Les années passent. Hildegarde se révèle une Mère Supérieure sévère, mais soucieuse de l’éducation de ses sœurs. Elle prodigue elle-même l’enseignement de la médecine naturelle. Elle fait agrandir la bibliothèque afin de proposer des écrits qui dépassent le fait religieux.

Elle invite des hommes de foi à l’esprit scientifique donner des conférences aux sœurs, pour élargir leurs horizons et leur permettre d’acquérir des connaissances variées. Hildegarde encourage également ses sœurs à explorer leurs talents et à développer leurs compétences dans différents domaines, que ce soit la musique, l’art, la littérature ou la botanique. Sous sa direction, le couvent devient un véritable centre d’apprentissage et de culture, attirant des visiteurs de tout horizon. En quelques années, Hildegarde transforme le couvent en un lieu de savoir et de bienveillance, où chacune peut s’épanouir et contribuer à la communauté.

Dans ses discussions avec Nunael, elle est heureuse d’apprendre que son sacrifice n’est pas vain : Son héritage perdurera longtemps après son départ, inspirant les générations futures à poursuivre la quête de connaissance et de compassion.

Son écrit, Scivias, a un impact profond dans tout le pays, y compris à la Cour Royale. Les idées novatrices et l’ouverture d’esprit exprimées dans le livre suscitent à la fois l’admiration et la controverse parmi les lecteurs.

Nombreuses sont les femmes qui sont fascinées par les enseignements de Hildegarde et trouvent une nouvelle perspective spirituelle dans ses écrits. Ses idées de tolérance, d’amour universel et de compréhension profonde de la nature divine résonnent Comme une libération pour la plupart d’entre eux. Les hommes éclairés comptent aussi parmi son public : Les nobles, les intellectuels et même certains membres du clergé se tournent vers Scivias pour trouver une nouvelle inspiration et une compréhension plus profonde de leur foi.

Cependant, parmi les religieuses les plus conservatrices du monastère, l’œuvre de Hildegarde provoque un scandale. Elles sont profondément offensées par ses idées progressistes et considèrent qu’elles trahissent son habit et son sacrement. La scission est si grande que certaines sœurs décident de quitter Disibodenberg. Hildegarde doit bientôt se rendre à l’évidence, son abbaye compte de moins en moins de novices et les comptes sont au plus bas, les seigneurs rechignant à mettre leurs enfants dans un tel lieu de perversion.