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Quito

Quito

Publié le 22 mars 2023 Mis à jour le 22 mars 2023 Voyage
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Quito

Arrivée donc à Quito lundi soir, après plus de 12h de vol... Echanger un peu d'argent, trouver un taxi et remettre en pratique un peu mon espagnol avec le chauffeur, arriver dans un hostal populaire avec une superbe terrasse dominant la ville, retrouver cette ambiance particulière de routards...

Comment la décrire ? Un ensemble de personnes, jeunes et moins jeunes, d'origine occidentale pour la plupart, parlant un anglais impeccable et ultra-connectées, qui se retrouvent dans ces endroits dédiés et adaptés à leurs besoins, où elles se racontent d'où elles viennent et  où elles vont, les pays et les régions qu'elles ont déjà traversés, leurs prochaines destinations et les bons plans qu'elles ont à recommander... Des travellers de plusieurs semaines et souvent de plusieurs mois, qui sont dans un espèce de mouvement permanent, s'offrant ce temps de voyage on ne sait pas toujours comment, en quête de multiples expériences, d'endroits "à voir" et de choses "à faire", s'ouvrant à des horizons multiples sans pour autant qu'il soit toujours facile de saisir ce qu'elles y trouvent réellement....

J'éprouve pour ma part toujours un sentiment mitigé, entre plaisir de rencontrer des gens de tant de nationalités différentes et impression globale d'une certaine uniformité, animée par une logique de consommation standardisée et frénétique du voyage, où chacun détaille la liste de "ce qu'il a fait" et de ce "qu'il faut faire". Il y a souvent aussi un certain entre soi, où l'on partage les mêmes références, où l'on se retrouve pour boire une bière et manger un burger avec un fond musical universalisé, où l'on profite d'une vie facile et bon marché, en permanence connecté à ses amis et sur les reseaux sociaux, sans pour autant vraiment sortir de ce que l'on connait... Il y a toujours des personnes agréables à rencontrer et des informations intéressantes à en tirer, mais je m'interroge souvent sur la superficialité ou la profondeur d'une rencontre avec un pays, dans quelles mesures cela amène à une ouverture et à un autre rapport au monde qui nous entoure, au delà d'une simple logique de consommation et de divertissement. Ce que je veux dire, et sans pousser plus loin la critique, c'est que ces endroits sont très sécurisants et rassurants pour conserver des repères et rencontrer des gens, mais ils peuvent être aussi un piège, une bulle familière dans laquelle on se complait et dont il faut savoir aussi s'extraire pour vraiment découvrir un pays.

Quito donc. Deuxième capitale la plus haute du monde après La Paz, siégeant à 2850m d'altitude, espèce de saucisse de 3-4 km de large sur 40 km de long, s'étalant dans une vallée dominée par des collines et 2 volcans, le Rucu et le Pichincha, culminant à 4776m....Autant vous dire que l'on déambule parmi des rues qui montent et descendent facilement, et ce parfois de manière très abrupte !

Ancienne grande cité Inca, elle fut rasée puis reconstruite par les Espagnols et offre donc un visage très colonial au moins dans sa partie historique, composé de nombreuses églises, couvents et monastères, grands édifices et maisons aux façades blanches, bien conservée et inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. C'est dans cette partie que réside mon hostal, duquel je pars flâner et régler mes premières formalités organisationnelles. Petite visite guidée proposée par l'hostal, qui me permet de rencontrer quelques personnes, dont un italien vivant à Amsterdam, une italienne vivant en Varsovie, et une turque vivant à Berlin, avec qui je poursuis une partie de la journée... Quand je vous dis qu'il y a vraiment un état d'esprit très international !

Les équatoriens, au profil andin ou métis, cheveux très noirs et faciès indien, ne sont vraiment pas très grands. Je ne perçois une agitation particulière, au contraire une certaine paisibilité ambiante, bien que nous soyions en pleine capitale. Ca joue bien sur un peu du klaxon et la conduite est parfois un peu sport, mais il n'y a pas de nervosité palpable pour autant.

Je retrouve ce matin Raoul et son père José Liqui, nous faisons connaissance quelques heures et nous partons désormais à Tena, à quelques heures à l'est de Quito, au pied des Andes et à l'entrée de l'Amazonie...mais ça c'est pour un prochain article !

Je vous embrasse, où que vous soyiez   

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