Chaque année en France, plus de deux millions d’enfants sont hospitalisés, dont 200 000 loin de chez eux. Les options d’hébergement actuelles ne permettent pas toujours de garder les parents proches de leur enfant hospitalisé ou de maintenir l’unité de la fratrie.

En France, 10 Maisons de Parents et une Parenthèse, proposent un logement proche des hôpitaux pédiatriques et un accompagnement par des équipes attentionnées. « C’est au-delà d’un simple hébergement » souligne Thomas Mejean, directeur exécutif de la fondation « C’est un accueil, un accompagnement. Un lieu de vie »

Avec plus de 380 Maisons de Parents dans le monde, la Fondation Ronald McDonald soutient, depuis 30 ans, les familles d’enfants hospitalisés en offrant un hébergement agréable et convivial.

Karine Costa, la directrice de la Maison des Parents à Nantes, partage ce sentiment : « On pleure avec les familles, on rit, on a l’impression de partager leur vie au sein de la maison ». Située au 62 quai Magellan, à proximité de l’hôpital mère-enfant, la maison, avec ses 20 chambres nommées d’après des fleurs et décorées par des artistes locaux, accueille environ 400 familles chaque année. « Les familles sont autonomes », explique la directrice, « Nous mettons à leur disposition une cuisine, un réfrigérateur, une salle de bain. Elles peuvent entrer et sortir comme elles le souhaitent. » La maison offre plusieurs espaces communs tels qu’une salle de jeu pour les enfants, une autre pour les plus âgés, une salle de sport, un coin lecture, une chambre zen pour se faire masser, un potager. Elle est gérée par une équipe de 10 personnes qui assurent l’entretien et l’accueil des familles en continu.

Les Maisons de Parents fournissent un appui inestimable aux familles ayant des enfants hospitalisés, en jouant un rôle essentiel dans le processus de rétablissement de ces derniers. Jean-François Medelli, qui dirige le pôle mère-enfant au CHU de Nantes, affirme que « La maison contribue à la guérison de l’enfant. Si un parent est en détresse, l’enfant, tel une éponge, absorbe le stress de ses parents, ce qui peut compliquer le processus de guérison ».

« La maison est le seul endroit en dehors de l’hôpital où les parents peuvent pleurer ensemble, échanger entre eux. » ajoute Karine Costa « Ici, ils n’ont pas honte de dire qu’ils en ont marre, ils peuvent se lâcher sans craindre d’être jugés. »

Pour aider la Fondation, une campagne nommée “Partage du cœur” se déroulera du 24 juin au 5 juillet. Les bracelets, disponibles pour 1€ dans les restaurants McDonald’s, permettent à la Fondation de lever des fonds. En 2023, la vente de 484 240 bracelets “Partage du cœur” a permis de collecter 484 240 euros de dons.

Teddy Fradet

Article paru le samedi 18 mai 2024 dans Presse Océan

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