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Pour son abandon

Pour son abandon

Published Oct 6, 2022 Updated Mar 7, 2024 Arts
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Pour son abandon

Fin novembre 1983 je suis traînée par une amie à Beaubourg.
Musée à double face dont on ne sait laquelle est la vraie : celle bariolée de volumes ou l’autre en transparence ?

La réponse est à l’intérieur             comme toujours,
révélant un univers maîtrisant le langage du rêve, celui d’un artiste que je découvre
dont le tracé d’angles sur fond de lignes est valorisé par des teintes chaudes tellement proches à mes yeux de ces photos d’antan que le temps a légèrement gommées.

Révélation
devant ces portraits de jeunes filles qui de l’aveu de leur créateur, personnifient les anges …
Anges nous troublant au premier regard par
ce qu’ils semblent impudiques mais ne montrant en fait que leur innocence.

Un tableau a depuis ma faveur.

Peut-être pour chaque antithèse :
elle est assise confortablement mais de façon un peu étudiée,
au milieu d’un désordre - savamment agencé
dont seule l’intimité      l’éclaire.
Son visage délicatement rosé révèle une émotion que le profil dérobe
la chair révélée, la pause alanguie        trop pour son âge ?
Les tissus froissés avec minutie de leur clarté tranchent sur le décor tandis que l’envie de palper leur douceur est freinée par le personnage laissé à l’objet de ses pensées.
En même temps
on ne peut échapper à la sensation d’un voyeurisme
En même temps
on se sent complices de l’instant.

Notre regard tombe enfin sur le chat aux pieds de sa compagne : indifférent à la scène il ne s’occupe que de ses propres besoins
et de ce fait
nous rappelle à la réalité.
Une réalité où l’après-guerre, les courants de l’art abstrait ou de l’anti-art vont malheureusement occulter pendant près de trente ans ce peintre dont l’oeuvre peu nombreuse est souvent jalousement conservée.

Ô Combien aurais-je aimé être Balthus pour avoir peint « Thérèse rêvant » !

 

 

Sources des Photo de couverture et film : Balthus livre du Centre Georges Pompidou (Photographies de Jacques Faujour et Adam Rzepka), page 137 14/52.

Film : Chantal Perrin Verdier

Musique : Antonin Dvorak, Danse slave en mi mineur, op. 72 N°2

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Commentss (2)

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Chantal Perrin Verdier 11 months ago

Je n'aurais pas pensé à Yann Tiersen mais très bonne suggestion.
J'ai hésité avec Satie (je salue votre intuition ;-)

Merci infiniment. Je suis ravie de vous avoir entraîné dans cette valse.

Balthus fait partie de mes peintres préférés.
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Julien Ziemniak 11 months ago

Bravo ! La répétition de votre antithèse est comme une valse, comme la musique de Dvorak qui accompagne votre petit film. Peut-être comme celle de Yann Tiersen. Celle de Satie aurait pu lui aller aussi. En tout cas bravo pour cette répétition qui m’a fait perdre les pédales de la réalité.

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