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Chapitre 7 : Une vérité dévoilée

Chapitre 7 : Une vérité dévoilée

Pubblicato 22 ago 2024 Aggiornato 12 nov 2024 Biography
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Chapitre 7 : Une vérité dévoilée

Que l’homme est prompt à accourir lorsqu’il est éperonné par la curiosité, le mystère et peut-être une once de désir, en ce qui concerne Ronan tout du moins, qui s’annonce dans le combiné m’arrachant, un involontaire sourire en coin malgré l’intensité du moment. Pendant que j’attends dans l’entrée qu’il grimpe en vitesse l’escalier menant au premier étage de notre résidence, je sens Stella qui m’observe en silence. Je pivote alors pour la regarder et tenter de percevoir si elle lit en moi aussi facilement que je le crains. Un sourire, un brin goguenard, étire ses lèvres. Je me sens rougir, m’insulte intérieurement et ouvre la porte à la volée. Ronan parcourt, en courant, les dernières marches de l’escalier, tandis que mon cœur cogne fort dans ma poitrine. Je refuse d’écouter ce tempo qui choisit très mal son moment, essaie de rester de marbre et lui adresse un clin d’œil qui se veut amical. Avec douceur, Il m’attire vers lui pour me serrer dans ses bras, je respire son odeur masculine et enivrante, les effluves de sa peau sublimées par les notes fraiches de son parfum iodé. Un moment le temps s’arrête, puis, la sonnerie vrombit à nouveau, je m’arrache à cette étreinte pour ouvrir à mes visiteurs en chassant au loin la nostalgie de cette impossible idylle qui n’existe que dans mes rêveries le plus enfouies.

“Pas le temps pour ces bêtises, Juliette !”. 

Et c’est une valse en trois temps qui débute ; Nolwenn et Erwan, puis Aurélie et Ziad font leurs entrées, la présentation de ceux qui ne se sont jamais vus, les retrouvailles de ceux qui se connaissent, je propose à boire, pressée d’écourter les préliminaires et de commencer la chasse au fantôme qui me hante depuis trop longtemps. Ça piaille, ça jacasse, je trépigne intérieurement, ferme délicatement les portes du salon et de la chambre d’enfant pour que Fleur ne soit pas réveillée par ce vacarme puis ronge mon frein en attendant que se fasse le silence. Enfin, tout le monde finit par s’assoir et me regarde, interrogatif. D’un coup, je doute, bégaie un peu, éclaircis ma voix et me jette à l’eau. 

—  Voilà, je vous ai demandé de venir ce soir, parce qu’en fait...depuis plusieurs mois maintenant, Will et moi recevons des mails anonymes, vraiment bizarres. Je pense, enfin, je suis sûre que c’est quelqu’un qui nous connait et j’ai besoin que vous m’aidiez à tracer l’IP...  

Un silence de plomb s’abat sur la pièce, les secondes semblent durer des heures et puis d’un coup, des phrases fusent de toute part :  

— Ben, pourquoi t’en as pas parlé avant ? 

— Et tu as une idée de qui c’est ? 

— T'aurais pu m’en parler quand même... 

— C'est quoi cette histoire, t’étais au courant toi ? 

Fallait s’y attendre mais pas de temps à perdre avec ces considérations vides de sens. 

— Oui je sais... j’aurais dû en parler, mais au début j’ai pensé que c’était une mauvaise blague et puis j’ai cru pouvoir gérer le truc toute seule...mais là, entre Will et moi ça devient vraiment très tendu et à cause de ça, entre autres...on va divorcer. 

Les exclamations cessent, les yeux s’éberluent, le silence s’installe de nouveau... Je viens de jeter un pavé dans la mare. Je marque une pause et plonge mes yeux dans ceux de Ronan pour le supplier, télépathiquement de m’aider. Sans un mot, il se lève prestement, effleure mon bras nu et se dirige vers le bureau. Puis, il s’assoit, commence à pianoter, ouvre des fichiers étranges et explore devant moi tout un univers inconnu. Quand je le vois ainsi, à tenter de faire son possible pour m’aider, je sais au plus profond que ce ne peut être lui mon ennemi ; je m'en veux d'avoir pu le croire coupable du harcèlement dont je suis l’objet même s'il ne le saura jamais. Le petit Erwan, en qui j’ai une confiance absolue, me lance un sourire enfantin et me glisse : 

—  t’inquiète on va trouver ma grande - avant de rejoindre Ronan qui s’affaire, visiblement très concentré.  

Quant à Ziad, il traine avec nonchalance sur le canapé à côté d'Aurélie. Je m’approche, me baisse vers la table basse pour m’emparer de mon paquet de cigarettes et tenter de déchiffrer les traits de leurs visages.  Je crois y voir planer l’ombre d’un sourire mauvais, un éclat métallique planqué derrière une empathie grossièrement feinte, quand enfin, il daigne se lever et rejoindre d’un pas nonchalant les garçons en pleine intervention. De mon côté, je me faufile sur la terrasse accompagnée par Nolwenn pour apaiser mon envie de nicotine et tromper l’attente en observant, depuis l’extérieur, mes cavaliers informaticiens déployant des stratégies pour faire tomber la tour ennemie. Aurélie nous rejoint quelques instants plus tard et me submerge de questions teintées de reproches derrière lesquelles je sens poindre l’envie de se repaître de potins et de secrets bien croustillants, comme un besoin malsain de savoir, une soif à étancher. A présent, je vois clair dans son jeu de petite voyeuse. Lasse de l’entendre pérorer, je plante les filles dehors et me glisse à l’intérieur puis près de Ronan, qui, imperturbable continue à fouiller dans tous les recoins de cette foutue machine et parler avec les autres dans un dialecte inconnu. Un logiciel bizarre tourne laborieusement, le ventilateur hurle, mon PC semble à l’agonie, tandis que Ronan tape des codes à toute allure, soucieux de détisser de ses doigts la toile de mon araignée. Je ne comprends rien à ce que je vois sur le terminal, me ronge les ongles pour me donner une contenance, tourne en rond et finis par aller m’assoir pour vérifier mon téléphone toujours silencieux. Aucun nouveau message. 

Soudain, une clameur éclate, un cri presque triomphal puis des murmures précipités. Je saute sur mes pieds, aiguillée par l’adrénaline et m’élance vers les garçons qui se tournent vers moi, la mine contrite.  A quelques pas à peine, de l’écran, je tente de m’approcher encore peu plus pour arracher un pan de vérité.  Je vais pouvoir affronter ce démon qui s’acharne dans l’anonymat, je vais enfin savoir ! L'instant est décisif, le temps suspend son vol, mais avant que je ne puisse discerner quoique ce soit, Ronan bondit comme un diable hors de sa boîte, s’avance vers moi et m’attrape le poignet. Ça m’agace presque, Pas le temps pour ça, merde !  

Pas de câlins, pas de douceur, je veux du cash, de la vérité brute, je VEUX SAVOIR ! c’est qui ce salopard ? dites-moi bordel ! Que je lui fasse la peau ! 

Il ressent mon mouvement d’humeur, l’incandescence de l’impatience impossible à juguler, pose sa main puissante sur mon menton et me force à le regarder dans les yeux. Ça me fait peur. Sur la défensive, j’essaie de me dégager, et comprends alors qu’il essaie de me préparer au pire, mais c’est quoi le pire, hormis ne pas savoir ? 

— Ma puce...on a trouvé l’adresse de la machine émettrice et ça risque de ne pas te plaire...” 

Subitement, Erwan semble fasciné par ses baskets et évite mon regard, tandis que Ziad me fixe droit dans les yeux sans sourciller, en un regard de défi. Je le sens jubiler, mes poings se serrent tant j’ai envie de le cogner, mais je fais un pas vers le bureau, Nolwenn et Stella sur mes talons. Il y a tout le monde autour de moi et, pourtant, je me suis rarement sentie aussi seule ; mon cœur bat à tout rompre, j’avance encore, déterminée, me penche vers l’écran et essaie de comprendre ce que j’y déchiffre, écarquille les yeux, les fait papillonner pour être sûre à 100%.  

Localisation : Canal tv Rue Jean Froment 35000 Rennes 

Une bombe éclate dans ma conscience : L’ennemi(e) vient de Canal je m’attendais à tout sauf à ça ! C’est là où j’avais passé les meilleures années de ma vie professionnelle, là où j’avais rencontré William, là où je m’étais fait des amis, où j’avais vibré, aimé, rit, partagé. Qui pouvait donc nous détester autant là-bas ? Un trombinoscope géant défile à toute vitesse dans mon es

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