Dossier UBS : affaire géo-économique ? (Quatrième partie)
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Dossier UBS : affaire géo-économique ? (Quatrième partie)
Re-devenir une puissance inspirante grâce à l’éthique
Stéphanie Gibaud : « Les calomnies, les rumeurs et campagnes de dénigrement à mon égard durent depuis dix années. Ce constat cruel et dommageable établi, combien de personnes dans le monde et combien de Français ont publié un livre préfacé par Julian Assange ? »
Il est évident que Wikileaks est en possession d’énormément d’informations. Dans ce cadre, l’éveil des consciences évoqué ci-dessus n’est pas à négliger car nombre de citoyens, excédés de voir leur intelligence méprisée, se mettent à devenir des enquêteurs de plus en plus vertueux et prolifiques. Certains d’entre eux arrivent à établir des grilles de lecture qui ne laissent plus de doutes sur certaines basses manœuvres étatiques.
Dans leurs enquêtes sur internet, les citoyens d’aujourd’hui sont capables de découvrir des informations stratégiques, communiquées à des cabinets qui ont potentiellement pour mission de faire tomber des entreprises françaises de premier plan. Dans le dossier Elf par exemple, l’ex-Ministre des Affaires Etrangères a rapporté dans une interview au Nouvel Obs : « J’ai désormais la preuve que j’ai été surveillé et suivi, en tant que ministre des Affaires Etrangères, pendant tout le temps où je m’occupais des affaires du Proche Orient. Au cours de l’instruction, la juge Eva Joly s’est vue remettre ce rapport. »
Lorsqu’un dirigeant d’une entreprise stratégique pour les intérêts énergétiques de la France est tenu par des dossiers, cela crée de graves problèmes comme cette sinistre affaire nous l’a démontré par le passé.
Stéphanie Gibaud : « Ces stratégies de déstabilisation, voire de prédation, comme dans le dossier Alstom très clairement expliquée par Frédéric Pierucci ("Alstom, la France vendue à la découpe") rejoignent mon dossier où de hauts-fonctionnaires et des hommes politiques, parfois alliés à des puissances étrangères, oeuvrent en coulisses pour affaiblir notre pays. »
Aujourd’hui, il faut absolument que l’État français entende ce message concernant la nécessité de l’éthique. Il ne s’agit pas uniquement de « montrer une belle image de la France », il s’agit surtout de questions géopolitique, géoéconomique et géostratégique à l’heure du numérique.
Si des puissances étrangères peuvent créer des scandales dans la presse avec les noms de PEP liés à des fraudes fiscales ou des comptes offshore, notre pays est alors soumis à une nouvelle forme de chantage par réseaux sociaux et éveil des consciences interposés.
Lancement d’alerte
La loi Sapin II votée fin 2016 affiche l’ambition de « porter la législation française aux meilleurs standards européens et internationaux en matière de lutte contre la corruption et contribuer ainsi à une image positive de la France à l’international ».
Stéphanie Gibaud : « Personne n’a bougé pour l’affaire Pierucci – Alstom pas plus que personne n’avait bougé vingt ans plus tôt pour l’affaire des frégates Thomson – Elf (qui totalise à ce jour 25 morts). Qui nous protège, qui défend véritablement nos intérêts nationaux si la grande muette ne fait qu’obéir aux ordres de PEP potentiellement tenus par des comptes offshore ? Comme l’avait annoncé Alain Robert, président suisse par interim d’UBS en France aux collaborateurs de la banque : « le nouveau CEO devra êtrecapable d'améliorer l'accès d'UBS aux hautes sphères décisionnelles de la société française […] de porter le costume UBS notamment en termes de risque, de compliance (ndlr : déontologie) et de flexibilité » ajoutant que « le groupe a plus encore besoin de connectivité que de compétence pour s’immiscer dans les processus de décision français en s’ouvrant les portes du CAC 40 et des grandes familles fortunées ».
Le dossier UBS et la liste des 44.000 comptes transmis par la Suisse à Bercy l’année dernière démontrent une neutralisation par le sommet. Si une puissance étrangère s’emparait de cette liste et la publiait, notre pays serait encore un peu plus affaibli sur la scène internationale.
Si des media (à la solde de puissances étrangères ?) sont capables, pendant leurs journaux télévisés, à heure de grande écoute, de se moquer de la capacité des services français à réagir face à des accusations concernant la corruption de nos services de renseignements et de celles de nos de hommes politiques, nous pouvons nous demander à juste titre où en est la capacité de défendre notre influence française à l’international et notre territoire.
Nous essayons de sensibiliser l’opinion publique sur ces phénomènes de société et d’alerter sur la nécessité de faire de l’éthique une protection géopolitique en publiant des articles sur la plateforme Panodyssey.
L’éthique doit vite refaire école dans les rangs des défenseurs de la France.
Ces écrits numériques dénoncent le nombre d'agents de l’Etat lâchés, trahis, sacrifiés par la France. Dans ce monde du web naviguent des citoyens et des agents de puissances étrangères soutenus par leurs États ! Ces derniers ont des dossiers contre le « droit de l’homme » à la française qui sert parfois les guerres françaises (Libye, Syrie…).
« L’histoire de Stéphanie Gibaud » est le marqueur de stratégies positionnées à l’opposé de la recherche de l’éthique en France.
Stéphanie Gibaud : « Si j’avais été rétablie dans mes droits, les actions effectuées au plus haut niveau de notre Etat auraient gagné en crédibilité et auraient une véritable légitimité. »
Espérons que nos stratèges de la Défense nationale et de la sécurité nationale comprendront l'intérêt de soutenir le combat pour l’éthique en politique de 'la femme qui en savait vraiment trop', tout comme l’a fait l’Association des Anciens Combattants de la Légion Etrangère.
Co-écrit par Stéphanie Gibaud
et Alexandre Boisson, expert en risques systémiques