lectures des livres de Lobsang Rampa et expérience de « sortir de son corps »
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lectures des livres de Lobsang Rampa et expérience de « sortir de son corps »
Dans les années 1975-1980, ma mère m’a fait découvrir les livres de Lobsang Rampa, lama tibétain (à l’époque). Je pense que je les ai presque tous lus (album photo canablog). En 1979, un soir de fin de printemps, j’ai voulu expérimenter la sortie de mon corps de manière consciente. J’étais lycéen, en terminale à Toulouse, on habitait dans le quartier Saint-Cyprien, une maison avec un petit jardin. Au fond de ce jardin de trente mètres de long et de la largeur de la maison qui donnait sur la rue et avec ses 2 murs mitoyens, il y avait une petite bâtisse de 3mX4m. Les jardins de chaque maison étaient séparés par des murs de 1,80m de haut. J’ai obtenu que mes parents fassent des menus travaux à cette pièce au fond du jardin pour que je puisse m’y installer et mieux vivre ma scolarité (je n’avais pas de chambre attitrée dans la petite maison). Au fond de ce jardin, je vivais un calme absolu (relatif, on entendait quand même les bruits de la ville et les interventions des pompiers de la caserne à moins de 300 mètres). Il y avait surtout les merveilleux chants des rossignols dans le très haut marronnier du grand jardin de la maison de retraite voisine. Mes lectures récentes des derniers livres de Lobsang Rampa, « Je crois », « Les lumières de l’astral »et « Les secrets de l’aura » m’avaient bien conditionné et je n’avais aucune peur à prévoir de m’aventurer dans l’inconscient de manière consciente. Vers 22H, dans le calme de la nuit et de ma pièce au milieu des jardins, je me suis engagé dans une respiration contrôlée et ralentie censée me faire « décoller ». J’étais couché dans mon lit avec juste un drap de dessus, il fait doux et beau à Toulouse en juin, avec au moins 25° en journée et 19° la nuit, j’ai réussi à abaisser comme jamais auparavant ma respiration. Aucune perturbation sonore, en quinze minutes, je me suis retrouvé dans une sorte de transe tranquille, sans bouger, les bras allongés le long de mon corps couché tout du long. Je me suis « vu », même si la pièce était dans le noir, hors de mon corps mais sans me voir vraiment, car je me suis senti collé au plafond, corps évanescent. Et comme je n’étais pas assez préparé à cela, je n’avais pas envisagé qu’il fallait aller plus loin. Je n’ai pas osé me retourner pour « me voir physiquement », ni passer outre les frontières physiques de la bâtisse et m’envoler en passant à travers le plafond et le toit pour vagabonder dans la nature. Juste avant de décoller, je n’avais plus senti le contact de mes doigts les uns contre les autres, mains alignés naturellement sans crispation le long du corps, mais aussi le contact de mes bras le long de mon torse ainsi que mes jambes l’une contre l’autre. Je me sentais enveloppé complètement dans une sorte de coton sur toute la peau, et ce contact physique s’apparentait visuellement plutôt à un nuage.
Je ne sais pas combien de minutes je suis resté dans cet état, certainement moins de dix. Quand le retour s’est décidé, je n’ai aucun souvenir conscient de l’avoir décidé moi-même, il s’est produit d’une manière plutôt violente à l’inverse de l’envol très doux et je me remémore avoir subit une forte contraction de tout le corps, avec un saut caractéristique dans le lit. Je suis resté conscient, couché sans bouger avec encore la sensation forte de l’enveloppe de coton. J’ai eu un peu peur après coup, je n’avais prévenu personne de cette envie d’expérience et les écrits de Lobsang Rampa ne cachaient pas qu’on pouvait se retrouver bloqué par ses propres peurs. Je n’ai eu aucune hallucination, aucune vision extra-sensorielle, par contre il devait être 23H quand je suis revenu à un état « normal ». Et ce dont je me souviens le plus, c’est d’avoir ensuite passé une nuit blanche. En un gros quart d’heure, j’avais reposé mon corps comme si j’avais dormi la nuit entière. J’ai passé le reste de la nuit à lire des livres et regarder des films au magnétoscope. Je n’ai jamais voulu refaire l’expérience, même si en rêve inconscient il m’arrive de voler dans les airs.
Internet m’a révélé 30 ans plus tard que Lobsang Rampa n’était que pure invention, du début à la fin, même « la robe de sagesse » et le « troisième œil », alors que j’y avais cru intégralement. En plus, un de ses livres a pour titre « Je crois ».
Jean-Jacques Hubinois 2 years ago
Passionnant!
Difficile pour un esprit cartésien d'entrer dans "ces mondes" et c'est un peu là tout le problème. Je me souviens avoir été marqué dans le livre culte dAlexandra David Néel "Voyage d'une parisienne à Lhassa" lorsqu'elle parle d'un bonze auprès duquel elle se trouve et qu'elle voir léviter et s'élever à quelques centimètres du sol tout en libérant une chaleur telle, si je me souviens bien, que la neige immédiatement proche avait fondu.
Je ne peux que répéter ce qu'elle avait écrit sans jugement en considérant que cette grande dame n'a peut-être pas forcément eu une vision...
Que savons-nous exactement de ces mondes?
Lorenzo Soccavo 2 years ago
Bonjour, merci pour cet intéressant témoignage qui montre bien je trouve, au-delà la simple suggestion, le potentiel démiurgique de la parole dès lors que l'on y croit vraiment. Se reporter à l'évangile de Matthieu. Au fond Lobsang Rampa n'était ni véritablement une personne, entre autres lama et auteur de ces livres, ni vraiment un personnage de fiction, puisqu'il était présenté comme en étant l'auteur. Ce serait là je pense un cas de ce que j'appelle "une personne fictive". Un cas pas si rare que cela de ces "entités" non-physiques, "verbales" en quelque sorte, et qui peuvent avoir une vraie influence sur le "cours des choses". C'est un des aspects de mes recherches. Le fait est que l'expérience a eu lieu et cela doit en effet nous questionner !