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Monsieur Je-sais-tout (Stéphan Archinard et François Prévôt-Leygonie, 2018)

Monsieur Je-sais-tout (Stéphan Archinard et François Prévôt-Leygonie, 2018)

Pubblicato 9 apr 2020 Aggiornato 28 feb 2021 Cultura
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Monsieur Je-sais-tout (Stéphan Archinard et François Prévôt-Leygonie, 2018)

Lorsque j'avais vu la bande-annonce, je craignais que le syndrome d'Asperger ne serve de prétexte à un mélo sirupeux d'autant que certaines répliques telles que "avouez que vous l'aimez ce gosse" allaient dans ce sens. Mais finalement, après l'avoir visionné, je trouve que le film est tout à fait honorable sans être transcendant non plus. Le scénario, prévisible n'est pas exempt de maladresses telles que la manière téléphonée dont Vincent et Léo sont amenés à se rencontrer et à cohabiter ainsi que le personnage de la médiatrice pédagogue, Mathilde (Alice DAVID) qui est peu vraisemblable et lourd (les citations à la guimauve, c'est elle). J'ai trouvé également un peu dommage que le milieu dépeint soit si bling-bling (château et grande maison sur l'île de Ré) et ne reflète pas davantage la vie d'une immense majorité de français, y compris Asperger. Enfin, je me répète mais il faudrait sortir du stéréotype de l'autiste savant "génie des maths" tout droit sorti de "Rain Man" (1988) dont le talent justifie que la société fasse des efforts pour l'intégrer. Cela ne reflète en rien la réalité puisque si les aspies ne souffrent ni de déficience intellectuelle ni de retard de langage, beaucoup ont une intelligence dans la moyenne, loin des "prouesses" consistant par exemple à réciter par cœur les centaines de chiffres du nombre Pi. Et d'autres ont beaucoup plus d'appétence pour les lettres que pour les chiffres auxquels ils n'entendent rien.

Ceci posé, le jeune Max BAISSETTE de MALGLAIVE fait une composition assez remarquable et la manière cérébrale dont Léo appréhende le football si elle n'est sans doute pas réaliste a le mérite de montrer comment fonctionne une intelligence différente. Quant à Arnaud DUCRET, il s'en sort plutôt bien dans un rôle plus dramatique et plus intéressant que ceux auxquels il est habitué. Si Léo est un handicapé social, Vincent est un handicapé des sentiments fuyant toute forme d'attachement qui est amené à s'engager malgré lui dans un lien affectif. Son immaturité le place au même niveau que Léo (il souffre même d'un complexe d'infériorité, celui du "gros connard de footballeur" face à une machine à calculer vivante qui a réponse à tout d'où le titre du film) et le fait qu'il ne soit pas très empathique (ni très sympathique d'ailleurs) et rejette avec une certaine brutalité les liens familiaux (dans un pays où ceux-ci sont assez sacralisés) déjoue le sentimentalisme que l'on pouvait craindre et entraîne une certaine authenticité dans la relation entre les deux personnages.

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Des larmes, de la vie, encore des larmes, encore de la vie...Ce film est bouleversant.De l'origine de la vie à...

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