

Souvenir de l'aube
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Souvenir de l'aube
Dans la rue, il pleut des hommes et des femmes et des enfants parfois, et leurs pas ruissèlent, et ce parfum mouillé qui agite les narines, avant les nuits d’orage, les soirs d’été où l’on sait, peut-être, que le matin la fraîcheur sera au rendez-vous, dans les ruelles presque séchées de l’aube, me saisit le cœur larmoyant de bonheur, ce parfum semblable à la menthe fraîche dans la tiédeur des chambres d’été.
Plus loin, au-delà des jardins, se trouve la mer, immensité liquide d’écumes bruyantes, origine des brumes et des orages, d’où la vie est née, avant même que le monde eût vu l’aurore. lI s'agit d’une naissance assez lointaine, qu’en général nous voyons s’éloigner, cette mer aux eaux lointaines, souvenirs de poissons glissants que les profondeurs hébergent.
Dans ces recoins de


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