I...nsectes
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I...nsectes
Bon an, mal an, XXIe siècle ou pas, chaque saison nous apporte son lot de petites bêtes qui ne font ni le délice des patients ni celui des médecins.
L’été, moustiques ou pucerons se permettent des incursions dans le conduit auditif, les fosses nasales ou les globes oculaires- qui ne concernent pas notre spécialité -où ils survivent fort peu de temps avant de mourir dignement importunant peu de temps leur « heureux » propriétaire.
L’hiver, c’est une autre affaire ! Les frimas venant, certaines bestioles, comme les cafards, se réfugient dans les endroits obscurs et chauds, évitant ainsi, pensent-elles, de se trouver fort dépourvues quand la bise sera venue…
Cette possession se fait en pleine nuit, quand tout le monde dort…
Les appartements vétustes aux recoins multiples font le bonheur de ces blattes difficiles à éliminer.
Les crochets de leurs pattes antérieures et les tentatives désespérées pour franchir l’infranchissable mur que constitue le tympan créent des douleurs insupportables. La marche arrière n’étant pas prévue chez ces cancrelats, ils s’évertuent à avancer jusqu’à ce que la micro pince salvatrice de l’opérateur vienne se refermer d’un coup sec sur leur corps caparaçonné mettant fin au calvaire du patient.
Une méthode simple pour éviter cette promiscuité dans des appartements parfois insalubres consiste à décoller le lit du mur et mettre une cuvette d’eau sous chaque pied. Ces charmants insectes ne sont pas encore au point pour traverser le bras d’eau avant de se retrouver en terrain sec.
Une tique des bois, réfugiée dans les parquets d’un appartement vétuste n’avait pas dédaigné le conduit auditif d’une patiente. Elle était gorgée de sang. La recherche d’une maladie de Lyme revint négative.
La littérature spécialisée décrivait en d’autres temps l’éclosion de larves, après pénétration de la mouche bleue de la viande (Lermoyez -1859-1929) dans les fosses nasales ou celle de Lucilia hominivora (autre mouche bleue) responsable de mutilations osseuses et de douleurs atroces…
Nous sommes, rassurez-vous, en d’autres époques et d’autres lieux.
À rapprocher cependant de ces insectes, les corps étrangers des conduits et des fosses nasales.
Ils constituent l’apanage de l’enfant (sauf pour le coton oublié dans le conduit).
On trouve de tout avec une prédilection pour la mousse des sièges (de voiture notamment) dans les fosses nasales. Diagnostic facile pour les parents : ça coule sale et ça sent très mauvais dans une seule narine (généralement)!
Inutile d’essayer de l’enlever, vous enfonceriez le corps étranger ! Nous avons les micro pinces adaptées.
Certains corps étrangers vivants trouvent parfois dans le nez un milieu nutritif permettant de germer, témoin un haricot qui ne gênait l’enfant que pour respirer.
Pour le « nénuphar » de Chloé qui poussait dans son poumon dans l’Écume des jours, ça reste l’affaire des pneumologues et il requiert des armes plus sophistiquées et malheureusement beaucoup moins efficaces…
Photo : La presse .ca
William Gosset 2 years ago
Bonjour Jean-Jacques,
Merci pour votre publication. Je vous suggère de placer des tags à la fin de votre publication, afin qu'elle soit plus facile à retrouver par les visiteurs de Panodyssey.
Par exemple "insecte", "nature", ce genre de chose.
En outre, il ne faut pas mettre de # avant ces mots, ils ne sont pas lus par le moteur de recherche.
Je vous souhaite une bonne journée.
Jean-Jacques Hubinois 2 years ago
Merci William pour ces conseils essentiels pour qui cherche...
Je vais progresser
Bonne soirée