Partie 2 : La remise en question - Chap. 10 : La migration - Sct. IV : Les différents visages de la migration... - Sqc. d : Une question d'échange ?
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Partie 2 : La remise en question - Chap. 10 : La migration - Sct. IV : Les différents visages de la migration... - Sqc. d : Une question d'échange ?
Et si l'intégration, finalement, c'était plus simple qu'on le croit ?
Parce que petit à petit, une explication plus simple a commencé à se faire jour...
... qui nécessitait peut-être moins de complexité dans l'analyse.
Sans pour autant se trouver dans toutes ces histoires nationales, linguistiques, ethniques, culturelles ni même cultuelles dont on nous rebat habituellement les oreilles...
... mais qui de fait, ne sont que des détails collatéraux et des prétextes à division. Et qui, en fait, ne prennent d'importance qu'à partir du moment où il y a insatisfaction sur l'essentiel.
Parce que si l'explication est vraiment aussi simple que je le pense, alors elle est ailleurs.
Ce que je crois, c'est que l'explication réside dans un équilibre entre ce que le migrant apporte à son pays d'accueil et ce dont il bénéficie de la part de ce dernier.
Ce que je crois, c'est que la vraie question de l'autochtone, c'est : "le migrant m'apporte-t-il plus, ou moins, que ce que moi, je lui donne ?"
"Quel est le bilan de l'opération ? Quel en est le solde ?"
"Qu'est-ce que le migrant a à m'apporter ?"
"Ce qu'il a à m'apporter vaut-il la peine que je lui donne ce qu'il attend de moi ?"
Et les mêmes questions valent dans l'autre sens, du migrant vers l'autochtone.
"Ce que j'en reçois, par rapport à ce que je donne, vaut-il la peine que je reste ? Et que je m'accroche malgré les difficultés ?"
En d'autres termes :
"Should I stay or should I go ?"
(The Clash)
Tout se résume donc, finalement, à une question d'échange.
Autrement dit, à une question d'équité.
Est-on face à une relation gagnant-gagnant ? Ou pas ?
Parce que personne n'est prêt à accepter une relation où il a l'impression d'être le perdant, face à quelqu'un qui est :
- dans la demande : pas de moyens mais des besoins, tout à prendre mais rien à donner,
- dans le profit : qui cherche sciemment à profiter de toutes les opportunités à son propre avantage, qu'il y ait droit ou non,
- dans l'exploitation : qui n'a aucun scrupule à tirer avantage du besoin que l'autre peut avoir de survivre pour en extraire jusqu'à la dernière goutte pour une contrepartie symbolique voire pas de contrepartie du tout
et/ou
- dans la concurrence : c'est l'autre ou soi, l'un exclut l'autre et c'est une lutte à mort, justifiée ou non et équitable ou non.
Qu'est-ce que chacun est prêt à apporter à l'autre ?
Qu'en attend-il en échange ?
Les deux termes s'équilibrent-ils mutuellement ?
Quand les deux termes s'équilibrent, tout le monde est content et tout le reste perd toute son importance.
Tout réside donc dans les termes de l'échange, dans les attentes de part et d'autre et dans la façon dont chacun peut (ou non) s'en estimer satisfait.
Et encore une fois, finalement, tout le reste est anecdotique.
Fragilité des chaînes de valeur : complexité et dépendance
Crédit image : © exposition "Foules", Paris, 2023
Surf Xi il y a 1 mois
je ne dirais pas que tout le reste est anecdotique puisque des gens en souffrent ; en revanche il me semble que vous appuyez là où l’on peut effectivement soulager la douleur ; en soignant l’équilibre (et pas que sur ce sujet). 👏