Chapitre 23 : La Nuit Avant la Tempête.
En Panodyssey, puedes leer hasta 10 publicaciones al mes sin iniciar sesión. Disfruta de 9 articles más para descubrir este mes.
Para obtener acceso ilimitado, inicia sesión o crea una cuenta haciendo clic a continuación, ¡es gratis!
Inicar sesión
Chapitre 23 : La Nuit Avant la Tempête.
Chapitre 23 : La Nuit Avant la Tempête
La maison était plongée dans un silence oppressant. Marbella et Yoann venaient de quitter Carl, laissant derrière eux ses paroles lourdes de sens. Tandis qu’ils franchissaient la porte du logis, Marbella jeta un dernier regard vers l’obscurité qui entourait la maison de Carl, les bras croisés comme pour contenir un frisson.
Yoann, lui, la fixait avec intensité. Lorsqu’elle ne s’y attendait pas, il l’attira doucement à lui et déposa un baiser sur ses lèvres. Marbella fut surprise, mais elle ne recula pas cette fois.
— « Yoann… » murmura-t-elle, presque en protestant, mais il la coupa d’une voix calme.
— « Peu importe ce qu’on vient d’apprendre, Marbella. Peu importe qui tu es ou ce que tu as fait. Je ne peux pas m’empêcher de te voir autrement. »
Elle baissa les yeux, une lueur de tristesse mêlée d’émotion traversant son visage.
— « Tu m’as appelée Marbella… Mon véritable prénom. Ça me fait bizarre, mais… je suis touchée. »
Yoann posa une main sur sa joue, la forçant à relever la tête pour croiser son regard.
— « C’est qui tu es vraiment, non ? Derrière tout ça, derrière Ivana, il y a Marbella. Et c’est elle que je veux connaître. »
Marbella sentit son cœur se serrer. Elle avait passé sa vie à jouer un rôle, à cacher qui elle était. Mais en cet instant, Yoann voyait à travers elle, et cela la déstabilisait.
— « Yoann… » Elle hésita un moment avant de continuer. « Si je suis ici, si j’ai fait tout ça, c’était pour subtiliser leurs manuscrits, les prendre et en faire un livre. C’était ma vengeance, mon moyen de réussir là où j’avais échoué. »
Yoann fronça légèrement les sourcils, mais son ton resta apaisant.
— « Je comprends. Et pourtant, ça ne change rien. Je crois qu’il y a encore une partie de toi qui veut autre chose, quelque chose de mieux. »
Il l’embrassa de nouveau, et cette fois, Marbella répondit à son baiser sans hésitation.
Le soleil hivernal perçait à travers les rideaux du gîte, illuminant les chambres des participants. Un par un, ils se réveillèrent, impatients de terminer leurs bagages et de rentrer chez eux. Le stage était officiellement terminé, et l’atmosphère était légère malgré la fatigue accumulée.
Marbella, pourtant, était nerveuse. Dans la chambre de Yoann , ils s’étaient préparés en silence, l’appréhension suspendue entre eux.
— « Alors… tu es prête ? » demanda Yoann.
— « Pas vraiment, » répondit-elle. « Mais il faut bien affronter les choses. »
Ils quittèrent la chambre et marchèrent vers le salon . À leur arrivée, les participants étaient rassemblés dans la pièce , discutant en attendant les dernières consignes pour leur départ. Marbella entra la première, attirant l’attention immédiate de tous.
— « Bonjour à tous, » dit-elle avec un sourire forcé. « Avant que vous ne partiez, il y a une dernière chose que je dois vous présenter. Quelqu’un, pour être plus précise. »
Les participants échangèrent des regards intrigués. Amélisse fronça légèrement les sourcils, toujours sur ses gardes. Cyril, curieux, posa son sac sur le sol.
— « De quoi s’agit-il ? » demanda Aminata.
Marbella inspira profondément.
— « Je vous demande juste d’écouter. Il a des choses importantes à vous dire. »
Elle fit un geste vers la porte, et Carl entra dans le salon, son collier en bois visible sur sa poitrine. Son regard balaya la pièce, évaluant chaque visage avec une intensité froide.
— « Qui est-ce ? » demanda Badou, intrigué.
— « Voici Carl, » répondit Marbella. « Il est lié à ce stage, d’une manière que je ne peux pas expliquer seule. Je vais le laisser vous parler. »
Carl s’avança au centre de la pièce, son carnet en main. Il dégageait une aura à la fois calme et menaçante, comme s’il contrôlait déjà l’attention de tous.
— « Merci, Marbella, » dit-il d’une voix grave. Puis il se tourna vers les participants.
— « Vous ne me connaissez pas, mais je vous connais, chacun d’entre vous. Et si vous pensez que ce stage était simplement une expérience pour surmonter votre syndrome de la page blanche… eh bien, vous avez tort. Vous êtes tous ici pour une raison bien plus profonde. Une raison que vos familles ont essayé d’oublier. »
Le silence s’installa immédiatement, chaque participant fixant Carl avec une attention troublée.
— « Expliquez-vous, » dit Amélisse d’un ton méfiant.
Carl hocha la tête, le regard perçant.
— « Je vais tout vous révéler. Mais sachez ceci : ce que vous allez entendre va changer tout ce que vous pensiez savoir sur vous-mêmes. »