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 Chapitre 16 : L’intrépide vendetta

Chapitre 16 : L’intrépide vendetta

Publié le 19 nov. 2023 Mis à jour le 19 nov. 2023 Culture
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Chapitre 16 : L’intrépide vendetta

Noces d’Hiver – Un Golem dans Paris ⚔️

Roman historique et fantastique de cape et d’épée

Sur le toit, Flavia adopte une posture furtive, tantôt à plat ventre, tantôt debout en se courbant au maximum pour éviter de trahir sa présence aux yeux de quiconque rôde alentour. Elle sait qu’elle pourra davantage se détendre lorsque la nuit aura jeté son voile sombre sur la ville, et ce moment ne saurait tarder. Depuis son perchoir d’observation, elle surplombe légèrement le faîte du toit abrupt de l’école d’escrime. Les tuiles d’ardoise bleu foncé qui le recouvrent offrent un contraste saisissant avec la pénombre grandissante.

De là, sa vue plongeante lui dévoile la cour intérieure qui l’avait tant fait hésiter auparavant.
Sa décision de prendre position ici s’avère judicieuse, car autant de fenêtres donnent sur la cour que sur les façades extérieures. Les mouvements incessants des occupants de ce bâtiment sont fascinants. Flavia dénombre au moins quatre portes – peut-être plus – qui semblent servir de voies d’accès à la cour. Une terre battue occupe son centre, où seuls quelques sillons marquent la surface, comblés par du sable de gravières.

La majeure partie de ces occupants semble être composée de gentilshommes, accompagnés au mieux d’un ou deux valets. Tous des hommes. Malgré l’obscurité qui enveloppe progressivement la cour, le mystérieux cavalier n’a toujours pas émergé, laissant supposer que son destrier, s’il n’est pas déjà dans l’écurie, doit être dissimulé dans un recoin obscur de la cour. Flavia réalise alors que son départ précipité ne lui a pas permis d’emporter avec elle l’équipement nécessaire pour une infiltration discrète dans l’école d’escrime par le toit.

Dans le voile obscur de la nuit, une douce lueur éclot dans le bâtiment, révélant des pièces qui s’animent par la magie des bougies. Des ombres dansent, tandis que d’autres redeviennent immobiles, bercées par le doux murmure de la lumière. Tout commence au rez-de-chaussée, puis s’étend progressivement à l’étage supérieur, évoquant un ballet orchestré par des mains invisibles.

Un chat intrépide se faufile habilement sur les tuiles, s’approche de Flavia avec une curiosité inquisitrice, puis, se laissant emporter par un instant de familiarité, il vient ronronner près d’elle.

Enfin, tel un acteur entrant en scène, Concini fait son apparition dans une pièce de l’étage.
À ses côtés, un homme au charisme indéniable. Ils retirent leurs manteaux et leurs chapeaux d’un geste presque théâtral, les abandonnant négligemment sur une table. Les deux compères s’approchent d’une petite table près de la fenêtre.
Un jeu d’échecs s’y trouve, avec les pièces en désordre, témoignant d’une partie antérieure. Pendant que l’un des hommes réarrange les pièces avec délicatesse, l’autre explore un majestueux vaisselier en bois de Flandres. Il en extirpe une bouteille de vin, ainsi que deux verres à pied en cristal. La partie s’apprête à débuter…

Il faut dire que la Cour des Épées se trouve à seulement deux rues de là. L’occasion est bien trop belle. Flavia sent son cœur s’emballer, ses poils se dresser sur ses avant-bras, tandis que le souvenir de l’incendie criminel du théâtre lui revient en mémoire.

Pendant ce temps, Minou se trémousse, laissant échapper un miaulement de désaccord, abandonné sur le toit. Il se love dans la chaleur des tuiles, à l’endroit précis que Flavia a délaissé.

Cette fois, les étoiles scintillent dans le ciel. Un sac volumineux atterrit près de Minou, qui exprime son mécontentement par quelques miaulements. Flavia pousse un soupir de soulagement en constatant que les deux hommes n’ont pas bougé. Ce soupir, lorsqu’il s’échappe, forme une buée dans l’air, signe que le froid se fait plus mordant sur la cité. Flavia plonge sa main dans le sac et en tire une arbalète, suivie d’une corde, de son carquois rempli de carreaux aux pointes variées, et enfin, du Masque de Brighella.

La nuit était tombée, créant un manteau d’obscurité qui enveloppait les rues de Paris. Flavia se tenait à l’orée du toit de l’école d’escrime, revêtue de sa tenue de Brighella, le masque cachant son visage. L’air était froid, mais l’excitation pulsait dans ses veines. Ses yeux fixaient intensément le toit de l’école voisine, où les lumières vacillaient dans les fenêtres éclairées.

Avec une agilité féline, elle prépara son arbalète et fixa un grappin à une flèche spécialement conçue pour cette tâche. Elle prit quelques instants pour calculer la trajectoire, puis tira.
Le grappin siffla dans l’air avant de se fixer solidement sur le toit opposé. Flavia savait que chaque détail comptait dans cette entreprise risquée.

Avec précaution, elle commença à traverser sur la corde tendue, se penchant avec grâce pour contrôler son équilibre. Au-dessus de la rue agitée, avec ses passants affairés et l’agitation nocturne qui régnait en maître, Flavia évoluait comme une ombre fugace, se balançant gracieusement au-dessus du tumulte de la ville. Ses pieds nus, mus par une agilité exceptionnelle, glissaient sur la corde tandis qu’elle avançait avec une assurance presque irréelle.

Pendant qu’elle se rapprochait de sa destination, elle observa la pièce plongée dans l’obscurité qui s’ouvrait devant elle, une fenêtre légèrement entrouverte laissant filtrer une lueur tamisée. C’était l’endroit idéal pour son entrée discrète.

Sans faire le moindre bruit, elle s’infiltra à l’intérieur. Là, elle resta immobile, la respiration retenue, guettant la moindre indication d’une présence étrangère. Elle entendait le doux murmure des voix des deux joueurs d’échecs dans la pièce adjacente, confirmant leur proximité.

Enfin, elle s’éclipsa de la pièce, se faufilant silencieusement dans le couloir obscur. Chaque pas était minutieusement calculé, chaque respiration retenue pour éviter le moindre bruit. Flavia était une ombre, un fantôme dans le labyrinthe de couloirs.

Arrivée à la porte donnant sur la pièce des échecs, elle retint son souffle. C’était le moment de passer à l’action. D’un geste vif, elle poussa doucement la porte entrouverte, créant un espace suffisant pour sa silhouette fine.

Puis, avec une voix déguisée pour dissimuler son identité, elle s’adressa aux deux hommes en jouant son rôle de Brighella, le justicier masqué. « Concino Concini, vous êtes venu ici pour jouer un jeu d’échecs, mais vous avez déjà perdu une partie bien plus grande. Vous avez incendié un théâtre où la libre pensée s’exprimait, et vous avez orchestré la farce du Golem, une escroquerie ignominieuse. »

Les deux hommes se levèrent brusquement, leurs regards se durcissant de méfiance. L’un d’eux, un sourire cruel aux lèvres, lança une dague en direction de la porte, mais Flavia esquiva habilement, laissant la lame se ficher dans le bois. L’autre homme avança, une rapière à la main, prêt à en découdre.

Cependant, avant qu’il ne puisse l’atteindre, Brighella jeta une boule fumigène au sol.
Un nuage épais et suffocant enveloppa la pièce, obstruant la vue de ses adversaires. Quand la fumée se dissipa enfin, les deux hommes constatèrent que la porte était entrouverte, et le mystérieux Brighella avait disparu.

Paniqués, ils donnèrent l’alarme, mais il était trop tard. Flavia était déjà sur le toit, s’éloignant en funambule de cette scène dangereuse. Dans la nuit noire, elle se fondit dans l’obscurité, laissant derrière elle deux hommes déconcertés et confus. La justice du Masque de Brighella avait de nouveau triomphé.

A SUIVRE…

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Pour gagner un exemplaire broché dédicacé aux frais de l’auteur,  participez au jeu vidéo proposé à la fin de chaque chapitre. Le mini-jeu, différent à chaque fois, vous rapporte des Points de Renommée (PR) notés au Palmarès. Dès que vous remportez un total de 100 PR, vous gagnez le livre qui vous sera remis dès sa sortie. Vous serez contacté par courriel.

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L’univers de ce roman est issu d’un jeu de rôle intitulé le Masque et l’Epée, disponible uniquement à la commande sur le web au format livre broché ou ebook.

Le jeu de rôle comprend une histoire à jouer, type livre dont vous êtes le héros, où l’on retrouve le personnage de Flavia, qui sert au scénario d’introduction livré avec le jeu. La seule différence avec le roman dont vous venez de lire un extrait, est qu’à la fin de chaque chapitre vous devez choisir un numéro de chapitre en fonction des choix que vous pensez que devrait faire Flavia.

Ce roman, Noces d’Hiver, est donc le récit des choix qu’a fait Flavia face aux intrigues à Paris en cette année agitée de 1601. Il est donc la libre interprétation de l’auteur, des nombreux choix qu’ont pu faire les joueurs dans le cadre d’événements ludiques, quand le Masque et l’Epée était présenté en démonstration « one shot », lors des dernières décennies.

Le roman étant encore en cours de rédaction, vous pouvez participer aux « choix » de la communauté de joueurs de cape et d’épée via la Page et le Groupe dédié. L’auteur lit attentivement les commentaires de ses lecteurs et parfois s’en inspire pour modifier le cours de l’histoire… Surtout si une majorité de lecteurs si liguent pour faire passer une idée ! 🙂

Le Masque et l’Epée a son propre métavers dédié via PC et mobiles avec l’application web Gather Towm. Cliquez ici pour vous connecter via votre navigateur web.

Vieux Geek, chroniqueur rôliste, nous présente le Masque et l’Epée !

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et via le nom de plume Gregor Karje :

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