma mémoire quasiment morte, c'est ballot que ce balourd qui se cache, se masque pour ne pas lâcher ses larmes, fruit froid de l'absence abyssale, portail portrait, pourtant libre dans ces habits sals...
Sans ailes déployées....
La mer et le ciel se confondaient en douleur, sur la route des hortensias pourpres, la couleur de ses pleurs. Azziz en voulait au divin d'avoir accidenté son chemin, il avait mal. Alors pour oublier son sort, il arpentait l'univers, vague outremer de la méditerranée, cherchant en vain sa moitié. Elle avait coulé, et il la voyait méduse cherchant sa proie ou un cachalot. Personne n'arriverait à lui faire comprendre qu'elle l'avait quitté. Lui, il cherchait son odeur d'auvergne et ces pépites d'yeux aux étincelles cyan. Des projets, Azziz en avaient plein la tête, partir à la conquête de la planète pour qu'enfin le rire de Satan s'éteigne. Il le souhaitait vivement pour entendre renaître le rire des enfants aussi...
La galère se dessinait au présent. Son souffle coupé depuis qu'elle avait sombré dans l'océan. Nul autre que lui ne connaissait son corps, et il avait disparu, créant un vide sidéral, des démons de la nuit.
Comment respirer ?
Ne pas fuir, se lever et aller affronter les matins baignés de soleil, continuer à vivre sans ses ailes. Le cauchemar se poursuivait, celui de la solitude et de ses murs amers. Des centaines de fleurs sur sa tombe, et le tonnerre des cieux. Quel enfer !
Un plongeon dans le miroir de ses souvenirs, ce jour de septembre, où il avait commencé à l'attendre : le début du désert. La planète tournait toujours sur elle-même, pourtant Azziz avait froid, puisqu'elle ne venait pas. Sur le banc, regardant des oiseaux et leurs mères, il pleuvait des cordes, et lui entendait les chrysanthèmes du violon. Pourquoi n'était-elle pas là ?
Son cœur commençait à saigner, du bleu de roi. Azziz avait le vent de face, impossible de ne pas crier, tellement il était piqué par ses pensées sauvages. Nu, et seul, la vie à l'envers, tous ses rêves brisés, il voulait mourir et seul l'espace écoutait ses propos. Une étoile lui répondait, celle de l'Ourse du Nord, elle ne se cachait pas quand il lui parlait. Bien sûr, ses anciens amis ne le croyaient plus et aucune âme ne voulait l'entendre, quand il disait qu'elle lui manquait. Alors, il l'écrivait à l'encre de chine, sur des pages de soie, le soir. La société enfermait sa douleur entre quatre murs dans une chambre, sans draps. Perdu, plus d'oreille quand il racontait ses voyages, mais des seringues et des comprimés...
Plus de sourires, et cette folie partagée dans un lit ou sur une plage. Il ne restait que la menace du temps perdu et les tempêtes de l'horizon. Parfois, la brume se levait, Azziz reprenait courage et envies. Dans le parc, il marchait ses rêves à l'abandon. L'histoire s'écrivait sans lui. Où se cachait-elle, celle qui l'ensorcelle ?
Crevant d'ennuis et de misère, capitaine égaré sur la poussière, il pansait ses plaies dans l'atmosphère blanche de sa cellule. Azziz n'avait pas tué, pourtant on le gardait dans une chambre prison à la porte couverte de bleue. Derrière ce silence, il conservait l'espoir d'aller s'asseoir sur un talus et de regarder les fous de bassan circuler sur la toile du monde. Des îles et de la navigation sur des courbes ; fragile esquisse, solitaire. Le terrain de jeu était galactique, et le temps se comptait en années-lumière. Peur. Lueur et blessure d'étoile froide. Tous les jours dimanche, tous les jours absence, un petit papillon céruléen vole, il a de la chance. Azziz, sur la boule aux couleurs de Terre, avait perdu la chaîne de son amour. Un mur de vague, des déferlantes, une bouteille, un mot, une dérive, un cadeau sur la mer. Il rêvait le jour et pensait la nuit à un monde sans crime. L'univers devenu si petit, depuis qu'elle était partie jouer sans lui.
Le calme d'un lac vert turquoise, et des canards joyeux. Danse, sans partition, sans musique. Chante et oubli le ventre chaud de l'autre peau. L'odeur de sueur, le plaisir de toucher sa main et son cœur. Des projets évanouis dans le vide de cette pièce. L'oubli et les portes qui se ferment, sans fenêtre, sans cours. La clef jetée !
Il ne sent que l'absence...
Azziz rêve. Il voit sa silhouette, une ombre qui court et de l'adresse. Trois balles qui jonglent et qui jamais ne tombent. Elle s'amuse... son rire est énorme, hors norme. Alors, il tremble derrière les barreaux, à force de vouloir la rendre présente, aussi belle qu'un arc-en-ciel. La nuit crache ses remords, la foudre tombe sur les champs. L'orage est puissant, mille coups de tonnerre et des éclairs au chocolat. Azziz mange, il a faim. Des oriflammes de la mer, un chapeau, et ce fantôme qui éclaire ses bleus de l'âme. Une flamme, des secrets et l'enfance qui voyage, du vieux vin. Une folie douce qui l'emporte vers un champs des possibles, retrouver la raison. Sortir de la prison !
Quelqu'un frappe sur une porte, et sa peau se teint d'azur... Azziz écoute. Il se tait. Comme un piano aux faux accords, il se sent abandonné...
Une pierre coule, un galet retourne au fond de ses pensées. Des nuages tristes circulent, indiquant le sens du vent et cachant le soleil. L'espace aux reflets de Klein, le monde à la taille d'une cerise depuis que tu es la lointaine surprise. Parle, encore une fois...