Je cours pour être libre, je cours pour être
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Je cours pour être libre, je cours pour être
Je cours
Je cours pour être libre,
Je cours pour être
Je cours contre la montre
Et contre moi.
Nombreux sont les obstacles
Nombreuses les déceptions
Les timides débuts nous effraient
Mais chaque jour, l’envie, jamais ne faiblit.
L’envie de vivre, l’envie de tout.
Sentir mes poumons remplis de l’air
De ceux qui ont un esprit de fer
Simplement être plus fort, envers et contre tout.
Je cours,
Je cours pour être libre,
Je cours pour être
Dans l’épreuve, les rêves
Se meuvent et sont la sève
Des succès éclatants.
Et s’émerveiller seulement
Comme lorsqu’on est enfant
Je cours,
Je cours pour être libre
Je cours pour être
Je m’enfuis surtout,
Loin de toi,
Je remonte à la surface.
Dans l'ombre de la nuit, je trace ma route,
À travers les vents forts et les déroutes.
Les étoiles là-haut, mes seules lumières,
Guident mes pas en phares sincères.
Comme Atalante, héroïne des temps anciens,
Qui courut plus vite que le destin,
Je brise les chaînes,
Pour une liberté que plus rien ne freine.
Je cours pour ces amants qui m'ont précédé,
Pour les histoires jamais tout à fait achevées.
Chaque foulée, c’est un pas vers l'inconnu,
Chaque épreuve, une leçon, c'est entendu.
Les saisons changent, les cicatrices demeurent,
Mais la force intérieure, elle, jamais ne meurt.
À travers les déserts arides et les mers profondes,
Je cours, je cours vers des terres nouvelles, fécondes.
Alors oui, je cours,
Je cours pour être libre
Je cours pour être
Au sommet des montagnes, je trouve la clarté,
Dans les vallées sombres, la résilience m'est donnée.
La liberté, c’est l’infini à mon horizon,
Elle est mon voyage sans fin, mon don.
J’aurais aimé que cette liberté soit avec toi.
J’aurais aimé remonter cette fois,
Eurydice,
Tu sais.
Te tenir encore une fois la main,
Mais tu avais déchaîné les Enfers
Cet après-midi là.
Tu m’as tellement fait souffrir,
J’ai tellement pleuré
Bien plus que dans les champs d’asphodèles,
J’ai cru entendre Perséphone elle-même
Pleurer sur notre amour,
Et Hadès moduler des vers éternels
Sur une lyre désaccordée.
J’aurais aimé remonter une dernière fois,
Avec toi, Eurydice.
J’aurais aimé que ces crises n’emportent pas,
Le peu de ce que tu es vraiment,
Dans des profondeurs insondables,
Où la raison n’est pas,
Où la raison n’est plus.
Dans tous les mythes,
Dans tout ce qu’on dira,
On saura qu’Orphée a eu la tête tranchée,
Et que sa voix chante encore Eurydice perdue.
Dans tous les mythes,
On dira que j’ai échoué à te ramener,
Car mes yeux aimaient bien trop
Te regarder.
Dans un seul mythe,
On dira qu’Orphée épuisé faillit,
Qu’Eurydice avait l’esprit empoisonné,
Dans ce seul mythe,
Dans notre mythe,
On dira qu’Eurydice
Est restée aux Enfers,
Et que même Orphée,
N’a pas su la ramener à la lumière.