Il y a depuis deux an un phénomène qui tend a s’amplifier, celui du rachat de terres agricoles par des banques et des fonds de pensions, et cela est visible depuis quelques semaines en Espagne.

A la suite des inondations de la région de Valence, le gouvernement Espagnol a dévoilé ce mardi 6 novembre un plan d’aide de 10,6 milliards d’euros pour les dizaines de milliers d’habitants et entreprises sinistrés. Comme en agriculture, un secteur où les dégâts sont impressionnants, notamment dans les champs d’agrumes, dont la région de Valence est une importante exportatrice. Au total, 50000 hectares de cultures sont concernés, notamment celles de kakis, d’oranges et de mandarines, ainsi que des vignobles et des fermes maraîchères.

Dans la région rizicole d’Albufera – l’Espagne est le deuxième producteur de riz en Europe –, les champs ont là aussi été totalement submergés par les eaux, laissant seulement quelques bâtiments

agricoles et des arbres visibles au-dessus des flots.( liberation)

Et il n’est pas certains que les agriculteurs et maraichers s’en sortent, la raison est la taille des exploitations, l’Andalousie et la Murcie ont 50 % d’exploitants avec moins de 5 hectares a cultiver, donc des très petites entreprises qui n’ont pas la trésorerie pour faire face, il faut dire également qu’en Espagne comme en France le métier d’exploitant Agricole n’attire plus, salaires de misères pour un nombre d’heures de travail important et risques sanitaires.

La banque Caixabank avec l’aide de fonds d’investissement joue depuis 2023 a un jeu de chaises musicales, des groupes financiers ont acquis des exploitations espagnoles pour 2 milliards d’euros. Le principal syndicat des petits agriculteurs s’inquiète d’une uberisation des campagnes

Et les exemples sont nombreux: en novembre 2023, la société Atitlan a ainsi acheté 800 hectares de pistachiers au groupe agricole castillan Agnbro Capital, portant à 3 200 hectares les exploitations de

pistachiers de sa plate-forme agricole Elaia. En septembre 2023, le fonds canadien Fiera Capital, qui gère 120 milliards de dollars (111 milliards d’euros) d’actifs dans le monde, a racheté pour sa part 8 000 hectares d’oliviers au Portugal et en Espagne du groupe Innoliva pour plus de 300 millions

d’euros. ( source le monde)

Pourquoi des financiers outre atlantique s’intéresse ils a ces terres ?

L’explication peut avoir plusieurs niveaux, le premier est que la déstabilisation en Europe dues en partie a la guerre Russo-ukrainienne et a contraction des économies, ne rendent le secteur agricole plus rentable, il faudra toujours manger ! Et une terre cultivable vaudras toujours quelque chose.

La deuxième est que ces myriades de petits producteurs est difficile a contrôler, alors provoquer une restructuration du secteur, en transformant les exploitants en salariés de grands groupe ?

Gagnant-gagnant ?, pour l’exploitant peut être il y gagnerais plus, mais pour nous consommateurs il n’est pas certains que notre sécurité et notre qualité alimentaire ai a y gagner.

Et du coté des vignes ?

A l’autre coté dans le Bordelais , des investisseurs chinois cherchent a se débarrasser de domaines viticoles acquis il y a une vingtaine d’années, d’abord parce que les chinois ont besoins de liquidités pour faire face a leurs difficultés, d’autre part certains ont gérè leurs domaines en commerçant, on peut toujours vendre de mauvaises chaussures sur Shein, mais pas un mauvais vin !

Il faut rappeler que ce sont les propriétaires bordelais eux mêmes qui s’étaient tirés une balle dans le pied, a trop spéculer le prix d’achat d’un vignoble etait devenus inaccessible pour les acheteurs nationaux a partir des années 2000. les acheteurs russes et chinois s’étaient précipités sur l’occasion.

Juste retour des choses, certains domaines acquis pour plusieurs millions €, sont mis a prix a 150 000 €, mais avec un château en ruine et un vignoble a reprendre ...