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Flora Chapitre 27

Flora Chapitre 27

Published Nov 26, 2024 Updated Nov 26, 2024 Fantasy
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Flora Chapitre 27




J’ai

mal, très mal partout. Tout mon corps me fait souffrir. Un peu comme lorsque je

me suis cassé la jambe sauf que cette fois je n’ai pas seulement mal à la

jambe. J’ai également un mal de tête atroce et du mal à respirer.



J’entrouvre

les paupières, mais je ne vois rien. Ma vue est extrêmement embrouillée et je

crois qu’il fait sombre, mais ça, je ne peux pas en être certaine. Je cligne

des yeux à plusieurs reprises pour tenter d’éclaircir ma vue. Je passe

plusieurs dizaines des secondes voire plusieurs minutes, je n’en sais rien, à

tenter de voir quelque chose.



Je

suis dans une toute petite pièce dont les contours se dessinent lentement. Je

suis couchée sur un sol très dur et froid, ça, je n’ai pas besoin de mes yeux

pour m’en rendre compte. Ma tête repose sur quelque chose d’un peu plus

confortable que le ciment glacé sur lequel je suis étendue de tout mon long.



Max

: Rose, tu m’entends?



J’émets

un grognement semblable à un oui, car mes cordes vocales ne m’obéissent pas

pour le moment.



Max:

Parle-moi Rose, je suis inquiet.



Ma

tête fait un léger mouvement de gauche à droite et ça me fait un mal de chien.

Je tente de me redresser en position assise, Maxime pose sa main dans mon dos

pour me soutenir et la légère pression qu’il exerce m’aide à me relever. À ce

moment, je remarque qu’il est torse nu, il m’a fait enfiler son blouson et a

fait une petite boule avec sa chemise pour me faire un oreiller improvisé.



Je

balaye la pièce du regard pour constater que trois des quatre murs et le sol

sont fait de béton qui commence à se dégrader et que le dernier mur est composé

de barreaux de métal, du fer probablement qui lui aussi ne semble pas dater

d’hier. Nous ne sommes pas dans une pièce, mais dans une cellule. Maxime est

assis à côté de moi une main toujours derrière mon dos et il m’observe

l’observer. Il doit comprendre que je suis sous le choc et il doit l’avoir été

s’il s’est réveillé dans les mêmes conditions que moi. Je constate qu’il est

couvert de sang, mais mis à part son arcade sourcilière fendue, je ne distingue

pas de blessure.



Moi,

je n’ai pas encore regardé de quoi j’ai l’air. La première chose que je

constate en baissant le regard ce sont mes mains. Elles sont prises dans

d’énormes menottes de métal. En fait, il s’agit de deux grosses plaques de

métal, avec deux bosses pour y passer les poignets, vissées ensemble. Pour mes

pieds c’est la même chose, sauf qu’ils sont séparés l’un de l’autre, quatre

plaque de métal avec une bosse chacune et elles sont reliées à une chaîne qui

elle, est fixée au mur.



Mes

bras et mes jambes sont couverts de sang, mon ventre aussi, mais je n’ose pas

regarder ce qu’il y a sous ma robe. Et je n’ose même pas imaginer à quoi

ressemble mon visage.



Maxime

me prend la main, de sa main libre. Ce contact me rassure un peu.



Max

: J’ai essayé de les enlever, mais je ne suis pas assez fort, dit-il en

regardant les menottes et la chaîne.



Moi

: Merci, dis-je d’une voix rauque.



Je

me racle la gorge.



Max

: Ce n’est rien. Comment te sens-tu?



Moi

: Mal et j’ai froid.



Je

me sens mal de lui dire ça, car je porte son blouson et lui rien il n’a rien

sur le dos.



Max

: Je comprends.



Il

ramasse sa chemise par terre et me la met aussi sur les épaules.



Je

fais « non » de la tête, je veux qu’il la garde pour lui.



Moi

: Tu en as plus besoin que moi.



Max:

Ce n’est pas vrai! Il t’a tellement fait de mal…



Moi

: On ne va pas se lancer dans un débat sur qui garde la chemise, mets-la. Je la

lui tends avec le regard le plus sévère dont je suis capable.



Il

fait vraiment froid et je ne sais pas depuis combien de temps il se gèle pour

que je sois le plus confortable possible.



Max

: Ok.



Je

sais qu’il a froid, il a la chair de poule et les lèvres sont mauves.



Moi

: Maintenant veux-tu bien m’expliquer ce qui se passe.



Max

: C’est une longue histoire.



Moi

: Je crois que nous avons tout le temps dont nous avons besoin, dis-je tout en

balayant la pièce ou plutôt la cellule de prison du regard.



Il

s’approche un peu plus de moi, s’installe derrière moi de manière à ce que je

puisse m’appuyer sur lui et il m’enlace de ses bras. Lui, il est libre, il

n’est pas retenu par des chaînes. Il veut me réchauffer et probablement se

réchauffer lui aussi par la même occasion. Il nous installe dans une position

plus confortable, car j’ai encore de la difficulté à bouger et à me soutenir

moi-même, je suis bien, pas autant que si nous étions... libres, mais je suis

relativement bien si on oublie le fait que j’ai des chaînes aux mains et aux

pieds et que nous sommes prisonniers.



Max

: Je peux bien te raconter ce dont je me souviens… Je me suis réveillé, je

crois qu’on m’avait assommé. Il pointe son arcade sourcilière ensanglantée.

Nous étions dans un van, il y avait l’agent Bouchard qui conduisait, moi

j’étais assis, des menottes aux poignets et toi tu étais… endormie. Tu n’avais

aucune trace de blessures, comme si tu avais tout simplement perdu

connaissance. Ensuite, nous sommes arrivés ici, nous sommes dans le sous-sol du

centre des anomalies humaines ou quelque chose du genre. Puis, il nous a

enfermés ici, il t’a attachée et ensuite l’agent Bouchard est revenu, quelques

minutes plus tard, tu étais encore inconsciente et il t’a frappé et donné des

coups de pied, c’était horrible. J’étais tellement inquiet… j’ai voulu le faire

arrêter, mais il est plus fort que moi et il m’a frappé aussi. Je regrette

tellement de n’avoir rien fait de plus pour l’empêcher de te faire du mal. Je

croyais que tu en étais morte…



Moi

: Ça explique le mal de chien.



Max

: J’aurais dû en faire plus pour l’en empêcher.



Moi

: Tu n’es responsable de rien, le père de Jérémie a sans doute voulu venger son

fils des menaces que je lui ai faites. Me montrer qui est le plus fort et bla

bla…



Max

: Tu n’as pas idée à quel point je me suis fait un sang d’encre pour toi

pendant ces trois jours ou encore quand tu t’es fait frapper sous mes yeux. Je

prenais ton pouls toutes les cinq minutes pour être certain que tu étais

toujours vivante.



Moi

: Trois jours?         



Max

: Il y a une horloge au fond du couloir, on peut la voir si on s’étire comme il

faut. Et nous sommes quand même nourris. Je ne sais pas pourquoi ils

s’acharnent à nous garder en vie après ce qu’ils t’ont fait.



Une

pensée me traverse l’esprit.



Moi

: Max, sais-tu où est mon collier?



Max

: Non, pas du tout pourquoi?



Moi

: Je n’aurais pas dû me réveiller, sans lui je ne peux pas être consciente.



Max

: Ah oui?



Moi

: Tu te souviens lorsque j’ai perdu connaissance dans la montagne et que je me

suis réveillée quand tu m’as remis mon collier?



Max

: Ouais.



Moi

: Et puis à Paris quand j’ai demandé à ma mère de m’expliquer le phénomène.

Elle m’a appris que je ne devais jamais l’enlever, car je perdrais connaissance

et que seul mon collier pourrait me réveiller?



Max

: Ça me revient.



Moi

: Je ne suis pas censé être réveillé.



Max

: Tout ça est vraiment très étrange. Rose, tu es l’être le plus mystérieux et

fascinant qu’il m’a été donné de rencontrer. D’ailleurs, parlant d’être

fascinant. Pourquoi ce trou de cul t’a-t-il appelé Rosella?



Moi

: C’est vrai. Voilà une autre chose que tu ne sais pas sur moi. Ma mère me l’a

appris dans l’une de ces lettres qu’elle a cachées dans mon cadre. C’est tout

simple cette fois. Rose c’est mon prénom d’humaine et Rosella mon prénom de

Flora. Elle ne m’a pas spécifié s’il y a une origine plus profonde à cette «

tradition », mais en gros, j’ai deux prénoms.



Max

: C’est intéressant. Tout est tellement complexe, j’ai l’impression d’avoir

appris tellement de nouvelles choses depuis que je te connais.



Un

lourd silence s’installe dans la pièce glacée. Mon corps contre celui de Maxime

ne cesse de grelotter et je peux très clairement voir la chair de poule sur ses

bras. Lui aussi est frigorifié. Je rabats mes jambes plus près de mon corps et

enroule mes bras autour de mes jambes (du mieux que je peux) pour me

réchauffer. L’opération me fait très mal, une douleur aiguë me parcourt le

corps. Je grimace, mais Maxime ne remarque rien puisque je suis dos à lui. Les

minutes passent et je commence étrangement à me sentir un peu mieux. Mon corps

se réchauffe tranquillement et la douleur diminue légèrement. Je n’en reviens

toujours pas, comment ai-je pu me retrouver dans cette situation. Il y a à

peine un mois et demi, je ne savais même pas quelle était ma vraie nature et

maintenant, je baigne dans un vrai cauchemar. Tout mon univers a été chamboulé.

Il faut dire que je me suis très vite adaptée suite à la découverte de mon don,

mais s’il y a bien une chose qui me dérange, c’est toutes ces histoires

d’enlèvements et de savants fous. Ça fait déjà deux fois que quelquâ€

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