Une vie d'amour - 04 - Venise
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Une vie d'amour - 04 - Venise
« Les rêves existent pour être réalisés, les promesses pour être maintenues », Hôtel Palazzo
Une vie d'amour - 04 - Venise
Après presque deux ans d’attente, ils y étaient. C’était le temps qu’il fallait pour réserver un voyage afin d’assister au carnaval de Venise. Ils avaient atterri à l’aéroport de Venise-Marco Polo et avaient gagné leur hôtel, plus épuisés par le trajet avec le bus n° 5 qui les avait déposés à la Piazzale Roma que celui en avion. Pour autant, ils s’étaient jetés à corps perdu dans la fête des Maries sur la Piazza San Marco, et ce, à peine leurs bagages déposés dans leur chambre. En rentrant, ils s’étaient endormis pratiquement aussitôt dans les bras l’un de l’autre, comme ils avaient l’habitude de le faire depuis qu’ils étaient ensemble. Un principe qui s’était installé naturellement avec l’absence de téléviseur dans leur chambre.
Le matin, les rumeurs de l’animation des rues avaient réveillé Maria. Elle regardait dormir Gabriel. Il était si vulnérable, endormi, nu près d’elle, à sa merci. Ses cheveux châtains qui se teintaient d’un blanc que l’on devinait malgré sa coupe très courte. Ses yeux fermés où se cachait derrière ses paupières son regard pénétrant, envoûtant, son arme de séduction massive. Sa bouche gourmande dans laquelle elle aimait se perdre et aller chercher sa langue pour l’emmêler à la sienne. Son torse très légèrement velu sur lequel elle pressait souvent son visage et écoutait les battements de son cœur lui jouant la mélodie du bonheur. Ce corps tendre où elle venait se blottir, se réfugier, entourée de ses bras toujours là pour lui apporter chaleur, réconfort, soutien, tendresse et amour. Qu’attendait-elle d’ailleurs, tandis qu’un frisson ranima le souvenir de leur nuit la veille du départ, à jouir ensemble en variant les plaisirs. Elle s’enroula alors dans ses bras et se lova, les fesses contre son sexe, le dos contre sa poitrine. Elle inséra sa tête dans son cou et colla les jambes le long des siennes, appuyant ses pieds froids contre les siens. Dans un demi-sommeil, il émit un son rauque, la gorge encore usée par les grognements des orgasmes qu’ils s’étaient donnés à maintes reprises. Ils aimaient le sexe tous les deux, c’était leur moment de détente, le plaisir simple de la vie pour évacuer le stress quotidien, mais au-delà de ça, c’était leur plaisir tout simplement. Sentant la présence ce son corps, il ajusta sa position pour refermer ses bras sur elle, comme un écrin sur sa perle fine. Ils restèrent ainsi, bercés par le clapotis de l’eau des canaux de la reine de l’adriatique. Elle se laissa doucement sombrer, emportée par la folle journée d’hier, virevoltant aux sons et couleurs des danses vénitiennes du carnaval. Elle rejoignit son homme dans ces rêves qu’ils partageaient où l’un était là pour l’autre, simplement parce qu’il le voulait.
Vers 11 heures, un rayon de soleil rampa lentement sur les toits des immeubles en face de leur hôtel et se fraya un chemin jusque sur les paupières de Gabriel. Il décala tendrement sa tête, prenant conscience de ce corps fragile contre le sien. Il ouvrit un œil pour la contempler. Le rayon de l’astre divin enflammait sa chevelure sombre. Ses épaules si près de sa bouche étaient des pommes à croquer au parfum délicieux. Il humait sa peau, la senteur de sa nuit épicée du caramel de leurs ébats. Sentant affluer le sang dans sa verge, il se dégagea de son sillon fessier qui avait accueilli de nombreuses allées et venues. Il ne voulait pas la réveiller de son sommeil onirique. Son bras ankylosé était si peu de chose en regard des souffrances qu’il était prêt à endurer, simplement pour qu’il ne cesse jamais de voir en ses yeux les reflets des étoiles quand il la regardait. Elle était sa priorité pour le reste de ses jours et le reste de ses jours avec elle était pour lui un chemin d’éternité. De longues minutes passèrent lorsqu’elle se retourna doucement pour lui offrir son visage éveillé. Ses seins se plantèrent sur son torse et après un baiser posé sur ses lèvres, elle regagna son cou. Il profita de ce moment pour bouger un peu son bras et posa sa main à l’arrière de sa tête, les doigts dans ses cheveux. De l’autre, il attrapa ses reins et referma le couvercle sur son trésor. Son érection passée menaçait de reprendre, mais il se contrôla, l’heure était au réveil et le réveil au café.
Le vaporetto les avait déposés à l’embarcadère San Marco Giardinetti où ils avaient profité d’une promenade romantique le long des allées du jardin botanique Giardini Reali. Éveil de sens, parfums suaves et changeants. Ils emmagasinaient les splendeurs que leur offraient les différents parterres de fleurs, émoustillant leurs sens pour les heures à venir. Poursuivant leur périple, ils gagnèrent la Basilique Saint-Marc et sa place éponyme. Il fallait bien jouir du spectacle au moins une fois dans sa vie malgré la présence touristique oppressante du lieu. Mais, ils faisaient front en se réfugiant dans leur proximité. Contrairement aux fanatiques qui se ruaient dans les magasins de luxe, ils prirent des glaces à l’italienne en s’enfonçant dans ces petites ruelles anodines qui serpentent hors du cheminement touristique. Les anciens souvenirs de Gabriel de lieux mirifiques, cachés aux yeux de la masse, invitaient Maria à le suivre. Tel un gondolier sur les pavés vénitiens, il la faisait glisser dans une autre époque, loin de toute réalité. Parfois, ils remontaient s’accrocher aux passants pour quelques monuments comme le Pont Des Soupirs, ou bien le Rialto. Mais, la plupart du temps, ils échappaient aux yeux de ces regards lubriques qui venaient se poser sur leurs étreintes audacieuses, et dans l’ombre des placettes et des ruelles sombres, leurs baisers enflammés coloraient les murs des façades antiques.
Le dernier soir s’étirait dans le ciel d’Italie. Ils avaient partagé un délicieux repas à L’Ombra Del Leone avec une vue imprenable sur les lumières qui drapaient la basilique Santa Maria Della Salute. Dans les bras l’un de l’autre, ils attrapèrent une gondole pour les ramener à l’embarcadère San Tomà. Leurs pas sur les pavés accompagnaient en rythme la percussion de leurs cœurs qui battaient la chamade. Ils regagnèrent l’hôtel Palazzetto Madonna dont la devise « Les rêves existent pour être réalisés, les promesses pour être maintenues » les avaient fait remonter quelques années en amont. Leur chambre de velours dont le rouge feutré caressait leur imagination les accueillit chaudement. Gabriel alla faire couler un bain pour que Maria puisse nourrir son corps d’apaisements après leurs errances romantiques. Elle gagna le balcon pour y fumer une cigarette, ravie de cette attention qu’il avait eue de s’évertuer à trouver un endroit où elle pourrait le faire, les hôtels devenant de plus en plus non-fumeurs. Quand il revint l’enserrer par la taille, sans dire un mot, elle accompagna ce moment de tranquillité où seul le silence pouvait décrire ce que l’on ressentait.
Gabriel faisait un peu de rangement en vue du départ tandis qu’elle savourait le bain de vapeur huilée qui flottait dans la salle de bain. Les yeux fermés, elle égrainait ces moments qui magnifiaient sa vie. La peur de s’élancer dans l’inconnu soudain alors qu’elle dérivait sur son amour passé. Comme si dès le premier regard posé sur elle, Gabriel l’avait porté dans son cœur en toute exclusivité, elle n’avait eu qu’un coup de cœur pour lui. Mais, la graine de ce sentiment avait tout doucement germée au plus profond d’elle. Il la nourrissait de sa présence, de ses attentions. Fermée comme elle le pensait aux amours autres que passagers, elle se mit à rêver qu’il pouvait être un jour celui qu’il lui fallait. Qu’il pouvait être son autre. En public comme en intimité, il l’embellissait chaque jour. De leurs hauts et de leurs bas restait uniquement ce qu’elle voyait dans ses yeux quand il la regardait. Et, ce qu’elle y voyait, ce qu’elle y lisait, la faisait se sentir aimée, désirable. Peu importe le regard des autres, elle se sentait femme et amante auprès de lui. Et, comme il lui disait, pour toujours et à jamais.
Trente minutes après s’être revivifiée, elle laissa la salle de bain à son homme et rangea un peu à son tour. Ils n’étaient pas maniaques, mais moins ils en avaient à faire pour le lendemain matin, plus ils pourraient profiter de la chaleur de leur sommeil. C'était là un point commun qui leur allait à la perfection. Elle enfila quand même un peignoir pour aller fumer une autre cigarette sur le balcon. L’air était frais, mais elle ressentait uniquement le plaisir dicté par ses entrailles qui lui échauffaient les sens. La journée, les câlins, les mots, les regards, tout remontait en elle sous l’œil innocent de la Lune. Elle n’entendit pas Gabriel s’approcher, cependant elle sentit la pointe de bergamote mêlée aux senteurs aquatiques, l’odeur du jasmin, du patchouli et de la ciste. La signature olfactive d’Acqua di Gìo Profumo. La signature de celui qui posa ses mains sur ses épaules, la massant doucement dans le cou, puis le long de ses omoplates. Elle rentra le ventre afin que le nœud à peine fait de son peignoir lâche et fasse s’entrouvrir les pans de coton. Il suivit l’invitation, glissant le long des flancs de Maria, tout en ouvrant davantage l’accès à sa peau. Elle posa sa cigarette, et passa sa main gauche dans la chevelure humide de Gabriel, l’attirant contre elle. De l’autre, elle se tenait à la rampe, esquissant un mouvement lent de ses hanches et de son bassin. D’un geste ample, il fit basculer le peignoir sur le côté, libérant le corps dénudé que la Lune éclairait de lueurs argentées. Puis ses mains trouvèrent ses mamelons qui s’érigèrent aussitôt au contact appuyé de ses doigts délicats. Il stimulait en rythme la poitrine de Maria tandis qu’elle s’appliquait à durcir entre ses fesses l’objet de sa convoitise. Ses mains exploraient, en mesure, ses seins, son ventre, ses hanches. Elles allaient et venaient, excitant la moindre parcelle de son corps. Un autre clapotis que celui de l’eau dans le canal se fit entendre. Elle mouillait inexorablement sous le plaisir qu’il lui prodiguait, tout comme perlait sa verge aux sensations qu’il lui donnait. Après de longues minutes de préliminaires, qui auraient pu se poursuivre jusqu’à ce que l’un cède et se jette avidement sur l’autre, elle se pencha sur la rambarde du balcon en écartant ses jambes. Alors, il y engouffra les siennes. Une des mains de Gabriel vint s’occuper de son clitoris qui attendait fièrement comme un doigt dressé pour répondre à la demande. De l’autre, il remontait sa colonne vertébrale jusqu’à s’accrocher à une épaule. Leur souffle commun faisait s’élever la fumée de la forge qui s’était embrasée. La main détrempée, il prit soin d’écarter en douceur les petites lèvres débordant d’attente, puis en douceur, il glissa son sexe turgescent avec précaution entre elles. Tout doucement, le gland en forme de champignon ouvrit la voie tandis que Maria se mordait les lèvres pour ne pas réveiller Venise endormie. Il rentrait tendrement, à peine, ressortait, jouait avec le miel qui s’écoulait de sa vulve pour rentrer de nouveau un peu plus en profondeur à chaque fois. Un nuage couvrit le regard de la Lune tandis que se manifestaient avec plus d’amplitudes encore leurs mouvements conjoints pour le plaisir de l’autre. Au premier grognement étouffé, elle fit jouer son périnée pour prendre le contrôle et ralentir la cadence. Attentive à lui, elle avait appris à l’aider à retenir sa jouissance. Chacun mesurant l’échelle du plaisir de l’autre, ils donnaient, retenaient, partageaient. De baisers appuyés, en mouvements coordonnés, ils échangeaient des mots tendres pour orienter leurs plaisirs. Ils s’attendaient. Ils s’aidaient mutuellement à grimper toujours plus haut. De courtes pauses en reprises, ils escaladaient ensemble le sommet de l’extase dont se dessinaient les premières crêtes. Elle le masturbait de tous les muscles internes que contenait son vagin, faisant de son sexe un immense volcan sur le point d’exploser. Il venait frotter de tout son membre les zones érogènes qui s’électrisaient en elle sous l’impulsion de son clitoris qui innervait la fameuse jonction de Gräfenberg. Elle ne retenait plus ses gémissements. Il ne retenait plus ses grognements. Ainsi, ensemble, ils donnèrent de la voix. Une voix commune qui alla se répercuter sur la lagune en ricochet à leur orgasme naissant. Ils prolongeaient tous deux l’extase de l’autre. Gabriel inondant de sa semence la rose formée par les lèvres de Maria sous le plaisir intense qui rayonnait et se prolongeait toujours et encore. Elle se cramponnait à sa nuque de ses deux mains, la poitrine nue contre la rambarde de bois du balcon. Il se cramponnait à ses hanches, les pouces alignés à son tatouage en forme d’ailes qui ceignaient ses reins, le corps renversé en arrière pour rester dans la chaleur humide qui persistait dans le ventre de celle qui enflammait son âme. Ils restèrent ainsi quelques secondes encore sous l’impulsion des spasmes qui contractèrent leurs muscles leur arrachant quelques cris de plaisir. Puis Gabriel s’effondra avec retenue sur le dos dénudé de Maria qu’il réchauffa instantanément par la fournaise du sien. Enlacés, ils se redressèrent enfin, échangèrent d’amples baisers entrecoupés de regards tendres. Ensuite, ils rentrèrent dans le cocon de velours de leur chambre. Dans les bras l’un de l’autre, ils échangèrent quelques mots d’amour ponctués de nouveaux baisers, puis sombrèrent dans ceux de Morphée. Au-dehors, la Lune de nouveau dardait ses rayons sur Venise silencieuse. Elle baignait d’argent la lagune et faisait scintiller des étoiles sur les témoignages humides que les deux amoureux avaient laissés.
Luce il y a 7 mois
Salut! c’est quoi cette jonction de Grafenberg?
Jean-Christophe Mojard il y a 7 mois
Le fameux point G.