Cette jeune chienne possédait ce don bien réel, ce pouvoir surnaturel de répandre la vie, l'amour, et l'amour de la vie, et pourtant Julie ne connaissait rien à la  vie et rien à l'amour de la vie.

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«  Réservé aux chiens ! »

Albert et Dudule dévalèrent ensemble ce sempiternel sentier, se moquant allègrement du qu'en-dira-t-on. Ils respectaient l'ordonnance de 48, l'animal nu comme un vers et le Chien devait cacher ses poils. Albert était, peut-être, un chien de barbare mais il était coquet. Vous l'auriez vu  ce jour-là,  portant ce blazer marine au-dessus de  sa chemise jaune, de chaussures en peau d'âne, d'un pantalon de drap aux reflets pomme et de son foulard gris à point rouge-orangé. Le problème, voir le blasphème se trouvait ailleurs, dans des paroles pour le blasphème, et pour l'autre, ce  goût amer qui naissait du passé. Un problème ? Oui,  les humains étaient considéré comme une plaie à cause de l'histoire et de son grand H, cette race parasite était détestée par tous les chiens. Et eux se promenaient souriant aux vents et défiants les arrières pensées. De sus en plein lumière, flirtant avec les interdits, nos deux compères se sentaient  presque libres. Que d'audace !

Une pluie d'injures en signe d'accueil. Personne au sein du village n'aimait les excentriques. Les reproches étaient clairs, l'un était vieux et l'autre  humain, ensemble, comment pouvaient-ils mériter le respect ?

Dudule, de nature sensible, ne supportait pas ces multiples élucubrations, cette agressivité gratuite. Il tirait comme un fou furieux sur cette laisse multicolore, sa face changeait de couleur.

Il vomissait sous cet indescriptible effort, bousculant au passage quelques-unes des règles de ces péquenots. L'homme et le Chow Chow  se moquaient, tous deux, des us et usages détenus par la coutume et useurs de costumes. Mon grand-père, quant à lui, narquois, remerciait d'un sourire niais, mais poli, ces mauvais plaisants qui ne cessaient de déverser des allusions pénibles sur son passage.

L'indifférence était sa seul défense. Cependant, ces rues ne semblaient jamais finir, un peu comme l’œuf et la poule, une histoire où il apparaît plus difficile de savoir où se trouvait le début que : quelle en serait la fin. Une petite faim, continuons !

 Dudule, emporté par un élan dévastateur dû à son enthousiasme, ne maîtrisait plus sa force. L'humain emportait son maître dans la tourmente de sa course folle et Albert se trouvait bien heureux, au préalable, de s'être chaussé d'une paire de patins à roulettes.

Quelques difficultés s'amusaient sur le chemin à semer des embûches, objets de toutes sortes, trou sur la route, bûches de Noël, volcan éteint, la liste n'étant pas exhaustive, à chacun ses  difficultés propres. Albert passait maître, non plus d'un humain, mais de figures de styles, recevait salutations, injures, grognements d'humeur, humour sans suite, le tout entremêlé. Quel capharnaüm, votre chambre est bien rangée ?

Un charabia incohérent à faire perdre la foi d’un orthodoxe. Et qu'est que c'est que ces croyances ?

Réfléchissez un instant aux religions, monothéiste ou polythéiste, a chacun son circuit de croyance car au fond cela n'a pas beaucoup d'importance. La question de base est : qui est notre créateur ? Et ensuite, a quoi ressemble t-il ?

 Ici, sur cette planète à un chien. Caniche, terre-neuve ou labrador, ne cherchait pas son image.  Dieu a créé à son image, alors pour oublier les questions de l'iraison, trouvez une glace, un miroir, ou un bout de lac et regardez !

Vous vous voyez, et bien il est beau ce  secret. Non ?

L'autre question est : Pourquoi chercher à savoir, qui est votre père, votre mère, la base de votre naissance. Tout le monde est né sous X, l'espèce canine est né, sous X. Les vaches, les crapauds, les dinosaures, les puces, et les canards sont né sous X ! Les arbres, les fleurs, l'automne et le passé sont né sous X , et je ne parle pas de la poule. Alors pourquoi chercher ce X, il suffit de visionner une cassette qui porte cette lettre et vous saurez comment vous avez été conçu !

Mais ce n'est pas une obligation.

En conclusion : notre terre est notre mère adoptive, et nous sommes tous nés de pères inconnus !

 Albert était un vieux chien n'ayant plus guère de temps à perdre, et surtout il préférait éviter une guerre, inutile. Alors, il tuait ces provocations à coup de silences. Facile a faire, il suffit de se taire, et les bruits s'enfuient. Et comme, il en avait cure de ces provocateurs, et de leurs projets d'action, l'ancien restait concentré sur l'ensemble de ces propres mouvement, la conduite sur ses patins en ligne.

Enfin la délivrance, ils arrivaient au canal des mots biaisés. Ce flot de niaiseries qui le séparait de cet ami de toujours, une sorte de courant continu, Lucien.