Félicitations ! Ton soutien à bien été envoyé à l’auteur
Votre calendrier de l'Avent - 5 Décembre 

Votre calendrier de l'Avent - 5 Décembre 

Publié le 5 déc. 2020 Mis à jour le 5 déc. 2020 Culture
time 3 min
1
J'adore
0
Solidaire
0
Waouh
thumb 0 commentaire
lecture 103 lectures
1
réaction

Sur Panodyssey, tu peux lire 10 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 9 articles à découvrir ce mois-ci.

Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit ! Se connecter

Votre calendrier de l'Avent - 5 Décembre 

Demain 6 Décembre c’est la St-Nicolas. Si je vous en parle aujourd’hui, c’est qu’on le fête souvent aussi le soir du 5, et donc ce soir. 

Le bon st-Nicolas était jadis un évêque au grand cœur. On connaît un peu son origine: né en Lycie, dans le sud de la Turquie, au IIIè siècle de notre ère, il fut très vite orphelin de parents morts de la peste. Ses ossements, demeurés à Myre jusqu’au XIè  siècle, furent finalement rapatriés en Italie. Et de son tombeau - dit-on - suinte une huile précieuse et souveraine qui guérirait les rhumatismes.

Ce qui caractérise st-Nicolas est sans nul doute sa bonté. On lui a attribué des miracles nombreux qui lui ont valu quelques oratoires. À Ballersdorf on raconte que chaque année, le soir du 5 Décembre, saint-Nicolas nous vient du ciel par un très long fil d’argent et qu’il s’en va récompenser les enfants. On murmure que certains soirs, on le voit près d’un feu magnifique en compagnie de saint-Martin. Ils forgent ensemble l’argent des pauvres.
Le plus connu de ses prodiges est celui des trois enfants, sauvés d’un saloir de boucher où ils marinaient, découpés en morceaux. Ce fameux récit est devenu une légende puis une chanson.

En Alsace on fête Saint-Nicolas le 6 décembre, et dignement. Ce soir-là les enfants reçoivent des  pains d’épices à l’image du saint et la famille réunie mange des brioches en forme d’enfants que l’on appelle des manalas, trempés dans de grands bols de chocolat chaud.

Quand j’étais toute petite, ce fameux soir, j’entendais à Mulhouse dans les rues de mon quartier, le son aigrelet d’une clochette. Je savais, comme tous les enfants, que c’était saint-Nicolas avec son manteau blanc qui circulait par les rues pour récompenser ceux qui avaient été sages. J’étais une enfant somme toute agréable, mais comment pouvais-je être tout à fait sûre d’avoir été sage comme il le fallait ? Je me souviens très bien de l’inquiétude enveloppée de fascination qui m’étreignait alors, car l’existence de ce personnage ne faisait pour moi aucun doute ! De plus on le disait accompagné du père fouettard, qu’on appelait le HansTrapp. Celui-ci était une vieille figure de cruauté venu du fond du XVe siècle. On le disait mauvais, voleur et sorcier, tant et si bien qu’il s’en trouva excommunié. Alors, comme pour achever cette déchéance, il devint dévoreur d’enfants. Mais devant tant de noirceur l’au-delà s’en mêla, ce qui est rare, et le foudroya. Il entra alors dans la légende sous la forme de cet ogre sombre, soumis à ce saint voyageur, et qui, dans les croyances, terrifie les enfants, qui soudain trouvent absolument terrible de n’avoir pas été toujours gentils.

Pauvres craintes enfantines qui demeurent dans nos mémoires...

En Alsace, la phrase der Hans trapp kommt ! ( le Hans Trapp arrive ! ) résonnait comme un tonnerre et  faisait trembler les plus insolents.

 

Je ne pourrais pas dire
de tous ces souvenirs
si c’est leur charme ou ma peur
qui me reste dans le cœur

la gaillarde conteuse

lecture 103 lectures
thumb 0 commentaire
1
réaction

Commentaire (0)

Tu aimes les publications Panodyssey ?
Soutiens leurs auteurs indépendants !

Prolonger le voyage dans l'univers Culture

donate Tu peux soutenir les auteurs qui te tiennent à coeur

promo

Télécharge l'application mobile Panodyssey