

L’espace où tout (re)commence : le Couple
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L’espace où tout (re)commence : le Couple
Dans l’épaisseur du lien
Quand on cherche des réponses dans le couple, c’est souvent que l’on a déjà tout tenté.
Parlé, crié, expliqué, négocié… mais au fond, quelque chose reste intact : une sensation de ne pas être compris, ni entendu, ni aimé comme on l’aurait espéré.
C’est souvent à ce moment-là que l’on arrive jusqu’ici.
Pas pour changer l’autre, mais parce qu’on pressent que le nœud ne se trouve peut-être pas là où on l’avait posé.
Beaucoup de couples arrivent pris dans une spirale de culpabilisation, traversée de silences, de cris, de rancœurs — comme une dernière tentative de survivre à ce ressenti : ne pas être aimé “comme il faut”.
Ne pas être vu, reconnu, accueilli.
Et cela, d’une manière ou d’une autre, nous parle à tous.
Alors on se défend.
On affirme son point de vue.
On parle de communication.
On cherche des stratégies pour alléger le lien.
En réalité, chacun tire la corde de son côté.
Non par malveillance — elle est rare — mais pour préserver ce qui semble vital : son intégrité, son identité, sa manière singulière de voir le monde.
L’autre, dans ce tiraillement, devient souvent celui qui entrave.
Et l’on arrive, parfois à bout, dans un espace d’écoute, avec cette question encore suspendue : aurait-on oublié quelque chose d’essentiel ?
Depuis vingt ans, je le dis : les premières guerres commencent souvent dans le couple.
Cet espace que je nomme “le deuxième lieu”, là où s’active sans qu’on le sache, la mémoire du premier amour — celui de l’enfance.
Si ce texte vous parvient ici, c’est peut-être parce que cette idée vous parle :
le lien est la matière première de toute collectivité.
Et ce que l’on vit à deux, dans l’intime, reflète à sa manière ce que le monde entier rejoue à grande échelle.
J’ai choisi de considérer le couple comme un lieu philosophique.
Un espace d’engagement, de remise en question, de création.
Une forme d’amour qui inclut la possibilité de tout revisiter — y compris ce qu’on croyait immuable.
Les histoires que l’on se raconte façonnent notre réalité.
Ce sont elles qui guident nos gestes, nos élans, nos colères, nos fidélités.
Alors peut-être pourrions-nous commencer à raconter autre chose.
Des histoires qui finissent autrement.
Non pour effacer l’inconfort, mais pour créer du mouvement.
Accueillir l’autre dans sa différence,
non pour le comprendre,
mais pour le connaître.
Et à partir de là…
laisser venir ce qui veut vivre.
L’équipe Cœur à Corps travaille à ouvrir ces espaces.
À renverser certaines idées reçues sur l’amour, le lien, le désir.
Non pour atteindre un idéal,
mais pour faire émerger un lieu de choix, de liberté, de présence.
Un lieu qui, naturellement, se prolonge dans nos relations proches, dans nos liens lointains,
et dans notre manière d’habiter le monde.
Peut-être que commencer ici,
c’est déjà offrir une autre forme d’attention.
Une autre manière d’aimer.
Une autre manière d’exister.

