Sylvie
Sur Panodyssey, tu peux lire 10 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 9 articles à découvrir ce mois-ci.
Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit !
Se connecter
Sylvie
Devant la fenêtre j'ai vu un lotissement de maisons très similaires, et la rue vide, déserte, les fenêtres fermées et personne derrière.
Dans la rue il y avait cette voiture vert lézard, fluo, métallique, toujours garée au même endroit, devant son garage. Dans l'herbe de mon jardin il y avait beaucoup de pâquerettes, qui avaient l'air fermées.
Et puis j'ai regardé le ciel, il avait plu, il était bleu, et des amas de gros nuages émergeait une colonne de nuages très haute et s'allongeant plus haut encore, comme la colonne d'un incendie. Mais elle était blanche et c'était un nuage. Et en le regardant bien, ce nuage me parut être une femme à genoux, les seins pleins de vie dressés, comme libérés. C'était drôle. L'instant d'après c'était un homme qui se mettait les doigts dans le nez. ça aussi, c'était drôle. Mais moins joli, alors j'ai encore fait un tour du paysage et la musique m'a fait monter les larmes aux yeux, d'une sorte de joie émue, et j'ai pensé à ma fille loin de moi, qui a dix-sept ans.
J'ai relevé la tête vers le ciel et le nuage. C'était à nouveau une femme, la même femme que tout à l'heure, elle n'était plus à genoux, et renversait, libre, sa tête en arrière, et ses cheveux aux grandes boucles semblaient rire, eux aussi joyeux.