Congratulazioni! Il tuo sostegno è stato inviato con successo all'autore
Chapitre 18

Chapitre 18

Pubblicato 22 apr 2024 Aggiornato 22 apr 2024 Humor
time 11 min
0
Adoro
0
Solidarietà
0
Wow
thumb commento
lecture lettura
1
reazione

Su Panodyssey puoi leggere fino a 10 pubblicazioni al mese senza effettuare il login. Divertiti 9 articles da scoprire questo mese.

Per avere accesso illimitato ai contenuti, accedi o crea un account cliccando qui sotto: è gratis! Accedi

Chapitre 18

a me reprend, je me mordille les lèvres. Je passe une main dans mes cheveux et lève les yeux vers Surimi. Sans perdre de temps, je me lève, prends une chaise et la pose devant l’aquarium. Je m’assois dessus et pose mes mains sur mes cuisses en fixant mon poisson.

— Tonton Rick pense à moi, je lui dis. Ahh je suis tout excitée, dis-je en remuant les bras. Tu crois qu’il pense vraiment beaucoup à moi ? Et de quelle façon ? Lui aussi il trouve que c’est loin samedi ?

Je lui pose une dizaine de questions, les unes après les autres, en reprenant à peine mon souffle.

— Il faut que je me calme, j’ajoute en remettant mes mains à plats sur mes cuisses. Je ne dois pas m’emballer. Il pense peut-être juste que je suis très sympa. Une bonne copine. Et qu’il a hâte de rencontrer le grand Surimi premier du nom. Rien de plus.

Mon portable bip et je renverse presque la chaise en me levant à toute vitesse pour lire le message.

Rick : Je n’ai pas pour habitude d’être aussi direct. Mais je me pose plein de questions.
Et la première qui me vient (et qui peut mettre un terme à toutes mes interrogations) est :

Tu as quelqu’un dans ta vie ?

Rien que lire la question fait cogner mon cœur jusque dans ma tête.

— Qu’est-ce que je réponds ? j’interroge mon poisson.

Puis je me trouve bête. Pas de parler à Surimi. Mais de pas savoir quoi répondre.

Lou : Je suis (presque) libre comme l’air depuis que je me suis fait larguer.
Je précise le « presque » parce que j’ai un poisson qui partage ma vie depuis peu.

J’ajoute un smiley qui rit à la fin de ma phrase pour dédramatiser. Puis la question me picote le bout des doigts et je fini par la taper.

Lou : Et toi ?

L’attente de sa réponse est interminable.

Rick : J’ai aussi des poissons dans ma vie. Sept.
Mais ils ne sont ni jaloux ni possessifs.
Donc je suis libre.

Son message se termine par un smiley qui fait un clin d’œil. Il a encore trouvé un moyen de dessiner un sourire sur mes lèvres.

 

Tout en continuant d’échanger des messages, je mets une noix de beurre dans une poêle. Dans un bol, je casse trois œufs et les bats en guettant une autre réponse.

Rick : Ca fait deux ans que je suis célibataire.

Il se peut que je sois un peu rouillé en matière de romantisme.

Je pose la fourchette et tape sur l’écran.

Lou : Deux ans ? Et tu n’as trouvé personne à ton goût depuis ?

Tu as pourtant l’air d’être quelqu’un de très bien.

Je verse les œufs dans la poêle et laisse cuir à feu doux.

Rick : Là est tout le problème. Je n’en ai « que » l’air…

En vrai je suis un psychopathe avec des cadavres sous mon lit.

S’il compte me faire peur c’est loupé. Je souris en lisant et recommence à répondre.

Lou : Combien de cadavres ?

(En fonction du nombre ça peut être acceptable.)

Je pince les lèvres en me retenant de rire.

Rick : Suffisamment pour que j’ai arrêté de compter…

Lou : Et tu me dis ça alors que je dois venir samedi ?

Tu cherches un moyen de ne pas goûter à ma tarte aux myrtilles en fait.

Rick : Tu m’as percé à jour. Je n’aime pas les myrtilles…

Lou : Je peux les remplacer par des pommes.

J’imagine la tête qu’il doit faire en recevant mes réponses.

Rick : Sinon je peux aussi faire ma tarte au citron.

Lou : Ah non !

En tant que psychopathe tu es capable de mettre de la mort aux rats dedans.

Rick : Certainement pas. J’ai certaines valeurs.

Ma tarte est trop bonne pour servir à t’empoisonner.

C’est plutôt moi qui devrais me méfier de ta tarte aux pommes.

On connait tous Blanche-neige.

J’éclate de rire et sent une légère odeur de cramé. Je pose mon téléphone en retirant ma poêle du feu.

— Quelle imbécile, je me sermonne.

Mon dîner a failli finir carboniser, comme trop souvent.

Lou : C’est malin, tu prends toute mon attention et j’ai fait cramer mon omelette.

Rick : NON ! Tu manges des œufs ?!

Tu viens de chuter dans mon estime.

Lou : C’est très bon les œufs. Et plein de protéines.

Rick : Ok. Mais tu sais d’où il sort ?

Encore une fois j’éclate de rire en le lisant.

 

Nous échangeons encore beaucoup de messages dans la soirée. Pendant que je regarde la télévision d’un œil, je garde mon téléphone sur mes genoux en attendant ses réponses.

Rick : Je me suis beaucoup (trop) consacré à mon travail.

Je m’y suis un peu (trop) réfugié pour digérer ma rupture. Jusqu’à mon burn-out…

Et je n’avais pas plus envie que ça de rencontrer quelqu’un d’autre.

Le célibat me convenait très bien.

Alors que je ne suis rien au film qui défile à l’écran, je continue de lui répondre.

Lou : Je comprends.

Moi je me suis réfugiée dans mon lit et dans les kiris.

Chacun son truc.

(Je remarque que tu as écris « convenait » au passé.)

Rick : (J’espérais que tu allais remarquer.)

 

Vendredi 12 avril 2022

Il est huit heures et je suis allongée sur le dos avec les bras croisés sous ma tête. Aujourd’hui je vais faire les courses. J’ai besoin d’ingrédients pour faire ma tarte à la myrtille. Il me manque de la farine pour confectionner la pâte, et surtout je n’ai plus de myrtilles dans mon congélateur. J’ai fait le point sur ce qui me manquait avant de me coucher, la veille. Et ma liste de courses est déjà prête et dans mon sac. En ce-moment je suis tellement tête en l’air, qu’il valait mieux que je ne la laisse pas sur le coin d’un meuble, au risque de partir au SuperU sans la prendre avec moi.

Avant d’aller dormir, j’ai aussi échangé quelques messages avec ma mère et je vais déjeuner chez eux ce midi. Elle était étonnée, très très étonnée, que je lui demande si je pouvais m’inviter.

Maman : Bien-sûr ! Ca fait plaisir, après tout ce temps où tu n’es pas venue nous voir.

Elle ne sait pas que j’ai changé de coiffure. Ils auront la surprise lorsque j’arriverais.

Dans la salle de bain, je me brosse les dents en mettant en route une playlist sur mon téléphone. Je me suis choisi un jean délavé et une chemise large. J’ajoute une large ceinture pour serrer ma taille et la mettre en valeur et je retourne devant mon aquarium.

— Maman est jolie ? Je vais voir papi et mamie aujourd’hui. Je ne veux pas entendre que j’ai une tête à faire peur, ni que j’aurais pu porter autre chose qu’un pyjama. Les phrases qu’ils me répétaient souvent lorsqu’ils venaient me voir ces derniers mois. Je fais des efforts et ça se voit, non ?

Surimi nage vers la surface et tourne autour de la balle de ping pong.

— Mouais… Tu t’en fiches en fait. Je pourrais m’habiller avec un sac poubelle, ce qui compte le plus c’est que je te donne à manger.

M’en rendre compte me provoquerait presque une baisse de moral, mais je ne me laisse pas abattre et reprends tout de suite du poil de la bête.

— Mais je sais que tu adores quand je viens te montrer comment je me suis habillée, je reprends en tournant sur moi-même. Tu es très réceptif. J’en suis persuadée. Bon, c’est pas tout ça mais je dois faire des courses moi… Demain je vais chez tonton Rick. Et il compte beaucoup sur ma tarte.

L’enceinte est déjà allumée et je mets le son des baleines en faisant un signe de la main à mon poisson. Mes cheveux blonds au vent, j’enfile ma veste, attrape mon sac et sors de mon appartement. Je suis encore sur le pas de la porte quand j’entends du bruit derrière-moi. Quand je me retourne, je vois Mickaël pas loin qui me sourit.

— Non mais c’est une blague ! je crie presque en levant les yeux. Qu’est-ce que tu fais encore là ?

— Je voulais savoir comment t’allais.

— Ca allait, jusqu’à ce que je te vois. Là. Devant chez moi. Tu attends ici depuis longtemps ?

— Je passais par hasard.

— Pfff, je soupire en passant à côté de lui. Tu mentais bien, mais là tu n’assures plus du tout en matière de mensonge. Tu n’habites même pas dans le coin, tu n’as aucune raison de passer ici.

— Tu vas faire une course ? Je peux t’accompagner si tu veux.

— NON ! Je ne veux pas ! je crie en m’énervant. Tu n’as pas intérêt à me coller comme ça tout le temps. Je n’hésiterais pas à porter plainte pour harcèlement si tu continues !

— T’énerve pas comme ça, fait Mickaël l’air étonné.

— Arrête de me surveiller et je n’aurais pas de raison de m’énerver. Tu m’as larguée comme une merde pour rester avec ta maîtresse et là que tu as décidé de revenir faudrait que je sois gentille et à l’écoute ? Tu crois que je n’ai pas compris la leçon ?

— Quelle leçon ?

Mickaël est vraiment à côté de la plaque. Bien plus que je l’imaginais.

— Trop bon, trop con ! je réponds en m’énervant encore. J’ai compris qu’il fallait que j’apprenne à être égoïste moi aussi. Qu’il était temps que je pense à moi. Et que je profite de ma liberté.

— Tu as raison de penser à toi.

— Je vais être clair avec toi Mickaël. Tu es partie de ma vie. Ou plutôt tu m’as éjectée de la tienne, je commence en le pointant du doigt. Tu ne t’es pas soucié de mon état. De comment j’allais digérer, ou non, cette rupture. Tu as pris ta décision. Tu l’as choisie, elle. Pendant ce temps, j’ai reconstruit ma vie. J’ai souffert, beaucoup souffert, mais je me suis reprise en mains pour me relever. Ca a été éprouvant, vu comment tu m’as mise à terre. Alors je te demande juste une chose. Ne reviens pas mettre la zizanie dans ma tête ! Tu es parti, alors maintenant tu assumes et tu me laisses tranquille !

Je ne le laisse pas répondre et file jusqu’à ma voiture où je vais m’asseoir sans me retourner.

— Raaaah, je râle en crispant mes doigts autour du volant.

Je regarde dans le rétroviseur s’il s’en va. Effectivement il repart dans la rue opposée et je souffle en éprouvant un grand soulagement.

— Tu n’as pas intérêt à revenir ici. Sinon je fais venir SuperLili, je marmonne comme s’il pouvait m’entendre.

Quand la voiture démarre, je tourne le volant pour rejoindre la route et commence à rouler.

— Je passais là par hasard… Et les vaches ont des ailes aussi ! Pauvre type, je continue en abaissant légèrement ma fenêtre.

Il m’a donné chaud à m’énerver comme ça. Jusqu’à arriver devant le SuperU je ronchonne toute seule dans ma voiture. Heureusement, ça me passe quand j’entre dans le magasin.

— Myrtilles, crème liquide, farine… ah oui, un seau.

Je relis ma liste à voix basse et vais de rayon en rayon pour remplir mon panier à roulettes. Je termine par le gros sachet de myrtilles que je trouve dans les bacs surgelés.

Pendant que j’attends à la caisse, je pense à Mickaël et à sa présence devant chez moi. A quoi joue-t-il ? Qu’est-ce qu’il espère ? Il pense vraiment pouvoir recoller les morceaux de mon cœur brisé ? Il m’a mise en miette, écrabouillée comme un insecte et abandonnée du jour au lendemain. Alors que j’avais des rêves de famille, de grossesse, de mariage en robe blanche, des projets professionnels…

Un tintement arrête mon flot de pensées. Je glisse ma main dans mon sac pour sortir mon portable.

Rick : Acide sulfurique est un roman extrêmement intriguant.

C’est Rick. Et ça me fait sourire. Pendant quelques instants j’oublie de nouveau Mickaël.

Lou : Celui-ci et Mercure sont mes favoris.

Même s’il y en a plein d’autres qui sont très bien.

L’hôtesse de caisse passe mes articles. Je paye en passant ma carte bleue sur le boîtier et marche tranquillement jusqu’au parking.

Assise derrière mon volant je reprends mon téléphone.

Lou : Les courses sont faîtes. J’ai même les myrtilles.

Rick : Ah ! Tu me parles tellement de cette tarte, que je pense en prendre une part dès le début du film, sans attendre le goûter.

Lou : J’ai profité pour racheter un seau tout neuf.

Tu crois que je dois écrire Surimi dessus ?

Il me répond avec des smileys qui pleurent de rire. Qu’il le fasse exprès ou non, il a encore réussi à me changer les idées et à me faire sourire. Et qu’est-ce que ça fait du bien.

 

Je rentre chez moi avec le seau dans un main et mon sac de courses dans l’autre.

— Mon p’tit chat, maman a ton seau.

Mes affaires déposées dans l’entrée, je vais montrer son nouveau cadeau à mon poisson. En même temps que je soulève le seau pour qu’il le voit, je me demande si je n’aurais pas dû prévoir une cuvette en plus. J’aurais bien l’occasion de retourner au magasin s’il s’avère que j’ai besoin d’autres équipements.

Dès que j’ai terminé de ranger mes achats je vérifie l’heure à ma montre.

— Je dois déjà repartir mon bébé chou. Je te remets juste un peu de musique… dis-je en allumant l’enceinte. Tu veux toujours les chants des baleines ? Je peux changer si tu veux. Hmm... Allez je vais changer. Aujourd’hui ce sera le bruit des vagues. C’est bien aussi les vagues, tu vas te croire en pleine mer.

Une fois la playlist lancée, je reprends mon sac à mains et redit au revoir à mon poisson favori.

 

lecture 112 letture
thumb commento
1
reazione

Commento (0)

Ti piacciono gli articoli su Panodyssey?
Sostieni gli autori indipendenti!

Proseguire l'esplorazione dell'universo Humor
CHAPITRE XIX
CHAPITRE XIX

CHAPITRE XIX : Où l’organisation permet l’aventure.

Cedric Simon
4 min
Ah, Copilot...
Ah, Copilot...

Non mais franchement...IA ou BA ?...Bon c'est peut-être moi...

Jackie H
2 min
CHAPITRE XVIII
CHAPITRE XVIII

CHAPITRE XVIII : Où l’on cherche la petite bête

Cedric Simon
3 min
CHAPITRE XVII
CHAPITRE XVII

CHAPITRE XVII : Où les risques du métier s’exposent au grand jour Après...

Cedric Simon
3 min
Houx
Houx

Un mot d'un dictionnaire, ma définition, vtre sourire, ma joie. Plante ornementale piquant a...

Bernard Ducosson
1 min

donate Puoi sostenere i tuoi scrittori preferiti

promo

Download the Panodyssey mobile app