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Chapitre V

Chapitre V

Publié le 28 août 2024 Mis à jour le 28 août 2024 Science fiction
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Chapitre V

   La décision de quitter l'orphelinat se révéla être la bonne car, en revenant discrètement sur les lieux le lendemain soir, Krys trouva l'établissement vide, toute la marmaille ayant disparu. Il ne sut jamais ce qui était advenu des orphelins puisqu'il ne les revit plus et l'ancien hospice demeura désert, emmuré dans un profond silence qui accompagnait sa lente agonie.

   Trouver à se loger, n'avait pas été aisé, puisque dans cette ville surpeuplée, le moindre mètre carré était habité et tous les lieux qui auraient pu leur servir d'abri étaient, soit déjà occupés, soit dans un état lamentable et invivable. Krys erra de longues nuits ainsi, les yeux fouillant la pénombre et évitant les patrouilles nocturnes des régulateurs tandis que Kaleb, sous la protection de son ancienne famille et meute ainsi que du fidèle Borgne, pouvait lui dormir d'un sommeil paisible. Quand l'adolescent trouva finalement un endroit où loger – une vielle remise en parpaing et en tôle sans porte, collée à un immense terrain vague et encastrée dans un grillage qui en faisant le tour – il l'aménagea avec leurs maigres biens avant d'appeler son frère.

   Ce coin isolé était idéal pour eux, puisque, abandonné, les régulateurs ne s'y aventuraient jamais et les seuls êtres qui le hantaient étaient des chiens errants et des soûlards inoffensifs.

   Désormais, Krys était le seul à subvenir aux besoins du petit infirme et cette lourde responsabilité n'était pas de tout repos. Le prix des vivres ayant explosé, le jeune orphelin ne pouvait plus se contenter de travailler à la décharge où il ne recevait qu'une poignée de cuivre qui ne suffisait nullement au besoin des deux frères. Il avait bien tenté le vol, activité qui l'avait mainte fois sauvé de la faim lorsque seul et sans ressource, il errait dans les rues tel un spectre. Seulement, les marchés où il avait l'habitude d'aller ne le connaissaient que trop bien et l'étal isolé de Motéma qui subissait lui aussi la crise demeurait vide de toutes marchandises comestibles.

   Alors, pour gagner cet argent qui lui faisait défaut et, décidé à empêcher Kaleb de travailler pour lui éviter toutes rencontres avec les régulateurs, il alla proposer ses services à l'usine. C'était un labeur pénible et dangereux, qui avait rendu veuves de nombreuses femmes et orphelins de nombreux enfants, mais qui avait le mérite de bien payer. Dans les entrailles de ces bêtes affamées aux gueules béantes d'où sortait une épaisse fumée, régnait une chaleur infernale dégagée par le brasier des forges qui brûlaient toute la journée. Les ouvriers, torses nus et la peau tannée, trimaient dans cet enfer ardent, au rythme du martèlement des outils sur la ferraille incandescente et du rugissement assourdissant de l'usine.

   Bien que sceptique face à cet adolescent rachitique qui lui demandait du travail, le patron de l'industrie – un homme gigantesque à la musculature impressionnante – finit par l’accepter. Pourtant, malgré sa défiance à l'égard de ce jeune garçon, il s'avéra que Krys – grâce à son intelligence peu commune et son regard observateur – apprit les ficelles du métier très rapidement. Son corps précoce d'adolescent habitué au labeur se pliait aux tâches éreintantes et il comblait son manque de force brute par une dextérité et une agilité impressionnante. Il travaillait sans relâche et sans se plaindre, se faisant peu à peu une place dans le monde viril et dangereux des ouvriers.

   Grace à son salaire – et quelques privations – il parvenait à faire en sorte que son petit frère aie le ventre plein, au moins une fois par jour. Pour le petit garçon désormais, les longues périodes de disette à l’orphelinat n'étaient plus qu'un lointain souvenir. Voir le visage radieux de Kaleb le soir quand il rentrait brisé faisait oublier à Krys les cris de souffrance de son corps éreinté et lui permettait de tenir ces journées harassantes qui en auraient anéanti plus d’un.

   Pour le petit infirme qui ne travaillait plus car son grand frère le lui avait interdit, cette vie n'était pas si mal. Mais Krys, lui, ne perdait pas de vue cette menace invisible qui pesait sur la cité. Désormais, il n'avait plus de doute sur la signification du Grand Nettoyage et les intentions des autorités lui apparaissaient claires. Cette politique adoptée par les élites n'était bien évidemment pas en faveur du peuple des bas-fonds d'Accalmia : les mesures appliquées étaient contre lui. En effet, les 7%, protégés dans leurs quartiers d'abondance et d’opulence, avaient décidé de régler ce problème de surpopulation par une solution tout à fait radicale et inhumaine : l'extermination de ceux qu'ils considéraient comme étant inutiles et nuisibles.

   "L’assainissement" des rues avait débuté quelques semaines plus tot, dès le lendemain du lancement du Grand Nettoyage. Les soldats casqués étaient chargés de chasser les mendiants et de les emportés dans leurs véhicules, vidant peu à peu Accalmia de ces spectres affamés dont le seul crime était d’exister. Puis, ils s'étaient tournés vers les ivrognes et les drogués, des hommes et des femmes égarés dans leurs pensées, détruits par cette société inégalitaire qui les avait pompés pour en faire des coquilles vides aux yeux éteints. Enfin, les régulateurs étaient allés du côté des orphelins, ces parias indésirables, fruits de la Mort et rejetons du Néant.

   Cette politique silencieuse et vicieuse qui frappait les miséreux dans l'ombre était bien plus cruelle qu'un génocide. En effet, inconscients du danger malgré la condamnation qui planait au dessus de leur tête, les habitants ne se doutaient de rien et continuaient leur vie sans se méfier du serpent qui s'était glissé dans leur foyer. Même si Krys avait fui l’orphelinat, il avait vite compris que lui et son frère n'étaient plus en sécurité nulle part et que cette ville balayée par les vents était une prison de laquelle ils ne pouvaient s’échapper. Condamnés à se cacher éternellement, l'adolescent devait lutter seul contre cette menace qui en avait après son frère. Cependant, il savait que tôt on tard, elle finirait par les retrouver et qu'elle lui arracherait de nouveau cet être cher, comme la maladie l'avait fait naguère avec sa bien aimée mère.

   En sortant de l'usine après sa longue journée de travail, brisé et fourbu, Krys se dirigeait d'un pas traînant et le dos voûté vers leur nouveau foyer. L’esprit encore embrouillé par ces sinistres réflexions qui ne l'avaient pas laissé depuis le matin, il marchait machinalement dans les rues, sans se soucier de ce qui l'entourait. Quand enfin il arriva près de son abri de fortune, il se redressa et fit disparaître de son visage émacié toute trace de douleur causée par ses muscles endoloris. Adoptant de nouveau son masque neutre, il entra dam la remise qu’il avait quittée très tôt ce matin là.

   Quand ses yeux s'habituèrent à l'obscurité qui y régnait, il chercha du regard son petit frère sûrement endormi. Mais nulle part il ne trouva la masse sombre qu'aurait dû former le corps du petit infirme. Il l'appela de sa voix rauque, affaiblie par la soif, mais le nom du petit garçon résonna quelques instants dans la bâtisse vide avant de s’évanouir dans le silence

   Krys attendit durant de longues secondes, mais toujours rien. Kaleb, introuvable, ne répondait pas. Il était évident qu'il ne se trouvait pas dans cette remise. Alors, l’adolescent sentit monter en lui une vague d’inquiétude alimentée par ses réflexions incessantes. Elles assourdissaient son esprit, devenaient de plus en plus grosse et finissaient par le submerger tout entier. Pourtant, malgré l’effroi qui l'envahissait peu à peu, serrant les poings, il apaisa les furieux battements de son cœur et, s’asseyant pesamment sur une de caisse de bois, il prit sa tête lourde de toutes ses sombres pensées entre ses mains gelées. Toutes sortes d’hypothèses s'offraient à lui, toutes plus tragiques les unes que les autres, mais une prédominait dans son esprit chaotique : Kaleb avait été enlevé par les régulateurs.

   Sentant son cœur se serrer dans sa poitrine, l'adolescent crut un instant qu'il allait imploser. De nouveau il voyait devant ses yeux sa vie voler en éclats et, comme il y avait quatre longues années de cela, il revivait la terrible douleur qu'il avait ressenti au chevet de sa mère agonisante., Cette femme admirable, emportée par une infection pulmonaire, avait laissé un vide affreux dans sa vie. Mais, chassant ces souvenirs douloureux, il reprit le dessus sur son esprit ebrume par cette longue journée de labeur. C'était impossible que Kaleb aie été enlevé par les régulateurs puisque aucune trace de pneu n'avait été retrouvée devant la remise. Et puis, maintenu ignorant du danger par son grand frère, le petit infirme, très obéissant, ne quittait jamais la bâtisse en raison de l’interdiction formelle qu’il lui avait faite. Le petit garçon n’était donc pas loin, Krys devait simplement le chercher.

   Aussitôt, son esprit aiguisé se mit en quête de Kaleb et, décelant une brise inhabituelle qui lui caressait le cou, il se tourna vers le mur du fond où ses yeux noirs se posèrent immédiatement sur une vielle planche en bois derrière laquelle s’échappait un mince rai de lumière. Se levant, il se dirigea vers elle et, la déplaçant sans difficulté, il se pencha sur l'ouverture du mur causée par une énorme fissure. En y mettant son œil, l'adolescent entrevit de vaste terrain vague aux collines désolées qui s'étendait dernière la remise. Alors, sûr d’y retrouver son frère, il se faufila à l’extérieur.

   La lumière déclinante de cette fin de soirée éclairait faiblement cette lande et le soleil – qui n'était plus qu'un maigre demi-disque au dessus des remparts – dardait timidement ses derniers rayons. Une brise légère s'était levée, faisant voler l'épaisse couche de poussière qui couvrait cette terre asséchée et pour se protéger des particules qui lui fouettaient le visage, l'adolescent baissa la tête. Alors, il remarqua à quelques mètres devant lui un fossé d'où remontait le son de la respiration lente d'un dormeur. S’approchant doucement de cette tranchée, il y découvrit son petit frère.

   Kaleb, assoupi et roulé en boule dans la poussière semblait dormir d'un profond sommeil. Krys qui observa quelques instants son visage paisible et détendu sentit la colère qu'il avait éprouvée en raison de cette soudaine disparition s’estomper et, au lieu de réprimander le petit infirme, il se laissa glisser dans le fossé, et s’assit à ses côtés pour veiller sur lui. Au bout d’un certain temps, le petit garçon, sentant une main protectrice posée sur lui, s'éveilla et, reconnaissant son frère entre ses paupières mi-closes, il lui sourit.

 - Tu sais que tu m’as fais peur petit fugitif. le sermonna gentiment Krys. Quand je suis rentré et que je ne t'ai pas trouvé, j’ai cru qu’il t’était arrivé quelque chose.

 - Oui, excuse-moi, je ne voulais pas te causer du tord. Je voulais rentrer mais je me suis endormi...  

 - Et que venais-tu faire là cloporte ?

   D'un coup, les traits encore engourdis du petit garçon s'illuminèrent et ses yeux tout excités se posèrent sur son grand frère. Sautant énergiquement sur ses pieds, il l’entraîna à sa suite.

 - Qu'est-ce qu'il y a cloporte ? demanda Krys amusé de le voir dans tous ses états.
 - Je veux te montrer quelque chose !!

   Puis, s'arrêtant d'un coup, il força son grand frère à l’imiter et, pointant du doigt le sommet du fossé, il lui désigna quelque chose. L'orphelin, un sourire aux lèvres suivi du regard son index squelettique avant que ses traits ne se figent et que son cœur ne s’arrête brusquement de battre.

   Là, sur le sommet de la tranchée, à hauteur de ses yeux sortait timidement de terre une frêle tige verdâtre couronnée de feuilles d'un émeraude éclatant. À cette vue irréelle, Krys crut un instant qu'il rêvait mais ce qu'il avait devant lui n'était point une chimère. C'était bien un plante, une plante de celles dont on parlait dans les récits d'un passé lointain où la terre n'était pas qu’un désert désolé mais bien un monde vert, peuplé d’une faune et d'une flore fantastique.

 - Mais... murmurait-il. C'est impossible. Cela fait des siècles que plus rien ne pousse dans cette cité et que la terre polluée n’engendre plus que mort et désolation.

   Kaleb, qui ne partageait pas l’incrédulité rationnelle de son frère, était lui tout excité et regardait émerveillé ce miracle de la nature.

 - Elle a été emportée par le vent. disait-il fasciné. Elle vient sûrement du monde de derrière les remparts.

 - Mais cloporte, intervint Krys, le monde de derrière les remparts n'est qu'un champ de ruine, une terre désolée et inhospitalière. Il n’y a plus rien là-bas, c'est pour cela qu'il y a plusieurs siècles nos ancêtres se sont réfugiés dans ces villes prisons que nous ne pouvons plus quitter...
 - Tu racontes que des bêtises, le coupa Kaleb, ce que tu dis est faux. C'est le vieux qui me l'a dit. Il m'a raconté qu'au delà des remparts existe un monde plein de vie qui peut encore accueillir et il m'a affirmé qu'il l'a vu de ses propres yeux.

   Toujours incrédule, l'adolescent secouait la tête.

 - Non c'est impossible ! Je t'ai déjà dit que ce vieux fou te racontait n'importe quoi ! Il n'y a rien au-delà des remparts, plus rien !!
 - Alors c'est quoi ... ça ? répondit le plus innocemment du monde le petit infirme qui désignait cette plante sortie tout droit du passé.

 

 

    Sur sa couche trempée de sueur, Krys se tournait et retournait, sans pouvoir trouver le sommeil. Son esprit tourmenté ne lui laissait pas de répit et incapable d’interrompre le cour chaotique de ses pensées, il était condamné à rester éveille. Alors, il se redressa rageusement et prit son front luisant de sueur entre ses doigts tremblants.

   À ses côtés, Kaleb dormait d'un sommeil paisible, un sourire collé à ses lèvres craquelées et livides. Son grand frère l'observa quelques instants dans l’obscurité avant de se lever d’un bond sur ses jambes. Il n'en pouvait plus. La découverte de cette plante l'avait mis dans tous ses états et il avait l’impression que s'il ne faisait rien, il ne retrouverait jamais la paix. Alors, il voulu en avoir le cœur net. S’assurant que son petit frère était profondément endormi il jeta un dernier coup d’œil sur la remise plongée dans le noire puis il sortit dans la nuit.

   Les rues rendues désertes par le couvre-feu étaient silencieuses et la lune blafarde éclairait faiblement le bitume noir qui couvrait le sol. Krys, les sens en alerte et le yeux hagards avançait prudemment afin de ne pas rencontrer de patrouilles nocturnes.

   Bientôt, il arriva au pied de son usine, réputée pour avoir les plus hautes cheminées de la ville. Tâtant le flanc de la bête assoupie, il commença son ascension. Dans sa tête, il n'avait qu'une idée qui bourdonnait et qui semblait dicter ses gestes déterminés. Au fur et à mesure qu'il montait, il sentait la pesanteur qui lestait de plus en plus ses épaules mais, ignorant l'attraction terrestre et son étreinte mortelle, il continuait d'escalader la façade aux briques apparentes de l’usine.

   Après un temps qui lui parut être une éternité, il se retrouva sur le dos de la bête, ce qui lui permettait déjà de dominer la cité. Pourtant, non content de voir la ville à ses pieds, il leva ses yeux vers les hauteurs qui semblaient le narguer et, déterminé à atteindre les cieux, il entreprit d’escalader les cheminées de l’usine.

   Cette fois-ci, la tâche se révéla plus ardue, puisque les briques friables et couvertes de suie manquaient à tout instant de s’effriter sous ses doigts écorchés. À plusieurs reprises, il faillit tomber. Mais ignorant cette peur ancestrale qui voulait le dissuader, il raffermissait sa prise pour s'élever toujours plus haut, jusqu’au sommet.

   Quand enfin, haletant et exténué, il arriva au point culminant d'Accalmia, les bâtiments de bas-fonds à ses pieds n'étaient plus qu'un amas informe. Même les tours immenses de cette ville surpeuplée n'arrivaient plus à le dépasser. Ainsi perché sur cette cheminée millénaire, le jeune orphelin avait l'impression de se trouver au sommet du monde. Pourtant, cette place tant convoitée ne l’intéressait pas. Portant son regard au-delà de ces remparts qu’aucun Accalmien n'avait osé défié avant lui, il dépassa cet horizon artificiel qui avait toujours délimité son monde.

   La face opaline de la lune éclairait faiblement cet étrange univers qui s'étendait à perte de vue : recouvert d'un épais manteau vert il semblait courir jusqu’aux confins de la Terre. Le vaste océan d’arbres qui ondulait sous le souffle du vent nocturne était la plus belle chose qu’il lui avait été donnée de voir. Il sentit alors ses yeux s’embuer de larmes.

   Le monde qui s'offrait à lui semblait vierge de toute la noirceur de l’Humanité. Ce paysage apaisant l’envoûtait lui promettant ce que cette ville millénaire ne pouvait lui accorder. Alors, se laissant emporter par l'agréable brise qui lui caressait le visage, il ferma les yeux et le cœur envahit d'un soudain espoir, il se mit à soupirer après ce monde accueillant qui lui tendait les bras.

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