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Je cours pour être libre, je cours pour être

Je cours pour être libre, je cours pour être

Publié le 22 août 2024 Mis à jour le 22 août 2024 Poésie et chanson
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Je cours pour être libre, je cours pour être

 

Je cours

Je cours pour être libre,

Je cours pour être

Je cours contre la montre

Et contre moi.

 

Nombreux sont les obstacles

Nombreuses les déceptions

Les timides débuts nous effraient

Mais chaque jour, l’envie, jamais ne faiblit.

 

L’envie de vivre, l’envie de tout.

Sentir mes poumons remplis de l’air

De ceux qui ont un esprit de fer

Simplement être plus fort, envers et contre tout.

 

Je cours,

Je cours pour être libre,

Je cours pour être

 

Dans l’épreuve, les rêves

Se meuvent et sont la sève

Des succès éclatants.

 

Et s’émerveiller seulement

Comme lorsqu’on est enfant

 

Je cours,

Je cours pour être libre

Je cours pour être

 

Je m’enfuis surtout,

Loin de toi,

Je remonte à la surface.

Dans l'ombre de la nuit, je trace ma route,

À travers les vents forts et les déroutes.

Les étoiles là-haut, mes seules lumières,

Guident mes pas en phares sincères.

 

Comme Atalante, héroïne des temps anciens,

Qui courut plus vite que le destin,

Je brise les chaînes,

Pour une liberté que plus rien ne freine.

 

Je cours pour ces amants qui m'ont précédé,

Pour les histoires jamais tout à fait achevées.

Chaque foulée, c’est un pas vers l'inconnu,

Chaque épreuve, une leçon, c'est entendu.

 

Les saisons changent, les cicatrices demeurent,

Mais la force intérieure, elle, jamais ne meurt.

À travers les déserts arides et les mers profondes,

Je cours, je cours vers des terres nouvelles, fécondes.

 

Alors oui, je cours,

Je cours pour être libre

Je cours pour être

 

Au sommet des montagnes, je trouve la clarté,

Dans les vallées sombres, la résilience m'est donnée.

La liberté, c’est l’infini à mon horizon,

Elle est mon voyage sans fin, mon don.

 

J’aurais aimé que cette liberté soit avec toi.

J’aurais aimé remonter cette fois,

Eurydice, 

Tu sais.

Te tenir encore une fois la main,

Mais tu avais déchaîné les Enfers

Cet après-midi là.

Tu m’as tellement fait souffrir,

J’ai tellement pleuré 

Bien plus que dans les champs d’asphodèles,

J’ai cru entendre Perséphone elle-même 

Pleurer sur notre amour,

Et Hadès moduler des vers éternels

Sur une lyre désaccordée. 

 

J’aurais aimé remonter une dernière fois,

Avec toi, Eurydice. 

J’aurais aimé que ces crises n’emportent pas,

Le peu de ce que tu es vraiment,

Dans des profondeurs insondables,

Où la raison n’est pas,

Où la raison n’est plus.

 

Dans tous les mythes,

Dans tout ce qu’on dira,

On saura qu’Orphée a eu la tête tranchée,

Et que sa voix chante encore Eurydice perdue.

 

Dans tous les mythes,

On dira que j’ai échoué à te ramener,

Car mes yeux aimaient bien trop

Te regarder. 

 

Dans un seul mythe,

On dira qu’Orphée épuisé faillit,

Qu’Eurydice avait l’esprit empoisonné,

Dans ce seul mythe,

Dans notre mythe,

On dira qu’Eurydice 

Est restée aux Enfers, 

Et que même Orphée,

N’a pas su la ramener à la lumière.

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