Chapitre 8 : En coloc' avec Hadès
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Chapitre 8 : En coloc' avec Hadès
Durant les mois suivants,
Juliette s’enlise dans des sables mouvants, noirs et collants comme une nappe de pétrole.
Elle sèche les cours, erre dans les rues pour s’y perdre et semer le malheur qui semble lui coller à la peau, s’y nicher même, comme porté au creux de ses entrailles.
Pendant plusieurs mois, elle fait semblant de partir au lycée, planquait son sac derrière la petite chapelle au bout de la rue La Fontaine et déambulait dans les rues piétonnes. S’asseyant dans les parcs, pendant des heures, pour détricoter le passé et ressasser les nombreux “et si...” si elle ne les avait jamais rencontrés ? Et si, elle n’était pas rentrée dans cette foutue chambre ? Et si, elle était restée à Vichy, dans les bras de Florent ? La vie serait certainement rose pailletée, au lieu de cette couleur anthracite qui entourait chacune de ses respirations, chacun de ses pas traînants. Ses parents, depuis leur retour de Biarritz, ne la « reconnaiss
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de
Juliette Norel
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Juliette Norel il y a 3 mois
Je pense qu'il y a plusieurs facteurs qui pousse Juliette à se draper de culpabilité. En premier lieu, son histoire familiale, ses mémoires transgénérationnelles de "guerrières" qui repoussent le statut de victimes, à tout prix. La société aussi, qui nous inculque que si une femme se fait agresser c'est souvent parce qu'elle l'a cherché. La culpabilité portée à tort est un poison qui infuse lentement. Au début c'est un placebo
Jackie H il y a 3 mois
C'est frappant comme Juliette préfère se voir coupable pour ne surtout pas se voir victime... même si être victime, c'est être innocente...
... parce que pour elle, victime = objet ?
Pour elle... ou pour la société ?
Parce qu'être coupable, c'est être (ou redevenir) sujet, et reprendre la main sur son propre destin ?
La culpabilité aurait-elle quelque chose de libérateur ?...