Chapitre 21 : Le lien caché.
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Chapitre 21 : Le lien caché.
Chapitre 21: Le lien caché .
Yoann prit la parole, sa voix teintée d’incrédulité :
— « Pourquoi est-ce qu’elle n’a jamais entendu parler de vous, alors ? Pourquoi toutes ces photos des participants ? Quel est le lien ? »
Carl croisa les jambes, son visage s’assombrissant.
— « Parce que ton père, Marbella, a essayé d’effacer toute trace de cette histoire. Mais les liens de sang sont plus forts que ses mensonges. Ces participants, » il fit un geste vers les photos accrochées au mur, « ne sont pas là par hasard. »
Ivana sentit un frisson lui parcourir l’échine. Elle balaya les photos des yeux : Cyril, Amélisse, Badou, Aminata, Yoann…
— « Arrêtez de tourner autour du pot. Expliquez-vous ! »
Carl inspira profondément avant de commencer son récit :
— « Il y a trente ans, nos familles étaient unies par un projet commun. Une sorte de société secrète, si tu veux. Ils avaient pour objectif de contrôler et de manipuler les dynamiques familiales et sociales pour en tirer profit. Ton père, Marbella, en était l’un des leaders. Mais tout a changé lorsqu’un drame a frappé ma famille. »
Ivana resta figée. Elle ne pouvait imaginer son père impliqué dans quelque chose d’aussi sombre.
— « Quel genre de drame ? » murmura-t-elle.
Carl détourna les yeux un instant, comme s’il rassemblait son courage.
— « Mon frère, William, a été sacrifié. Pas physiquement, mais moralement. Ton père l’a trahi, l’a utilisé comme un pion, le poussant à prendre la chute pour protéger les autres membres de la société. Il a perdu tout ce qu’il avait : sa carrière, sa famille, sa dignité. Et il s’est suicidé peu après. »
Yoann posa une main sur l’épaule d’Ivana, sentant sa tension monter.
— « Mais quel est le rapport avec nous, les participants ? » demanda-t-il, visiblement déconcerté.
Carl reprit, son regard devenant plus perçant.
— « Chacun d’entre vous est lié d’une manière ou d’une autre à cette histoire. Vos familles, vos passés, vos douleurs… Vous êtes les descendants, les victimes collatérales, ou même les héritiers involontaires de ce pacte. Ivana, tu les as réunis ici sans le savoir, mais moi, je savais. »
— « Non, c’est impossible, » murmura Ivana, ses pensées devenant floues.
— « Ah, vraiment ? Alors pourquoi crois-tu que chacun d’eux a répondu à ton annonce ? Pourquoi leur présence ici semble-t-elle si… parfaite ? »
Ivana recula d’un pas.
— « Ils ont postulé librement, via les réseaux sociaux. C’est un pur hasard ! »
Carl éclata de rire.
— « Hasard ? Les réseaux sociaux sont des outils parfaits pour manipuler les destins, Marbella. Tu as lancé une invitation, mais c’est moi qui ai tiré les ficelles. J’ai fait en sorte qu’ils tombent sur ton annonce, que leurs passés les poussent à s’y intéresser. Ce n’est pas toi qui les as réunis. C’est moi. »
Ivana sentit le sol se dérober sous ses pieds. Elle tenta de rassembler ses pensées. Si ce que Carl disait était vrai, alors son stage, censé être une expérience de contrôle et de manipulation, était en réalité un piège tendu contre elle.
Le choc des révélations
Yoann intervint :
— « Et pourquoi tout ça ? Pourquoi cette mise en scène ? Pourquoi les photos ? Pourquoi maintenant ? »
Carl fixa Yoann avec intensité.
— « Parce que Marbella doit affronter la vérité. Tu dois comprendre, » dit-il en se tournant vers elle, « que les décisions de ton père ont détruit des vies. Et toi, Marbella, en reprenant ses manières de manipuler les gens, tu n’es pas si différente de lui. »
— « Ça suffit ! » hurla Ivana, incapable de contenir sa colère. « Vous ne savez rien de moi. Rien de ce que j’ai traversé. Mon père n’était pas parfait, mais il m’a protégée. »
Carl secoua la tête avec un sourire triste.
— « Protégée ? Marbella, il t’a transformée en son arme. Regarde-toi. Toute ta vie, tu as cherché à contrôler, à dominer. Ce stage, ce n’est pas pour eux. C’était pour toi, pour assouvir ton besoin de puissance. »
Les mots de Carl frappèrent Ivana comme un coup de poing. Était-il possible qu’il ait raison ? Était-elle devenue un miroir de son père sans même s’en rendre compte ?
Yoann, le visage dur, se plaça devant Ivana, comme pour la protéger.
— « Peu importe ce que vous pensez. Ivana est différente. Elle essaie de faire ce qui est juste. Vous avez un problème avec son père, pas avec elle. »
Carl éclata de rire.
— « Si seulement tu savais, garçon. Si seulement tu savais qui elle est vraiment. »