Congratulazioni! Il tuo sostegno è stato inviato con successo all'autore
Chapitre 29

Chapitre 29

Pubblicato 27 mag 2024 Aggiornato 27 mag 2024 Humor
time 16 min
0
Adoro
0
Solidarietà
0
Wow
thumb commento
lecture lettura
1
reazione

Su Panodyssey puoi leggere fino a 10 pubblicazioni al mese senza effettuare il login. Divertiti 9 articles da scoprire questo mese.

Per avere accesso illimitato ai contenuti, accedi o crea un account cliccando qui sotto: è gratis! Accedi

Chapitre 29

Mercredi 8 mai 2022

Plus que deux jours avant que je retourne travailler. J’éprouve un léger stress d’y retourner, mais surtout une grande excitation de retrouver ce que je considère comme mon territoire. J’appréhende un peu de reprendre les transports. D’être serrée comme une sardine parmi les gens. Mais je sais que je vais survivre. Le premier trajet sera peut-être source de tension, puis je reprendrais mes habitudes. Puis une trentaine de minutes en bus deux fois par jour ne m’a pas tuée jusque-là. Il n’y a pas de raisons que ça change.

A neuf heures je pars de chez Rick. Il est prévu que l’on se retrouve chez Fishland à dix-huit heures pour aller chercher Tarama.

En attendant, je rentre chez moi et fais tout un discourt à Surimi concernant sa nouvelle copine.

— Tu devras être gentil avec elle. Galant. Un vrai gentleman. Ne lui saute pas dessus et ne lui tripote pas les nageoires. Sois un bon garçon mon p’tit chat. Enfin au début tu ne la verras qu’à travers la vite. Mais les jours vont passer vite. Elle sera avec toi en un rien de temps.

Je le nourris et constate en même temps qu’il ne reste plus grand-chose des dernières plantes que je lui ai acheté.

— Maman va encore devoir te racheter de la verdure… Tu es pire qu’un escargot avec de la salade.

Je referme le couvercle de l’aquarium et sors les kits de tests. Je prélève un peu d’eau du deuxième aquarium dans les éprouvettes et verse quelques gouttes de chaque flacon.

— Allez bébé chou, c’est le moment de prier pour que tous les résultats soient bons, je dis en joignant les mains.

L’eau change de couleur dans les différentes éprouvettes. Chacune élabore un ton qui me fait bondir de joie.

— C’est bon, l’eau est parfaite. On va pouvoir aller chercher Tarama ce soir !

Je reprends mon téléphone en main pour écrire à Rick.

Lou : Tous les tests de l’eau sont bons !!!

Il me répond par une succession d’émoticônes avec des chapeaux de fête et des serpentins.

Nous avons pris nos nouvelles habitudes. Chacun aide l’autre à faire ses changements d’eau le week-end. J’aide Rick le samedi et il m’aide le dimanche. J’ai maintenant une colonie de bouteilles vides que je rempli le samedi matin pour qu’elles soient prêtes le dimanche.

La petite arête de tata Lili a bien grandi. A vue d’œil, Rick pense qu’il a dépassé les cinq centimètres. Mon p’tit chat grandi comme il faut. Il se développe parfaitement. Et ça me met des étoiles dans les yeux.

— Allooo, y a quelqu’un ?

Je positionne le portable face à moi pour me voir dans l’écran.

— Ca y est, je te vois, s’enchante Lili.

Chaque fois elle est souriante et toute pimpante en me voyant, même à travers un écran. Comme si on ne se voyait jamais.

— Tu veux venir manger ce midi ? Ou je te rejoins quelque part ?

— Oh que oui je veux. Rejoins-moi où tu veux. Du moment que ma stagiaire n’est plus dans mon champ de vision tout me convient.

— Okaaay… Je t’invite à manger une pizza. Y a bien une pizzeria dans le coin où tu travailles ?

— Certainement. Je vais chercher ça sur google et je t’envoie l’adresse.

 

A onze heures trente, elle m’envoie effectivement un plan avec une pizzeria à deux rues de son lieu de travail. Pour me remettre dans le bain, je regarde l’itinéraire pour y aller en transport.

Mon téléphone sonne pendant que je suis sur le site de la RATP.

— Oui, coucou Papa.

— Bichette, c’est maman. J’ai pris le téléphone de ton père, le mien ne veut plus s’allumer.

— Oh, c’est possible ça ?

— Oui, l’écran reste tout noir.

— Non, je veux dire que papa t’ai prêté son téléphone.

— Disons qu’il est dans la salle de bain et que j’ai profité pour le prendre.

Au même moment j’entends mon père qui râle.

— Mais j’appelais juste Lilooute.

— Maman, quand je vous dis de reprendre un téléphone fixe. Voilà pourquoi.

Je devine qu’ils sont en train de se batailler pour savoir qui aura le téléphone, puis j’entends la voix grave de mon père.

— Elle t’a dit qu’elle avait fait tomber son portable dans l’eau des pâtes ?

— Notre fille n’est pas obligée de tout savoir, s’agace ma mère.

Je souris en comprenant mieux.

— Tu l’as mis à sécher ? je demande en me retenant de rire.

— Evidemment. Je l’ai séché au sèche-cheveux. Secoué pour faire tomber les éventuelles gouttes qui restaient. Et puis j’ai voulu l’allumer. Et il ne s’allume plus…

— Je vois.

— Tu veux bien aller avec ta mère lui en acheter un nouveau ? Sinon elle va prendre le mien en permanence, braille mon père.

— On peut y aller cet après-midi. Je mange avec Aurélie et ce soir je rejoins Rick vers Montsouris pour dix-huit heures.

— Hmm, mais où est-ce que je vais en acheter un ? En plus j’ai du travail. Ahhh, tu pourrais quand même accepter que j’utilise le tien, lance ma mère à mon père.

— Maman, on va y aller ensemble. Tu auras un portable tout neuf.

— Pfff, bougonne-t-elle.

 

A midi quinze, Aurélie arrive dans la pizzeria où je suis déjà assise avec la carte dans les mains.

— J’ai besoin d’un remontant. Un truc fort. Qui pique bien, dit-elle en s’asseyant.

— Tu veux un perrier ?

— La stagiaire va rester ! Tu y crois toi ? Je te le dis Liloo, ma chef veut que je commette un crime.

— Elle va rester combien de temps ? je demande en essayant de tempérer l’atmosphère.

— Elle a obtenu un CDI ! Raaah je vais devoir la supporter, jour après jour. Hmm…une seconde, j’ai besoin de prendre une grande inspiration et d’expirer longuement.

Elle réalise sa technique de relaxation qu’elle a appris grâce à une de ses amies sophrologue.

— Je vais la tuer ! rugit-elle en rouvrant les yeux. Comment je vais réussir à la supporter ? En plus elle est bête comme ses pieds ! Attends, je t’ai déjà dit qu’elle était bête ?

— Hum, je crois oui.

— On va bosser ensemble. Pas seulement dans le même service. Dans le même bu-reau, articule-t-elle.

Elle prend sa tête dans ses mains en faisant une tête de six pieds de long.

— Si j’ai pu survivre à la dépression, tu survivras à… Tiens comment elle s’appelle ?

— Loana. Non mais Liloo, qui appelle sa fille Loana ? Franchement je veux bien croire que ses parents regardaient loft story. Mais quand même, y a des limites.

— Mesdames vous avez choisi ?

Le serveur arrive avec son bloc note et nous regarde alors qu’Aurélie est au bout de sa vie.

— Je vais prendre du vin. Un petit verre. Attendez que je regarde… bon mettez moi le premier que vous avez sous la main, avec une pizza marguerita, décide Aurélie en faisant sa tête des mauvais jours.

Je ris dans ma barbe et commande une pizza calzone d’une voix plus posée. Le serveur nous reprend les cartes et repart.

— Tu ne bois jamais de vin.

— C’est peut-être mon dernier jour de liberté, alors je veux profiter avant de me retrouver derrière les barreaux. Parce que si je dois me débarrasser de cette plouc, je préfère le faire vite. Dès aujourd’hui. Inutile de me faire agoniser. Tu ne crois pas ?

Le serveur revient avec un verre de vin rouge, un Saint-Emilion trucmuche. Aurélie reprend une profonde inspiration et le boit cul-sec sous les yeux stupéfaits du serveur. Elle lui redonne le verre en secouant doucement la tête.

— Oh la vache, dit-elle en plissant les yeux. C’est censé être du bon vin ?

Il reste interloqué, jusqu’à en perdre sa langue.

— Tu n’aimes pas le vin, je rappelle à ma meilleure amie avec un grand sourire.

— Ah oui. J’avais oublié ce détail…

 

Nous dégustons nos pizzas en discutant de tout et de rien. Mais je ne peux pas m’empêcher de mentionner Rick plusieurs fois.

— Grâce à lui, j’aurais appris à aimer les thrillers. Franchement qui aurait cru ? Et je ne fais même pas d’insomnie en lisant tous ces crimes.

— Tu t’es endurci ma louloute, constate Aurélie en se coupant une nouvelle part.

— Incroyable.

— Et tu vas chercher ton petit thon ce soir ? Rick viendra avec toi ?

— Ouiii, je m’égosille. Nous allons chercher Tarama à dix-huit heures.

— Et tu as réussi à décider ce que ce sera comme poisson ?

— Hmm, moui, je dis en mâchant. J’ai décidé que ce sera un poisson comète. Comme Coco. J’hésite juste entre un poisson blanc ou jaune.

— Che fote pour le chaune, répond Lili avant d’avaler sa bouchée. Ca fera des belles couleurs. Alors que le blanc c’est fade.

— Moui. Mais Coco est blanche et elle est très jolie.

— Ah mais Coco est un poisson de Rick. Et tu es en adoration devant ses poissons depuis que tu les as vu en photo. Et puis tu n’aimerais pas faire de la concurrence à Coco quand même ? Tu imagines si Tarama est plus belle ? Rick pourrait ne jamais te le pardonner.

En effet, je n’avais pas pensé à ça. Aurélie vient de me mettre le doute.

— Tu as raison, je vais prendre un poisson jaune. Inutile de créer des problèmes là où il n’y en a pas. Tarama sera jaune comme un soleil. Et ils formeront un magnifique petit couple avec mon p’tit chat.

Aurélie acquiesce.

— J’ai pensé à quelque chose. Organiser une petite soirée pour officialiser la rencontre de Surimi et Tarama. J’ai pensé inviter mes parents. Mais j’exige que tu sois présente. Sinon j’annule tout.

— Ce serait génial. Tu voudrais faire ça quand ? Rick sera là au moins ?

— Evidemment qu’il sera là ! C’est justement aussi l’occasion de vous rencontrer. Tarama doit rester dans son bac de quarantaine pendant quinze jours. Donc nous pouvons prévoir la soirée mercredi, dans deux semaines.

J’ouvre mon sac et sors mon agenda pour regarder la date.

— Ca tombera le mercredi 22 mai. J’ai en tête de faire un petit buffet. Et puis on passera la soirée tous ensemble.

— J’adore ton idée. En plus ça me donne une raison de renoncer à tuer la plouc qui envahit mon bureau dès aujourd’hui. Hors de question d’aller en prison et de louper la fête du siècle.

 

L’après-midi passe plus vite que je ne l’imaginais. Nous courons dans les magasins parisiens avec ma mère jusqu’à lui trouver un nouveau téléphone à son goût.

— Et celui-ci ne le fait pas tomber dans l’eau des pâtes, je ricane en m’asseyant sur le siège passager.

— Ton père a exagéré, comme d’habitude. Il n’est pas tombé dedans. Il a glissé de ma main et a tapé contre le bord de la casserole. Par malchance il a fini à l’intérieur plutôt que sur la plaque. Mais je n’y suis pour rien.

— Evidemment, je réponds en levant les yeux. C’est la faute de ta main qui l’a lâché.

— Tout à fait. C’est ma main. Et pas moi. Puis j’ai dû vider l’eau dans l’évier et refaire couler de l’eau froide sur le portable.

— Parce que l’eau dans la casserole était bouillante ?

Elle ne répond pas et démarre le moteur de la voiture.

— N’empêche que la batterie a tenu le choc. Un portable bas de gamme aurait explosé sous une telle chaleur. Non ?

Elle ne changera jamais. A toujours trouver un moyen de détourner le sujet, pour ne pas répondre à certaines questions.

Vu l’heure, elle me propose de m’emmener à Montsouris, pour que je ne cours pas dans les transports. Dès qu’elle trouve une place où se garer, nous allons nous asseoir dans un café.

— Le mercredi 22 mai, je note. Tu me diras ce que je dois amener.

— Je ferais une sorte de petit buffet. Nous serons cinq. Ca ne me fera pas trop de travail.

Ma mère boit une gorgée de son chocolat puis me regarde avec ses beaux yeux en reposant sa tasse.

— Ma petite bichette, je dois te dire quelque chose.

— Rien de grave ? je demande en m’inquiétant déjà.

— Mais non, andouillette. Je voulais te dire qu’avec ton père nous sommes très heureux de voir que tu t’es reprise en main. Rick n’y est pas pour rien. Mais tu l’as laissé t’aider, t’accompagner pour aller mieux. Et ça nous rend fou de joie. Nous retrouvons notre Liloo qu’on aime tant, après ces longs mois difficiles où tu te laissais dépérir.

— C’est vrai… Quand j’y repense, je ne sais pas comment j’ai pu me laisser aller à ce point. Je suis plus forte que ça d’habitude.

— Ah ça, les peines de cœur font souvent des ravages. Mais c’est du passé maintenant.

— Oui. Du passé. Tu sais que j’ai déjà commencé à regarder pour passer une licence en métiers du livre ? Il y a même moyen de la préparer par correspondance. Ce serait l’idéal, comme ça je pourrais continuer de travailler en même temps.

Ma mère hoche la tête de satisfaction en me faisant un large sourire.

— Tu es tellement douée que tu auras ta licence les doigts dans le nez. Nous sommes tellement fiers de toi ma liloote.

Elle attrape ma main par-dessus la table, les yeux brillants. Je vérifie l’heure à ma montre avant qu’elle verse sa petite larmichette. Il est presque dix-huit heures.

— Rick ne devrait plus tarder à arriver.

— Bien-sûr. Je vais te laisser alors, dit ma mère en reprenant ses moyens. Merci de m’avoir accompagnée pour mon téléphone. C’est très gentil.

— De rien Maman. Tu sais bien que tu peux compter sur moi.

Nous ressortons du café et elle m’embrasse sur les deux joues en tenant mon visage dans ses mains, comme lorsque j’avais huit ans.

— Tu m’envoies une photo de Tarama, je veux connaître la petite dernière. Voir comme elle est jolie.

— Promis. Dès qu’elle est dans son aquarium, je la photographie sous son meilleur profil.

— Merci Bichette.

Elle me fait encore la bise, comme si elle avait oublié me l’avoir déjà faite.

— Allez, je ne suis plus là, ajoute-t-elle en filant vers sa voiture.

Je la regarde jusqu’à ce qu’elle disparaisse de mon champ de vision, puis marche en direction de Fishland.

 

Comme d’habitude, Rick est pile à l’heure. Nous entrons dans le magasin main dans la main et je ressens déjà une petite excitation en pensant que dans quelques minutes je tiendrais mon nouveau poisson dans un sachet.

— Alors, tu as décidé ? Jaune ou blanc ?

— Jaune, je dis en m’arrêtant devant le bac où nagent des dizaines de poissons rouge comète.

— Excellent choix, approuve Rick.

L’un des vendeurs nous voit et je l’informe que je viens acheter un poisson. Il plonge une éprouvette dans le bac et les poissons s’agitent dans tous les sens. Il en attrape un et le met dans un sachet en plastique qui contient déjà de l’eau.

— Je vais aussi reprendre des plantes. Surimi n’arrête pas de les manger. A croire que ce poisson meurt de faim.

Sous les conseils de Rick, je choisis deux plantes sur racine, une anubias et une microsorum. J’ajoute une crinum en pot, qui serait plus résistante grâce à ses feuilles plus coriaces.

Au moment de passer à la caisse, je garde le sachet avec mon nouveau poisson dans les mains, comme si c’était un petit trésor.

Dans la voiture de Rick, je regarde mon poisson dans son sachet et commence déjà à lui susurrer des mots doux.

— Oh ma petite Tarama. Tu es belle et jolie. Oh que oui tu es toute belle. Un petit cœur d’amour. Mon petit bébé à nageoires. C’est qui la plus belle ? C’est Tarama la plus belle…

— Je ne voudrais pas t’interrompre. Ni m’attirer tes foudres. Mais Coco est très jolie aussi.

— Oui Coco est très jolie. Mais Tarama est encore plus belle.

— Hmm, fait Rick en penchant la tête l’air septique. Je n’en suis pas convaincu.

— Mais si, j’insiste en fixant mon poisson. C’est toi la plus belle, je répète en lui souriant.

Je bouge doucement mes mains de droite à gauche et de haut en bas pour que l’eau remue.

— Regarde, maman elle fait des petites vagues, comme à la mer.

— Liloo…

— Tu aimes bien faire la mer ? Je suis sûre que tu adores, allez hop, hop…

— Liloo, je ne suis pas certain qu’elle apprécie les montagnes russes.

— Tu crois ? Pourtant elle ne peut pas avoir le mal de mer. En plus je la remue tout doucement. Regarde, elle a l’air toute contente. Hop, hop…

 

Le sachet est ouvert et Rick a pris soin d’ajouter un petit verre d’eau du bac à l’intérieur. C’est pour permettre à Tarama de s’acclimater à son nouvel environnement. Pendant quinze minutes, je patiente difficilement. J’enchaine les tours autour de la table. Je me frotte le bras, puis l’arrière d’un genou et enfin une oreille.

— Il reste combien de temps ?

— Sept minutes, me répond Rick en préparant le diner.

C’est trop long ! J’ai tellement envie de la voir nager, plutôt qu’attendre dans son sachet.

Je me mets sur le canapé et tends mes jambes en faisant des petits battements avec mes pieds.

— Et maintenant ?

— Six minutes et trente-sept secondes.

J’attrape l’un des coussins et le met sur mon visage avant de le remettre à sa place. Je me relève et recommence à tourner autour de la table.

— Arrête de t’agiter comme ça, tu vas bientôt la libérer de son sachet.

— La pauvre elle va être traumatisée. Elle doit se sentir prisonnière dans ce plastique. Quand je pense que j’ai laissé mon p’tit chat enfermé dans un bocal plusieurs jours… J’étais complètement inconsciente.

— Tu étais novice. Et c’est de l’histoire ancienne. Ton bébé chou se porte à merveille maintenant.

— Oui, je fais en me retournant vers Surimi. Tu es heureux dans ton océan, hein mon p’tit chat ?

Le minuteur du portable sonne et je me précipite devant le deuxième aquarium pour libérer Tarama.

— Naaan, il reste encore trois minutes et vingt-deux secondes, m’arrête Rick.

— Mais ça a sonné.

— C’était le minuteur pour le riz. Celui de Tarama est toujours en cours.

— Pfff…

Lorsque le deuxième minuteur sonne, nos assiettes sont pleines et posées sur la table basse.

— Tiens, tu appuies sur le bouton rouge quand je suis prête.

Rick récupère mon portable que je lui tends, positionné pour filmer la mise en eau de ma petite Tarama.

— Attention… C’est bon.

Il appuie et reste bien fixe avec le téléphone dans les mains.

— Messieurs Dames, c’est le moment du grand plongeon, je m’exclame en attrapant les bords du sachet. Bienvenue à Mademoiselle Tarama !

Je plonge le sachet dans l’eau et Tarama s’agite légèrement sans sortir du plastique.

— Raaah mais sors ma p’tite sardine. Allez, c’est par là.

Quand elle trouve enfin le chemin et sort de sa prison de plastique, je retire le sachet de l’eau et tape doucement dans mes mains en mettant de l’eau partout.

Je reste de longues secondes à la regarder nager dans son aquarium provisoire.

— Je lui donne à manger, elle doit avoir un faim de loup après tout ce voyage.

Le flacon de granulés à la spiruline en mains, je lui en donnes une pincée.

— Bon appétit ma p’tite sardine. Hey, tu as vu mon p’tit chat, ta copine est juste là, je dis en regardant Surimi de l’autre côté.

Avant de commencer à manger, je ne perds pas de temps et envoie la courte vidéo à mes parents et Aurélie. Dès que j’aurais terminé mon assiette, je prendrais ma Tarama en photo sous tous les angles pour qu’ils voient tous qu’elle est la plus belle des poissons rouge comète jaune.

 

 

lecture 91 letture
thumb commento
1
reazione

Commento (0)

Ti piacciono gli articoli su Panodyssey?
Sostieni gli autori indipendenti!

Proseguire l'esplorazione dell'universo Humor
Puzzle
Puzzle

Un mot d'un dictionnaire, ma définition, votre sourire, ma joie.

Bernard Ducosson
1 min
CHAPITRE XXIII
CHAPITRE XXIII

Où le billard est une leçon de vie Le maire décide...

Cedric Simon
4 min
Jour 25
Jour 25

J'aime les animaux, mais tout de même, moins je vois de vautours me tourner autour et mieux je me porte.

Franck Labat
1 min
CHAPITRE XXII
CHAPITRE XXII

Où le maire s’inquièteLe lendemain, après quelques instants de...

Cedric Simon
5 min

donate Puoi sostenere i tuoi scrittori preferiti

promo

Download the Panodyssey mobile app