De Bach à N’to : Asturias, Isaac Albéniz
Sur Panodyssey, tu peux lire 10 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 9 articles à découvrir ce mois-ci.
Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit !
Se connecter
De Bach à N’to : Asturias, Isaac Albéniz
Dans la suite Iberia d’Isaac Albéniz, Asturias est sans doute la pièce qui a rencontré le plus de succès. Initialement composée pour piano, sa transcription pour guitare, par Francisco Tarrega, l’a surpassée dorénavant en notoriété. Il n’est pas rare de l’entendre dans des films (dans Vicky Cristina Barcelona, de Woody Allen, par exemple) ou des publicités. Je me souviens qu’une fois Sting était passé dans l’émission de Patrick Sébastien, le Plus Cabaret du monde (c’est déjà assez improbable comme information) et qu’il avait joué de la musique classique. Lors de l’émission suivante, Patrick Sébastien présenta un extrait des balances de Sting. On voyait le guitariste sur un tabouret en train de jouer tranquillement Asturias. L’animateur déclara : « Voilà, on voulait vous montrer ça, Sting fait quelques arpèges, c’est tout, mais ça nous a paru très beau, on voulait le partager avec vous ». Je me souviens d’avoir bondi de mon fauteuil : Asturias relégué à « quelques arpèges » !
Je suis moi-même guitariste et je me suis entraîné durement pour parvenir à jouer Asturias. J’y ai passé des week-ends entiers. Je crois avoir gardé un enregistrement de ça, quelque part.
Aujourd’hui donc, Asturias est plus connu pour sa version guitare que pour sa version originale. Il me faut rectifier cela. Dans le film Anatomie d’une chute de Justine Triet, palme d’or à Cannes cette année, et actuellement sur nos écrans de cinéma, c’est la version piano qui a été privilégiée. Et j’ai redécouvert cette œuvre avec grand plaisir.
Petite anecdote au passage, Isaac Albéniz était un pianiste extrêmement doué, qui donnait des concerts avant de savoir lire, et qui est parti à 12 ans sur un bateau de croisière en qualité de pianiste et il n’est revenu que deux ans plus tard…
D’un caractère impétueux dans sa jeunesse, il s’est assagi avec le mariage et la paternité, et il a composé la suite Iberia à la fin de sa (courte) vie lorsqu’il vivait à Paris. Quoi qu’il en soit, Asturias a été pour moi un morceau admiré puis un objectif à atteindre. J’en recommande l’écoute tant pour piano que pour guitare : les deux sont magnifiques.
Version guitare : https://www.youtube.com/watch?v=GY5y4Rp3tU8
Version piano : https://www.youtube.com/watch?v=-P8BQVhOv5A