La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette (2005) Stieg Larsson
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La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette (2005) Stieg Larsson
Les hommes qui n’aiment pas les femmes n’ont qu’à bien se tenir
Véritable phénomène littéraire, la saga Millenium a fait des ravages. En témoigne le relatif succès de l’adaptation cinématographique du premier volet, Les hommes qui n’aimaient pas les femmes, puis son remake américain réalisé par David Fincher. Le deuxième volet de la saga qui a fait décoller le polar suédois à l’international s’appelle La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette. Soit en version originale La fille qui jouait avec le feu, un titre encore plus approprié pour évoquer cette histoire qui met au centre de son récit la sulfureuse Lisbeth Salander.
Lisbeth a pris un repos bien mérité autour du monde après les événements éprouvants qu'elle a vécus. Tandis qu’elle fait face à une tornade aux Caraïbes, Mikael Blomkvist s’apprête à soulever un nouveau lièvre. Il va publier très prochainement une grande enquête qui met en évidence une série de scandales sexuels impliquant des personnes haut placées. Mais Mikael n’a pas de nouvelles de Lisbeth et ça lui manque : il faut dire qu’elle est partie sans un mot. Il finit par la retrouver un soir alors qu’elle se fait agresser par un géant blond.
Difficile de résumer un polar de plus de 600 pages comme celui du deuxième opus de Millenium, La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette : les intrigues parallèles sont tellement foisonnantes qu’on a envie de toutes les raconter. D’autant qu’elles sont toutes essentielles et qu’elles impliquent chacune un personnage clé de l’intrigue. Du procureur inflexible à l’avocat véreux, du journaliste intègre à l’enquêteur minutieux, ils ont tous un rôle à jouer dans le déroulement de l’action et sont tous aussi intéressants les uns que les autres.
Vu l'épaisseur de La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette, Stieg Larsson a d’ailleurs tout loisir de creuser chacun de ces personnages et ainsi leur permettre d’avoir une existence propre. Mais la palme revient évidemment à Lisbeth Salander, que nous avions quittée dans le premier volume de Millenium avec un nombre incalculable de questions en suspens. Que lui est arrivé dans son enfance pour qu’elle en vienne à développer une telle haine contre la gent masculine ? Pourquoi refuse-t-elle toute forme d’attachement ? Est-elle aussi dangereuse et insaisissable qu’on peut le penser ?
Bon nombre de ces questions vont trouver des réponses dans le déroulement de l’intrigue, tandis que Mikael et le policier chargé de l’enquête vont tenter de résoudre les deux meurtres mystérieux. Très touffu, le roman n’en est pas moins passionnant et très imaginé : si on ne l'a pas vu auparavant, on n’a aucune peine à imaginer ce que donne le film, sorti quelques années plus tard. Malgré une fin un peu trop expéditive, La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette est un thriller passionnant qui nous tient en haleine tout du long.