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Finale PRIX MIRABEAU à l'opéra national du Rhin

Finale PRIX MIRABEAU à l'opéra national du Rhin

Published Jan 26, 2025 Updated Jan 26, 2025 Society
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Finale PRIX MIRABEAU à l'opéra national du Rhin

Je crois qu’il faut presque toujours un coup de folie pour bâtir un destin – Marguerite Yourcenar

A la négative.

Cher jury, chères délégations, chère audience, nous y voilà, l’opéra.

Et comment faire honneur à ce beau lieu sans se mettre à chanter ?

Chanter dans un opéra, oui c’est un coup de folie que je vais me permettre ce soir. Etait-ce pour autant ma destinée ? Je ne crois pas. Simplement, à travers ce modeste couplet, qui évoquera peut-être en vous de vieux souvenirs, je pense pouvoir éclairer la notion de destinée. Alors écoutez.

Enfant du soleil,

Tu parcours la Terre, le Ciel,

Cherche ton chemin,

C’est ta vie c’est ton destin.

« Cherche ton chemin, c’est ta vie, c’est ton destin ». Explorer, voyager, tâtonner, progresser s’égarer, se retrouver voilà comment se forge une destinée. Et voilà aussi pourquoi notre 3e année se fait à l’étranger.


Tu parcours la terre, le ciel pour découvrir les merveilles du monde, à défaut des merveilleuses cités d’or.

Tu parcours la terre, le ciel pour comprendre tes peurs, tes envies, tes passions.

Tu parcours la terre, le ciel pour apprendre à t’orienter.


L’orientation, un travail qui s’effectue sur le temps long. Tout comme l’on bâtirait un pont, une maison, une cathédrale ; bâtir un destin ça prend du temps. On commence par les fondations, la quête de soi, l’identité. Ensuite on peut se prendre des murs, des obstacles à surmonter. Tout se fait étape par étape, méthodiquement, avec patience ; Jusqu’à ce que le travail soit terminé, le destin accompli.


Tout le contraire en somme d’un coup de folie. Cette réaction impulsive, éphémère, irrationnelle qui menace de tout faire voler en éclat. Sous le coup de l’émotion, sur un coup de tête, c’est là que l’on prend les plus mauvaises décisions.

Malheureusement, ce prétendu « coup de folie » sert ensuite d’excuse pour de nombreuses réactions irréfléchies.

Mais non, on ne construit pas un destin en décidant sur un coup de tête d’annexer le Groenland ! (Au risque de tomber dans la folie pure).


Mais il y a encore plus vicieux.


Je pense ici à toutes ces vedettes de cinéma qui sous prétexte d’un grain de folie ont violé le consentement d’autrui. Comme si le destin de l’artiste passait follement au-dessus des lois et de toute morale.

Voilà une posture hautement condamnable.

Alors Marguerite, je crois moi, qu’il suffit d’un coup de folie pour détruire un destin. Toi, Marguerite Yourcenar, as-tu eu besoin d’un coup de folie pour bâtir ton destin d’écrivaine ? Ta renommée littéraire ne s’est-elle pas construite progressivement, ouvrage après ouvrage ?

Le destin de Simone Veil, Darwin, Nelson Mandela, Jeanne d’Arc s’est-il joué sur un coup de folie ? Ou bien plutôt par un chemin semé d’embûches ?

Et que dire du fabuleux destin d’Amélie Poulain ? Elle qui exploite les petits détails du quotidien. Aucun grand coup de folie. Non ! De petites coïncidences, des liens qui se tissent lentement mais sûrement et qui transforment nos vies.

Enfin, pour bâtir notre destin commun ; en politique, à l’assemblée, les coups bas comme les coups de folie sont à laisser de côté. Le débat d’idées doit avoir le temps de s’exprimer. Certains diront qu’il faut « Un cap clair ». Mais ce qui importe avant tout, c’est que nos orientations politiques soient co-construites avec l’ensemble de la société, que nous soyons tous les ouvriers de ce travail d’orfèvre pour enfin bâtir une nation unie.


Désormais cher jury, cher public faites que la fin de notre destin commun soit heureuse.

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