Bob Dylan est un menteur
Su Panodyssey puoi leggere fino a 10 pubblicazioni al mese senza effettuare il login. Divertiti 9 articles da scoprire questo mese.
Per avere accesso illimitato ai contenuti, accedi o crea un account cliccando qui sotto: è gratis!
Accedi
Bob Dylan est un menteur
En 1962, Bob Dylan a écrit et composé A Hard Rain A-Gonna Fall dans l'urgence de la crise des missiles cubains, expliquant qu'il pensait ne jamais avoir assez de temps en une vie, fin du monde oblige, pour écrire toutes les chansons qu'il avait à écrire, et qu'il a décidé de tout condenser en une seule, celle-ci, dont chaque vers pourrait être le point de départ d'une nouvelle chanson. Ainsi chaque vers, chaque mot même, et chaque note, respire l'urgence et le fracas en même temps que la possibilité d'un déploiement infini, car les chansons de Bob Dylan vont toujours au-delà de la simple écoute. Elles sont capables de figer le monde entier. Portant...
Dans un feuilleton radiophonique consacré à Dylan (Comment pousser les bords du monde?) et diffusé sur France Culture, François Bon nous rapporte qu'en réalité, un témoin affirme l'avoir entendu chanter A Hard Rain A-Gonna Fall sur une scène new-yorkaise plusieurs jours avant la crise des missiles cubains que Dylan assure pourtant être l'événement qui a déclenché son écriture... Mais c'est là loin d'être son premier mensonge.
Bob Dylan est né à Duluth, Minnesota, le 24 mai 1941, mais être gémeaux ne l'arrangeait pas, il a donc décidé de naître le 11 mai, afin d'être taureau, une photocopie de son permis de conduire destinée aux journaux nous le prouve. Plus tard, il s'est réinventé une enfance au milieu des bluesmen du sud des États-Unis, puis sur la route avec les forains, perdant ainsi toute trace du chemin qui pourrait le reconduire un jour à ses véritables origines. Tout est parti dans le flou et la poussière. Dates et lieux se sont égarées dans les brumes de la légende grandissante et Duluth existe ou n'existe pas. Ce qui importe désormais n'est pas le lieu d'où l'on vient mais ce qu'on a créé, et où l'on va, directement vers le sommet, vers le haut château triste pour s'envoler. Ou mourir.
À chaque instant il a menti, à la moindre occasion, sans raison, sans vergogne, se servant de la moindre miette pour avancer, construire, perpétuer sa propre légende. Ses chansons ont tellement collé à leur époque qu'il n'avait pas besoin d'en rajouter. Mais il en a rajouté. C'est la moindre des politesses, un surcroît de magie, une manière d'enjoliver. Qui voudrait le lui reprocher? Ses mensonges ne sont que les occasions qu'il a inventées pour brouiller les pistes. En dédoublant ainsi la réalité, il l'a étoffée, densifiée.
Luce 2 anni fa
Et si vous mettiez le lien de la chanson ou de l'album sur lequel vous écrivez? Que le lecteur ou la lectrice, ici moi ;-) puisse l'écouter facilement en vous lisant ?