Tintin la présence française en Afrique !
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Tintin la présence française en Afrique !
Ce titre énigmatique qui commence par "Tintin" est là pour induire l'interjection "tintin" qui signifie en bon français "que l'on pourra toujours attendre..." Ainsi la présence économique et militaire de la France sur le continent africain brillera bientôt par sa discrète absence. Et loin semble le jour des retrouvailles, tant de détestations séparant pour un temps certain, des antagonismes contrariés.
Emmanuel Macron est bien parti pour se rendre (de l'expression "se rendre" = abdiquer) au Gabon, en Angola et en République-du-Congo ; le prétexte pour lui de présenter sa toute dernière philosophie de relations avec l’Afrique noire, cinq ans après son discours de Ouagadougou qui n'aura été qu'un incompréhensible dialecte de "pitinègue" ; la restitution des oeuvres africaines séquestrée en France en étant déjà une des conditions premières...
Ce déplacement, il l'a inscrit sur les décombres encore fulminants de l'impopulaire opération Barkhane qui aura signé notre divorce avec le Mali. Pas très malien notre Président de confondre les intérêts vitaux de la France avec ceux de territoires amis-, il l'a conçu comme une volonté nouvelle d’aller au bout d'un changement de logiciel qu'il n'arrive plus à promouvoir, malgré ces bons voeux de réussite mollement susurrés aux étudiants de l'Université de Ouagadougou en 2017.
S'il n'y crois plus qui y croira ?
On ne peut pas confondre Macron avec Tintin, ce serait un outrage fait à la littérature belge. Tintin, sympathique reporter a toujours été un personnage simple, sympathique et lisible de tous. Et ses aventures épiques de continuer de faire la joie des plus de 6 ans et des moins de 78 ans. Spécialiste en bévues et "non-dits en face", Macron aurait pu endosser le costume d'un capitaine "ad hoc" pour se battre pour son pays, mais il n'aura pas eu les épaules assez larges et les talonnettes assez hautes...
C'est ainsi que l'histoire se repètera : Devenu sorcier au royaume de Babaoro'm, Tintin au Congo déjouera les pièges d'une bande de gangsters qui envisageaient de contrôler la production de diamants du pays. Alors que Macron, pour la même raison malgré une 15ème incursion en Afrique depuis sa prise de pouvoir, n'aura rien réussi de positif sur un continent dont les extractions de diamants iront à Wagner, parce-que Wagner connait la musique et que "l'opéra : si on se barre, cane*" n'aura pas été oeuvre de sa composition. (*du verbe caner = rendre l'âme.)
Là ou Giscard avait réussi à capter les cailloux de Bokassa, Macron aura échoué sur une pauvre dune (dune se dit "barkhane" chez les nord-maliens qui ont des lettres.)
En même temps, il n'en aurait pas eu grand besoin de ces diamants !
Et l'ombre de Poutine de veiller sur l'Afrique
Crédit-photos de couverture : Géhoux-Blier
Credit-photos du texte : Geneux-Saipas