Lass, Bumayé, Chapter Two, 2022.

Quitter sa zone de confort

Allez pour une fois je délaisse ma propension naturelle à farfouiller dans les vieilleries pour présenter un album tout chaud, récent et intéressant.

Face à la mer

Pas comme Passi et Calogéro, non, mais comme Jean-Claude Carrière, je m’explique :

« Lass a forgé sa voix singulière en chantant tous les matins pendant des heures face à la mer. “J’essayais de chanter plus fort que les vagues. Devant cette immensité d’eau, il n’y a aucun écho, il faut pousser dans le ventre pour se faire entendre de l’océan.”

Un artiste à suivre, sur le chant des vagues. » (notice recueillie sur le site de la Fnac)

Le Cercle des menteurs est un recueil de contes du monde entier compilés et réécrits par Jean-Claude Carrière. Dans le dernier, un homme se tient debout face à la mer et raconte une histoire après l’autre sans jamais s’interrompre. Le livre finit sur une phrase énigmatique, qui laisse le lecteur en suspens (attention je cite de mémoire, j’avais le livre mais j’ai dû le jeter, les pages se détachaient les unes après les autres) :

« S’il s’arrête, nul ne sait ce que fera la mer »

Sur les traces de la découverte

Le DJ Guts sort régulièrement des compilations regroupant les morceaux qu’il joue lors de ses sets. La série s’appelle Straight From The Deck, Guts finest selection from his famous DJ sets (label PuraVida Sounds/Heavenly Sweetness) et compte à ce jour trois volumes. C’est dans le dernier en date (juillet 2023) qu’on peut entendre un morceau de Lass intitulé Sénégal.

D’abord on écoute la compile, c’est une musique qui invite au voayage, l’oreille est accrochée par un morceau, on prend le disque, on parcourt la pochette et le livret pour découvrir un nom, Lass, ensuite on cherche à droite à gauche, on écoute d’autres morceaux, et on finit par se décider à acheter l’album, et on finit par en parler sur Panodyssey.

Voilà comment, par capillarité, une pierre après l’autre, on fait grandir son palais musical idéal.

Et la chronique alors ?

Bon, c’est vrai que je n’ai pas tellement parlé de l’album en lui-même. Qu’à cela ne tienne, je te mets ici un morceau et tu iras écouter le reste tout seul, si le cœur et l’oreille t’en disent. Une pierre après l’autre.

Lass, Sénégal, à retrouver ici.