Écrivain en panique devant l'écran,

Cherche ses mots, mais ses doigts dérapent tout le temps.

QWERTY jusqu’ici, AZERTY maintenant,

Son roman devient un bazar hallucinant.

Le 6 c’est tiret et le M devient virgule,

C’est plus de l’écriture, ça devient du calcul.

Sous ses doigts maladroits, l'histoire entière bascule,

Il se bat contre un clavier qui touche au ridicule.

[REFRAIN]

Il tape et il tape, mais rien ne va,

Son texte ressemble à du Gloubi-boulga.

Il crie « oh là là, mais quelle galère » !

Il finit par se dire qu’écrire est un enfer.

L’éditeur attend le chef-d'œuvre promis,

Mais tout ce qu’il envoie c'est du charabia en série.

Envie de tout jeter de fuir cette hérésie,

D’remplacer son clavier par un bon vieux Lamy.

Même avec le mode d’emploi c’est infernal,

Le nombre d’erreurs par page et colossal.

Si ça continue, il va faire un malaise vagal,

Ou pire, il va passer à la dictée vocale !

[REFRAIN]

Il tape et il tape, mais rien ne va,

Son texte ressemble à du Gloubi-boulga.

Il crie « oh là là, mais quelle galère » !

Il finit par se dire qu’écrire est un enfer.

Faut s’accrocher, faut pas taper à toute allure,

Passer de QWERTY à AZERTY n’est pas une sinécure.

Mais il a du caractère, il est mature,

Il va bien réussir à éviter toutes ces ratures.

Avec un peu de calme et de sérénité,

Il va bien finir par retrouver son doigté.

Car si le point d’exclamation est à l’opposé,

Le point final, lui, est juste à côté.

[REFRAIN]

Il tape et il tape, cette fois ça va,

Son texte ressemble pas à un plagiat.

Il conclut « c’est pas non plus un calvaire »,

Il finit par se dire qu’écrire, c’est son affaire.

Note de l'auteur : sans correction, le premier couplet donne :

§crvqin en pqniaue devqnt l. !crqn ;

Cherce ses ,ots ; ,qis ses doigts d !rqpent tout le te,ps/

AZERTY jusau.ici ; QWERTY ,qintenqnt ;

Son ro,qn devient un bqwqr hqllucinqnt :