Chapitre 15 : Rencontre avec les parents
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Chapitre 15 : Rencontre avec les parents
Il était neuve heure lorsque nous nous apprêtions à quitter l'endroit.
Soudain, Brandon s'arrêta net au milieu de l’allée centrale. Il se tourna vers moi, ses yeux plongés dans les miens. À cet instant, je compris qu'il allait me faire part d'une nouvelle qui ne me plairait probablement pas.
— Qu’est-ce qui se passe ? Lui demandai-je, une inquiétude croissante dans la voix.
— Écoute, je voulais te parler de quelque chose plus tôt, mais avec les événements qui ont suivi, je n’ai pas eu l’occasion, répondit-il.
— Me dire quoi ? Je commençais réellement à m’inquiéter.
— Je pars à Paris pour une conférence sur notre nouveau partenariat pendant une semaine, et j’aurais besoin que tu m'accompagnes.
— Quoi ? Moi ! Mais je ne suis qu’une stagiaire ! Je ne connais pas grand-chose sur les procédures liées aux nouveaux contrats.
— Je le sais. C’est justement pour cela que c’est une occasion en or pour toi d'acquérir de l'expérience. Je t'expliquerai tout dans l’avion, les démarches à suivre, ce qu’il faut éviter, ce qu’il faut dire. De plus, tu as un atout considérable que peu de mes employés ont : tu parles parfaitement le français, contrairement à moi. Tu seras en quelque sorte ma traductrice personnelle.
— Mais mes parents viennent à peine d’arriver ici, je ne peux pas partir comme ça.
— Nous partirons dans deux semaines. Je pense que tes parents seront rentrés d’ici là. Et puis, les frais seront entièrement couverts par l’entreprise. Tu peux partir l’esprit tranquille.
— Bon, je suppose que je n’ai pas le choix.
— Tu verras, nous allons nous amuser !
— Je pensais que nous partions pour le travail, monsieur Sky.
— Oui, bien sûr ! Mais nous pourrons aussi profiter de quelques soirées pour découvrir Paris. J’aimerais tant aller voir la Tour-Eiffel avec quelqu'un de spécial, me promener sur les Champs-Elysées, visiter des clubs branchés. S’éclater, en somme !
— Tu es vraiment incorrigible !
— Mais tu m’aimes quand même, n'est-ce pas ?
— Euh…
À cet instant, un silence pesant s'installa. Je ne m’attendais pas du tout à cette question, et je me trouvais déstabilisée, rougissante et un peu fiévreuse.
— Ne t'inquiète pas ! C’était une blague !
— Euh, oui…
— Alors, on continue notre promenade ?
— Oui !
Brandon et moi, nous nous promenâmes dans les jardins environnants, main dans la main. Il proposa d’aller prendre un café dans un salon proche, et j'acceptai avec empressement.
Les rues étaient animées ce jour-là. Les passants criaient, riaient, et se retrouvaient entre amis. Des couples s’embrassaient sous les arbres tandis que des enfants se lançaient des boules-de-neige et construisaient des bonhommes de neige et des igloos.
Un groupe d'adolescents avait élu domicile au fond du jardin public et commençait à embêter les plus jeunes, qui jouaient tranquillement. Les petits se mirent à pleurer, se dirigeant vers leurs parents pour se plaindre, tandis que le groupe de jeunes, insouciant, continuait de rire, de fumer des pétards et de boire de l'alcool.
Les familles, agacées par le comportement de ces adolescents, préféraient quitter le parc en emmenant leurs enfants. La scène devant moi était révoltante. Il était honteux de terroriser des enfants ainsi.
Je commençais à me diriger vers eux lorsqu’une main se saisit fermement de mon bras. Je reconnus immédiatement la main de Brandon.
— Qu’est-ce que tu fais ? Me demanda-t-il.
— Je voulais aller parler aux jeunes. Leur comportement est inacceptable.
— Ne fais pas ça !
— Mais Brandon ! Je ne peux pas les laisser agir ainsi, terrorisant les plus jeunes. C’est intolérable.
— Et que comptes-tu faire ? Les affronter ? Victoire, ils sont au moins deux têtes plus grandes que toi.
— Et alors ? Si tu crois que cela me fait peur, tu te trompes lourdement !
— Je ne doute pas de ton courage, mais si quelque chose devait t’arriver, je ne me le pardonnerais jamais.
— Il ne m’arrivera rien. Je vais juste leur parler, d’accord ?
— Je préférerais que tu n’y ailles pas.
— Quoi ?
— Je vais m'en charger. Reste ici.
— Tu n’es pas obligé de le faire. Je peux très bien le faire toute seule.
— Ne discute pas et attends-moi ici, d'accord ?
— D'accord.
Brandon se dirigea vers le groupe et engagea la conversation avec eux. Les adolescents, loin d’être intimidés, semblaient plutôt désinvoltes.
Deux minutes plus tard, Brandon revint, arborant un large sourire et marchant d'un pas vif.
— Alors ? Comment ça s’est passé ?
— Tout s’est très bien passé, répondit-il, tout sourire.
— Je n’arrive pas à le croire ! Comment as-tu fait ?
— Je leur ai simplement dit que s’ils continuaient à ridiculiser les petits, ils auraient affaire à moi.
— C’est tout ?
— Oui, pourquoi ?
— Non, rien…
— Allez, viens, prenons un café.
Brandon me prit la main et nous nous dirigeâmes vers un petit salon de thé chaleureux. Nous commandâmes deux chocolats chauds avec un peu de crème fouettée à emporter. En nous installant sur un banc, nous dégustâmes nos boissons en silence. Ce moment de calme était un véritable répit, un moyen de vider mon esprit et de savourer la tranquillité.
Après avoir terminé nos boissons, je proposai à Brandon de venir chez moi, enfin, chez ma tante.
— Pourquoi pas ? Cela me permettra de faire connaissance avec tes parents.
— Oui ! Allez, viens, suis-moi !
Nous nous rendîmes à l'appartement. Mes pieds me faisaient souffrir après toute cette marche ; cela faisait longtemps que je n'avais pas marché autant. Une chose était sûre, je n'étais pas faite pour les longues randonnées.
Une demi-heure plus tard, nous arrivâmes devant l’immeuble. L’idée que Brandon rencontre mes parents, qui n’étaient pas au courant de ma relation, me rendait nerveuse.
— Hey ! Regarde-moi, m’intima Brandon.
Je le regardai, inquiète.
— Tout va bien se passer, d’accord ? Tes parents vont tout de suite apprécier, tu verras. Comme l'a fait leur fille.
— Quel homme prétentieux ! C’est incroyable !
— Moi, prétentieux ? Pas du tout, ma chère ! Ce n’est pas ma faute si toutes les femmes tombent sous mon charme, après tout.
— N’importe quoi !
— Au moins, j’ai réussi à te faire sourire.
— Merci, lui dis-je avec un sourire reconnaissant.
Nous entrâmes dans l’appartement. Du bruit émanait du salon. Je fis signe à Brandon de me suivre et nous nous dirigeâmes vers la pièce.
Mes parents étaient installés sur le canapé, en train de jouer à la console. Oui, je sais, cela peut sembler étrange, mais mes parents ont toujours été de grands amateurs de jeux vidéo.
Ma tante, quant à elle, était en cuisine, affairée à préparer des pâtisseries variées.
— Maman, Papa ! Je suis rentrée et j’ai amené quelqu’un que j’aimerais vous présenter.
— Oh ma chérie ! Te voilà ! Je ne t’avais pas entendue. Alors, qui est ce beau jeune homme à tes côtés ?
— Je te présente Brandon Sky. Et Brandon, voici mes parents.
— Enchantée de vous connaître, M. et Mme Smith.
— Très enchantée également, répondit ma mère. Il est charmant, ce jeune homme. Où l'as-tu déniché ?
— Maman ! Réprimandai-je.
— Ça va ! Je rigolais ! Il ne faut pas tout prendre au sérieux, ma chérie, tu le sais bien.
— Oui, je sais, mais tout de même !
Brandon, qui se tenait à mes côtés, souriait tout en étouffant un rire.
Mon père, toujours assis sur le canapé, se leva enfin pour se présenter correctement.
— Je suis Aiden, 45 ans, le père de la merveilleuse personne qui se trouve à vos côtés.
— Enchanté de vous rencontrer, monsieur. C’est un plaisir.
— Moi également.
— Bon, maintenant que les présentations sont faites, j’aimerais vous parler de quelque chose d’important. Alors voilà…
À cet instant, je me trouvai paralysée, incapable de formuler les mots nécessaires. Mes parents étaient devant moi, mais je n’osais pas leur parler de ce qui était réellement important.
— Qu’est-ce qu’il y a, ma chérie ? Me demanda ma mère. Tu sais que tu peux tout me dire.
— Tant qu’elle ne lâche pas ses études et qu’elle ne tombe pas enceinte, bien sûr qu’elle peut tout nous dire, ajouta mon père.
— Papa !
— Alors, vas-y, parle.
— Brandon m’a proposé de partir une semaine en France pour assister à une conférence sur de nouveaux produits.
— Mais nous venons à peine d’arriver !
— Justement ! Brandon m’a fait promettre de ne pas partir en France avant votre départ. Afin que je puisse rester avec vous et profiter de votre présence comme avant.
— Attendez, j’ai une idée ! Dit Brandon soudainement.
— Quelle idée ?
— Eh bien, je propose de ramener vos parents avec nous dans quinze jours. Ainsi, vous ne me quitterez pas et nous pourrons passer quelques jours en France ensemble, en amoureux.
— Mais c’est une idée fantastique ! S’exclama ma mère.
— Je n’en suis pas si sûre…
— Allez, ma chérie, dit oui ! Je t’assure que ça ne me dérange pas du tout, sinon je ne te ferais pas cette proposition.
— Bon, d'accord alors.
— Parfait ! Tout est réglé. Je vais appeler mon assistante pour qu’elle confirme que je ne serai pas seul, mais tout le reste est en place.
— Merci, Brandon. Je suis touchée par ce que tu fais.
— Je le sais, c’est pour cela que je le fais.
Je me tournai vers Brandon et lui adressai un sourire plein de gratitude. Je ne l’avais jamais trouvé aussi beau qu’en ce moment. Chaque jour, je découvre de nouvelles facettes de lui qui me plaisent de plus en plus.
Je suis convaincue d’une chose : j’ai rencontré l’homme de ma vie.