C’est tout à fait ça, vous avez complètement cerné la chose avec des termes beaucoup plus directs que les miens.
Le prisme des possibles relationnels peut être limité quand on est jeune et le mien l’était certainement. Au fond, je savais bien que « recopier » un schéma "connu", ce n’était pas réellement ce que je voulais faire, mais c’était connu, c’était confortable, inconsciemment sans doute.

Je suis contente de m’être émancipée de ça et d’avoir confectionné les personnages que j’ai toujours voulus, pour ça cette réécriture me contente. La psychologie est plus poussée et largement travaillée afin de servir des personnalités plus « tangibles ».

C’est quelque chose qui me rebute cette incohérence psychologique dans la fiction. Servir des événements en délaissant ceux qui les animent, c’est pas très sensé quand on y pense... Je partage votre point de vue.

Donc au départ, Hunter devait être ce qu'on appelle actuellement un pervers narcissique, ce dont vous semblez vous être éloignée pour en faire plus "simplement" un homme blessé, profondément certes. Rain, elle, devait au départ, si j'ai bien compris, être l'empathe incapable de poser des limites qui attire habituellement le PN, peut-être la super-empathe qui aurait pu finir par se détacher de lui sans bruit mais définitivement, et là aussi, vous semblez vous être un peu éloignée de ce schéma en la rendant capable de poser des limites et de dire "stop" à un moment donné... Ai-je bien compris ?

Sinon, je suis d'accord pour dire que la cohérence psychologique des personnages est insuffisamment travaillée au profit de l'intrigue dans de nombreuses productions - pas seulement actuelles d'ailleurs...